Citation :
Pas forcément. Tout dépend du degré de confiance qui existe dans la relation parent-enfant.
L'éducation des enfants il y a 30, 40 ans et plus, était souvent telle que les enfants disaient le moins de choses possibles à leurs parents, sachant par expérience que, d'une manière ou d'une autre, même s'ils n'avaient rien à se reprocher, ils avaient quand même quelques chances de se faire engueuler ("Voilà ce que c'est que de toujours roder dehors ! Puisque c'est comme ça, tu ne sortiras plus !").
Je ne dis pas que tel était le cas chez les parents d'Alain Barraco ou du petit frisé, mais cela n'aurait rien d'invraisemblable.
Ca pourrait être une bonne explication en effet. C'est vrai que l'on a trop tendance à oublier que la manière d'éduquer les enfants à l'époque, et donc le rapport enfant-parents, était radicalement différent de maintenant.
Citation :
Impossible d'en savoir plus auprès d'Alain Barraco. Il a été très gentil avec moi au téléphone et ne refuse pas de parler, mais il ne se souvient vraiment plus de l'incident ni d'un petit camarade aux cheveux frisés. Il m'a eu l'air sincère, je ne crois pas qu'il dissimule quelque chose. Mais Il était bien petit, à l'époque (il me semble qu'il m'a dit qu'il avait 4 ans).
Je suppose que, si la tentative d'enlèvement du petit frisé avait été plus longue, plus dramatique, il aurait été tellement choqué qu'il s'en serait peut-être souvenu, mais la scène a dû être très rapide, le petit frisé s'est débattu et s'est sauvé. L'affaire de 2 minutes, probablement. Il n'avait aucune raison de garder cela en mémoire.
C'est sans doute toute la clé du mystère: la scène a été presque furtive. Peut-être même que ce n'était pas une tentative d'enlèvement mais un parent du frisé qui l'obligeait à monter dans la voiture pour rentrer à la maison, ce que le frisé n'a pas voulu. Et Mme Mattéi aurait mal interprêté ce qu'elle venait de voir. Pas impossible.