Citation :
On n'a pas à prouver l'innocence de CR, puisque, faute d'avoir pu établir sa culpabilité objectivement, le doûte doit lui profiter.
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Soit on prouve de façon incontestable qu'il est coupable, soit on doit le réhabiliter...
c est une lancinante question : la justice doit-elle éviter de laisser passer aucun criminel entre ses mailles, au risque de récidives révoltantes, ou ne doit-elle condamner aucun innocent?
Car la certitude de jugement à 100% dont tu parles est évidemmment imaginaire dans la pratique pour bien des cas. Alors on relache tout ceux dont la culpabilité n'est pas "matériellement prouvée" comme tu dis? où s'arrête cette certification?
Il s'agit d' un type de fonctionnement, qui, selon les époques, rigides ou libérales, ira de l'un à l'autre.
La seconde solution est certes la plus attirante, la plus tranquille pour la conscience mais globalement plus risquée que la première en termes même d'injustice, si l'on n'oublie pas de considérer que la crime initial est une injustice... mais cette première laisse planer le doute, voire le remords... alors que décider? et là, je reviens à mon point de départ : c'est la nécessité qui décide; l'époque : n'oubliez jamais que la justice est une fonction dans la société.
Ce qui vous choque aujourd'hui dans votre personne, aurait choqué tout autant dans leur coeur les habitants de la cité Sainte-Agnès si Ranucci avait été acquitté. En quoi, votre avis a-t-il plus de valeur que le leur?
ceci étant dit, je n'ai pas pris position mais essayé de comprendre au delà de vos "évidences".