Citation :
COCOTTE a dit, à propos du témoignage des Aubert :
"(...) Si je m'étais trouvée dans la même situation, peut-être que j'aurais tout aussi bien empêché mon mari de partir seul à la poursuite d'un inconnu qui a l'air louche et si j'avais entendu dire une gamine à un type "qu'est-ce que vous allez me faire ?", je serais à coup sur allée chercher du secours. Secours qui serait peut-être arrivé trop tard, mais j'aurais au moins la conscience tranquille".
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casimir répond :
Pour éclairer ta lanterne :
"Mme Aubert n'a jamais fait cette déclaration. C'est M. Guazzone, dans son langage un peu maladroit (cf son interview), qui l'a rapportée.
Car Mme Aubert a entendu Maria Dolores dire à ranucci "qu'est-ce qu'on fait ?"
Si Mme Aubert, mère de famille, avait réellement entendu Maria Dolores dire à ranucci "qu'est-ce que vous allez me faire ?", je suis persuadé que les Aubert seraient, comme toi, allés chercher du secours tout de suite.
Et ils ne seraient jamais allés le surlendemain témoigner à la Police par peur d'être accusés de non assistance à danger."
Ce qui est fascinant casimir, c que non seulement vous êtes persuadé que CR est coupable comme si vous l'aviez vu faire (puisqu'il n'y a aucune preuve matérielle indiscutable), mais ici vous présentez comme certitude ce que Mme Aubert aurait fait si elle avaient entendu ce que rapporte (maladroitement selon vous) M. Guazzone. Si G.Bouladou, vous l'avez dit, travaille comme un journaliste, vous même Casimir, travaillez comme scénariste avec talent. Et ce n'est pas péjoratif.
Autre point important concernant M.Aubert.
Dans son compte rendu d'entretien avec A.Aubert, Gérard Bouladou rapporte la réponse de ce dernier quand on lui parle des lunettes de Ranucci (p.325) :
"Il avait des montures noires, des grosses lunettes. Il les portait dans la voiture. J'ai vu son visage quand il l'a tourné..."
Alors donc, il ne peut s'agir de ce que A.Aubert a vu à la sortie du virage, quand il a repéré le coupé arrêté sur le bord de la nationale : avec la distance et le mouvement, il n'a pu voir le visage de Ranucci se retournant dans la voiture, puisque il dit avoir vu l'adulte faire le tour de la voiture et que, lorsqu'il est arrivé à la hauteur de la 304, l'adulte jeune et l'enfant étaient déjà sur le talus dans les broussailles.
Donc c'est à la Pomme, lorsque Ranucci a fait son tête à queue que A.Aubert a vu le visage de ranucci, que M.Martinez avait vu aussi déformé par la surprise et la peur.
A.Aubert a en mémoire le visage du chauffard, lorsqu'il observe en s'approchant, la scène du jeune et de l'enfant montant le talus.
La certitude de sa reconnaissance de Ranucci lors de cette scène en mouvement est plus que contestable.
En revanche, puisque A.Aubert dit bien avoir vu le visage de Ranucci dans la voiture (donc pas au point d'arret), le fait qu'il ait ou non reconnu Ranucci dès le tapissage à l'Evêché perd de son importance. Mais tout de même il faudrait savoir... Au tapissage, Ranucci ne devait pas porter ses lunettes.
M. Aubert a bien reconnu Ranucci comme étant le chauffeur de la 304 à la Pomme. Son témoignage a permis de retrouver le corps de Marie Dolorès.
C'est donc bien à cet endroit qu'un adulte jeune a entrainé la petite en haut du talus.
Mais rien ne prouve que Ranucci soit bien cet adulte...