Je n'ai pas le courage de lire les 13 pages précédentes concernant ce sujet...je ne viens que récemment d'avoir le plaisir de regarder l'émission du droit de savoir, grâce à la gentillesse d'une excellente amie de ce forum qui se reconnaîtra et voici en vrac les premières impressions :
- Gérard, dans les fourrés, décrit le meurtre comme s'il avait été sur les lieux à ce moment, or ce ne sont pour moi que des suppositions puisque c'est impossible (d'avoir été là). Et on ne base sa conviction que sur des certitudes, pas des suppositions.
- Spinelli ne déclare pas avoir foutu Gilles Perrault hors de son garage et Gilles Perrault redéclare "je l'entends encore me dire que...", où se trouve la vérité là-dedans ?
- Guazzone déclare, après avoir demandé à CR ce qu'il faisait là, qu'il a répondu :"oh, vous savez, je suis toujours seul dans ces moments-là", de quoi parle-t-il ?
- Gilles Perrault déclare qu'Allessandra lui aurait dit qu'au moment de l'enquête, il recevait trois coups de téléphone par heure d'en haut-lieu, coups de téléphone qui le pressaient de trouver le coupable...
- Spinelli et JR n'ont pas reconnu CR sans ses lunettes, on déclare que c'est normal puisque Spinelli n'a pas fait vraiment attention mais je pense qu'après coup, si on vous dit que vous avez assisté à un rapt de gosse, c'est tout aussi possible que votre mémoire et tous les détails reviennent en surface et que Spinelli n'aurait donc pas reconnu CR tout simplement parce que ce n'était pas CR qui y était.
- je ne connaissais pas la photo de CR prise chez les flics et le désespoir et la peur qu'on lit dans ses yeux font froid dans le dos...
- Grivel déclare qu'il a soigné CR comme un prince avec sandwiches, clopest et bière (qu'il dit avoir payés lui-même) mais le petit sourire au coin des lèvres fait penser le contraire et j'ai du mal à le croire (Fratacci essayait de nous le faire croire également, il disait presque qu'il avait pris CR par les épaules pour l'apaiser et l'aider à avouer)
- Grivel déclare qu'à la découverte du couteau, CR a foncé à l'endroit et qu'il était "fier comme un gosse" d'avoir retrouvé le bon endroit...
- Pourquoi CR aurait-il dit à Jean-François Le Forsonney "c'est obligatoirement moi" ? A moins d'accuser Jean-François Le Forsonney d'être un menteur, pourquoi cette phrase bizarre ?
- Encore une chose qui fait froid dans le dos : quand Gilles Perrault raconte le fait de la nouvelle de la grâce accordée qui a ensuite été annulée...il dit que CR a, en plus de la condamnation à mort, été torturé (psychologiquement) et il a raison : un type qui est condamné à mort, qui attend la mort, à qui on vient dire qu'il est grâcié et à qui on vient pour finir que c'est une fausse nouvelle...surréaliste et hallucinant quand on y pense...
- On déclare que Fraticelli aurait cru CR coupable et que c'est pour ça qu'il n'aurait pas plaidé. Personnellement, je retiens ses paroles dans "faites entrer l'accusé" où il déclare que la thèse de l'innocence lui paraissait indéfendable, il y aurait alors une grosse nuance. Et puis, il a quand même été jusqu'au bout du chemin avec CR, s'il l'avait cru coupable, rien ne l'obligeait à le faire.
- Il y a eu ailleurs sur le forum des discussions au sujet de la femme jurée. Peut-être a-t-on dans l'émission la réponse au sujet de sa position quand Jean-François Le Forsonney raconte qu'il a su que c'était foutu quand il l'a vue rentrer dans le prétoire avec la délibération du jury : elle avait une expression d'effroi quand elle a vu CR entrer dans le box pour entendre le verdict.
- Gilles Perrault a bafouillé, en effet, mais je trouve que ça dure quelques secondes et qu'il l'a fait avec le sourire et pas avec un air ennuyé. Son enthousiasme et sa fougue sont intacts. C'est mon avis, quoiqu'en disent d'autres ici sur ce forum. Idem pour Jean-François Le Forsonney qui est désarmant de compassion quand il parle des derniers instants avant l'exécution. Trente ans après, cet homme n'a pas encore digéré cette histoire, c'est évident et compréhensible.
- La photo de Madame Mattéi est à l'inverse de la manière dont elle est décrite par Gilles Perrault. On l'aurait crue à la limite de la pauvreté et mal fagottée et on découvre une dame à la mode, avec collier, bien coiffée et avec veste en fourrure (même si c'est du toc, tout de même...)
- On entend clairement dire Madame Aubert qu'elle a vu un type sortir de l'auto et faire descendre la gosse par la portière arrière...impossible s'il s'agit d'un coupé. On ne peut être convaincu par une explication de "elle a dit ça mais en fait, elle voulait dire que..."
Ma dernière remarque est une question qui n'a pas encore reçu de réponse : Jean-François Le Forsonney, Gilles Perrault et Madame Mathon savaient-ils, au moment d'être interviewés, de quelle émission il s'agissait ? On a du mal à croire que la maman aurait accepté de passer dans une émission où on allait essayer de démontrer de A à Z que son fils est un assassin.
Et l'émission me fait la même impression que le livre : on n'apprend rien de vraiment nouveau et on dirait que ça n'a qu'un but : ridiculiser Gilles Perrault et ses partisans. Dommage.
Voilà, je voulais écrire ici mes impressions au sujet de cette émission. J'espère avoir votre avis et des réponses à mes questions. Vu le ton que peuvent prendre certaines discussions ici, je préfère répéter d'avance que ce ne sont que des impressions et des suggestions, pas des affirmations. J'espère avoir des réactions en toute courtoisie et en toute gentillesse. Bien à vous,