Citation :
Quoiqu'on pense, on ne peut pas nier que le témoignage des Aubert contient de nombreuses failles par rapport aux aveux de Ranucci :
- Mme Aubert dit être passée assez prês de la voiture de Ranucci pour entendre distinctement ce qu'avait pu dire la fillette d'une "voix fluette", hors, dans les aveux, Ranucci précise qu'il "ignorait être poursuivi". Bon là , il faudra m'expliquer comment c'est possible. Mais ça a l'air de défier un peu les lois de la physique cette histoire.
5 juin : "Je ne me souviens pas avoir été poursuivi par un témoin."
6 juin, 1 h 30 : "Je n'ai même pas remarqué que j'étais poursuivi par une voiture."
6 juin, 14 h : "J'étais affolé et je ne me rendais pas compte que quelqu'un me suivait."
Jusque là , il ne nie pas avoir été poursuivi. Il ne rejette pas cette possibilité.
6 juin, 18 h : "
Pensant que l'on pouvait me poursuivre, j'ai quitté mon véhicule en bordure de la route."
Ah, c'est tout de suite autre chose.
7 juin (aux psychiatres) : "Je ne me suis pas trop rendu compte qu'on me poursuivait."
Retour à la case départ, avec une nuance : pas trop, ça veut dire un petit peu, quand même.
10 juin : "Je ne sais pas si je me retournais pour regarder le véhicule avec lequel le choc avait eu lieu. Aujourd'hui, je ne me souviens pas avoir été pris en chasse par un automobiliste aprês l'accident. Je ne peux pas expliquer pourquoi malgré cela, aprês l'accident, je suis reparti à vive allure."
Là , on est bien revenu à la premiêre déclaration. Il ne sait pas pourquoi il a foncé, mais il a foncé.
Citation :
- Mme Aubert dit que Ranucci est sorti par sa portiêre gauche, hors celle-ci est bloquée. Rien n'a permis d'affirmer avec certitude qu'elle aurait pu s'ouvrir une fois ou deux aprês l'accident.
Rien n'a permis d'affirmer non plus qu'elle avait été bloquée par l'accident. A part Ranucci, personne n'en parle dans les premiers jours. Ensuite, il semblerait qu'on ait établi que la portiêre était bloquée, mais on est en droit d'avoir des doutes concernant les heures qui suivent l'accident, car rien ne va dans ce sens (Rahou, Guazzone, Leonetti).