Parce qu'il ne l'a jamais dit en réalité. Ce couteau n'a rien à voir avec lui.
En réalité, à mon avis, mais il y a dans le dossier les éléments nécessaires pour le démontrer, ce sont les gendarmes qui trouvent le couteau le 5, en même temps qu'ils trouvent le pull. Ils trouvent le couteau, peut-être parce que le chien policier qui est mis en piste fait un détour par le tas de tourbe, ou tout simplement parce qu'ils ont l'idée de passer ledit tas de tourbe au détecteur de métaux.
Donc le 5 au soir, ou le six au matin, ils remettent dans cette hypothèse, l'ensemble des pièces saisies, huit au total, dont le couteau ! à la police.
La police fait un test avec le pull : le pull n'est pas à Ranucci. Donc il y a un problème.
On laisse dormir le couteau jusqu'à obtenir des aveux à 14h. A 14h commence la rédaction des aveux. On fait avouer à Ranucci qu'il a "sorti un couteau automatique de sa poche" (et le couteau devient par ce fait SON couteau, et pourant on ne lui demande ni quand ni où il se l'est procuré, dans quel magasin et personne ne ui demandera rien à ce sujet...) ainsi le couteau automatique est rentré dans la procédure.
Et c'est facile, on lui fait avouer qu'il l'a caché là où précisément les gendarmes l'ont retrouvé la veille : il l'aurait jeté et donné un coup de pied dedans. Et comment s'enfonce-t-il à la perpendiculaire de la surface dans cesconditions ? Mystère.
Une fois les aveux terminés, à 17h30, on prend une autre décision, mais là il faut l'aval du parquet. On se dit, pour que le couteau soit une preuve, il faut que l'on trouve le couteau, ou plutôt qu'on fasse semblant de le trouver, puisqu'on l'a déjà en disant que c'est Ranucci qui a donné l'endroit. On va engueuler les gendarmes, en leur disant que ça ne va pas, qu'ils n'auraient jamais dû déterrer le couteau la veille, pusqu'en fait c'est Ranucci qui a indiqué l'endroit.
Pendant ce temps là, Jules Porte a tapé un récapitulatif des scellés, et dedans, il ya le couteau qui n'est pas censé être encore découvert, mais bon, on va dire que ce n'est rien, comme il y a deux listes, on dira que la date et l'heure concerne la première liste et pas la deuxième.
Et là, qu'est-ce qu'on fait ? On rapporte le couteau sur les lieux et on le cache pendant que les gendarmes cherchent ailleurs. Ou font semblant.
Et miracle, on finit par trouver le couteau et on dit : vous voyez bien, c'est sur les indications de ranucci et le couteau lui appartient.
La vérité, c'est que le couteau ne lui appartient pas, et qu'on l'a découvert la veille, c'est-à-dire le 5.
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