Citation :
Et cela me rappelle une phrase d’une des chansons de Jacques Brel
« Je sais depuis déjà que l’on meure de hasard en allongeant le pas » !!
« La ville s’endormait », que vous évoquez n’est pas précisément ce que Brel a écrit de mieux. Ne se poursuit-elle pas par :
«
Mais les femmes toujours
Ne ressemblent qu`aux femmes
Et d`entre elles les connes
Ne ressemblent qu`aux connes
Et je ne suis pas bien sûr
Comme chante un certain
Qu`elles soient l`avenir de l’homme »
Donc, Ranucci s’accuserait (au cours de sa garde à vue, devant le juge et devant les psychiatres) du crime le plus horrible qui soit (l’enlèvement et le sauvage assassinat d’une fillette) pour dissimuler aux enquêteurs le transport d’un paquet. Et pendant deux ans, il a jubilé dans le couloir de la mort en se disant : « Je les ai bien attrapés, ces bandits. Je vais me faire guillotiner, comme ça ils ne pourront pas me faire de mal. Je suis vraiment très fort! Et puis j’ai quand même une réputation à défendre, moi ! Je ne veux pas que ma mère puisse s’imaginer que je transporte des paquets. Pouah! Quelle horreur! Je préfère de loin que tout le monde croie que j’égorge des fillettes dans les bois ».
Ceci dit, je vous rappelle quand même que la fillette a été retrouvée sur indications des Aubert qui déclarent avoir vu un homme sortir de la Peugeot (qu’ils ont identifiée non seulement par sa plaque d’immatriculation, mais également par le fait que son aile gauche était accidentée), qu’ils l’ont vu faire le tour de la voiture, extirper de la voiture quelque chose (un enfant en short blanc, même si les premiers rapports parlent d’un paquet) , affirment avoir entendu parler cet enfant et affirment avoir parlé à l’homme (qui leur a répondu). De tout cela, vous ne retenez que le paquet. Les Aubert ont menti sur tout … sauf sur le paquet. Et c'est pour retrouver un paquet qu'on mobilise 80 gendarmes pour fouiller le secteur centimètre par centimètre pendant des heures.
Citation :
Il s’arrête un km plus loin pour se débarrasser du paquet gênant. Il ne remarque pas les Aubert puisque ceux qui sont sensés le rechercher viendraient plutôt face à lui, et n’ont pas de raison d’être derrière son véhicule.
Après tout ce périple, 20 secondes après avoir frôlé la mort dans un accident, après avoir échappé à ses poursuivants, il se trouve enfin tiré d’affaire. Il a le paquet (qui a plus de valeur que sa propre vie), la voie est libre, il n’y a personne en vue (il a bien les Aubert qui lui courent au cul, mais il ne les remarque pas, le grand distrait), la vie est belle ! La première chose qui lui vient ensuite à l’esprit est … de «
se débarrasser du paquet gênant ». C’est vrai qu’il y a beaucoup de gens comme ça, qui ont l’esprit sportif, qui sont plus intéressés par le fait de gagner que par le gain lui-même, qui jouent pendant 40 ans au loto et qui, dès qu’ils voient enfin les chiffres gagnants apparaître sur leur récepteur de télévision, s’empressent de jeter leur bulletin gagnant à la corbeille dans un grand geste sportif qui les honore!
Citation :
Ensuite, il ne reste plus à CR qu’à trouver un coin pour se cacher.
Se cacher de quoi ? De ses poursuivants ? Tiens, ils sont revenus ceux-là? Et ils l’auraient donc vu se débarrasser du paquet mais ils n’ont pas remarqué qu’il était en voiture (sinon, pourquoi auraient-ils quitté sa voiture des yeux suffisamment longtemps pour que Ranucci puisse la subtiliser dans la champignonnière à leur insu) ?
Et le plan? Et le couteau? Et le pantalon?