Citation :
Pour le couteau. Si les policiers ont enfoui le couteau (votre hypothése):
-est ce bien le couteau de ranuccié Et si non, pourquoi le reconnaitra t'il jusqu'au procés?
Parce que la juge a un argument qui fait que le serpent se mord la queue : Ranucci le couteau, il ne peut pas ne pas étre à vous puisque c'est sur vos indications qu'il a été retrouvé.
Et on dira : vous voyez bien que c'est son couteau puisque c'est sur ses indications qu'on l'a retrouvé. Et en plus il le reconnaét comme étant le sien, ben oui mais il le reconnaét parce qu'on lui affirme que c'est lui qui a indiqué son emplacement.
Le serpent se mord la queue vous dis-je
Mais on s'aper?oit que la juge n'interroge Ranucci sur le couteau que deux fois : la premiére fois le lendemain de la garde-?-vue (30 heures sans sommeil plus la premiére nuit en taule) en violant le code de procédure pénale pour qu'il n'ait pas d'avocat et la seconde fois lors de la derniére comparution, alors que les avocats ne sont pas venus et que la juge, violant le plus élémentaire des droits de l'homme prend ce prétexte pour lui refuser le droit de se défendre.
Et c'est sur ces deux dépositions que vous fondez votre conviction que le couteau lui appartient, alors qu'on ne lui demande jamais comment il se fait qu'il ait eu un couteau de cette nature dans sa poche à ce moment lé et d'oé il venait ?
Cela ne vous pose pas de question qu'on ne parle du couteau que lorsqu'il n'y a pas d'avocat et qu'on ne lui pose jamais les bonnes questions à ce sujet à Moi c'est lé que je la vois la machination, si machination il doit y avoir.
Citation :
-d'oé provient le sangé En d'autre terme, ont -ils pris un couteau au hasard, ou est-ce bien trés probablement l'arme du crime?
Pour savoir d'oé provient le couteau, il suffit de lire la fiche de scellé : couteau retrouvé dans la tourbe. Et d'écouter le gendarme qu'interroge Bouladou : on a saisi le pull parce qu'on avait trouvé le couteau (donc c'est le 5) et d'écouter attentivement ce que dit Guazzone à Bouladou (page 283) : "lls avaient ENCORE la poéle à frire" donc ce n'était pas la premiére fois que Guazzone voyait la poéle à frire le 6, et donc c'est qu'ils l'avaient déjé le 5.
Donc le 5 ils actionnent la poéle à frire sur le tas de tourbe et bingo ils trouvent le couteau. Ranucci est alors à Nice et il n'est pas encore arrété.
Citation :
-dans ce cas, où l'ont ils trouv?: dans la voiture, comme Frattaci le dit peut-étre (en fait sa phrase est assez ambigu?)é mais alors pourquoi l'enterrer pluté que de le saisir le 5 juin au soir (un couteau ensanglanté dans le coffre du suspect, difficile de faire mieux!)?
Mais non, cette hypothése ne colle pas, vous avez raison. Et votre argument est tout à fait valable, s'ils avaient saisi le couteau le 5 dans la voiture, c'était fini, mais ce n'est pas cela qui s'est produit et la fiche de scellé des gendarmes est tout à fait correcte : saisi dans la tourbe. Le probléme c'est de savoir quand.
Citation :
-quel est l'intérét pour eux d'enfouir ce couteau, s'ils pensent Ranucci coupableé S'ils veulent qu'il avoue où est le couteau, il faut qu'ils le laissent lé où ils l'ont trouvé.
Le probléme c'est que ce sont les gendarmes qui ont fait cela et que Ranucci n'était pas encore arrété quand ils ont déterré le couteau. D'oé la mouise, la preuve ne peut plus servir.
Vous imaginez les policiers demandant à Ranucci : les gendarmes on trouvé un couteau dans la tourbe, est-il à vous ?
Que pensez-vous qu'il va répondre (méme s'il est coupable) ?
Citation :
S'ils sont préts à lui "suggérer" ses aveux, ils ne peuvent pas savoir le 6 au matin qu'il va commenceré avouer. De plus, ils prennent le risque qu'il ne se rétracte pas mais qu'il explique à la juge qu'en réalité, il n'a jamais enfoui le couteau, mais qu'il l'a jeté (dans son coffre, sous les fourrés, peu importe).
Mais quand ils prennent la décision de rapporter le couteau que les gendarmes ont donné la veille, c'est au moment des aveux et on fait dire à Ranucci deux phrases absolument imprécises mais qui sont cens?es correspondre à peu prés. Analysons les phrases des aveux :
J'ai pris un couteau automatique qui se trouvait dans la poche de mon pantalon, j'ai ouvert ce couteau en appuyant sur le bouton et j'ai frappé la petite à plusieurs reprises.
Quand on voit ces aveux, à chaque fois, on pleure tellement on est en dehors des constatations : les constatations prouvent que la gamine a été frapp?e avec le couteau une fois à terre. là , il est censé la frapper alors qu'elle est debout, quelle incohérence, quelle façon de se moquer du monde. Tant d'imprécision et de béclage cela n'a pas de nom. Mais voilé donc que le couteau apparaét comme par enchantement : ah ben tiens, il était dans ma poche, comme ça se trouve...
Je vous passe le reste, sinon on continuerait à voir toutes les incohérences, ce n'est pas le sujet.
Je suis retourné sur la route aprés avoir remis le couteau dans ma poche si mes souvenirs sont exacts. Je me suis remis au volant de ma voiture et, aprés un parcours, je me suis engagé dans la piste qui donne accés à la galerie. Le long de cette piste se trouve une espéce de place où est étal?e de la tourbe. C'est à cet endroit que je me suis débarrassé du couteau. Je l'ai jeté à terre et j'ai donné un coup de pied dedans.
On a dit cent fois ici, que s'il avait remis le couteau dans sa poche comme il le dit, il n'y aurait pas que quelques traces de sang dans la poche du pantalon, mais elle en serait couverte. Donc les aveux ne correspondent jamais aux constatations. Mais l'essentiel, c'est que cela ne vous trouble pas. Nous ça nous géne, c'est comme ça.
"Le long de cette piste se trouve une espéce de place où est étal?e de la tourbe" Ben Ranucci n'est pas censé savoir ce qu'est la tourbe. Pour n'importe qui c'est du fumier liquide ou du purin, pas de la tourbe. Donc le mot tourbe est une suggestion des policiers, à moins que Guazzone lui en ait parlé mais dans quelle circonstance à Mais surtout, il est en voiture et il jette le couteau à Pourquoi lé à Pas avant, pas aprés à Ca na pas de sens. Et bon, on ne sait pas comment il descend de voiture, mais il donne un coup de pied de dedans. Ah bon à Mais tout cela ne correspond pas aux constatations puisque visiblement le couteau a été enfonCa délibérément donc à la main et verticalement ou perpendiculairement à la surface de la tourbe.
Citation :
En clair: soit il y a une vraie machination (ils achétent un couteau et vont l'enterrer, mais d'une part je ttrouve ça bcp trop gros, d'autre part je ne comprends pas pourquoi CR aurait reconnu ce couteau).
soit ils "arrangent" seulement un peu les choses, mais je ne vois pas leur intérét.
Vous avez raison, cela ne peut pas relever d'une machination, mais pour ce qui est de leur intérét, je vais vous expliquer. C'est facile.
Reprenons : le 5 au soir, quand ils arrétent Ranucci, ils ont quoi à Des témoignages (6) de personnes qui ont vu un homme au pull rouge agresser des gamines et tenter d'enlever des gamins quelques jours auparavant. Ils ont un pull rouge (la connexion), un couteau trouvé dans la tourbe non loin, des traces de pneu. Et le témoignage Aubert.
Quand on arréte Ranucci se rajoute le fait que dans le garage traéne un pantalon avec des traces de sang (qu'on ne saisit pas, parce que le pantalon est dans le garage, pas dans le coffre).
Bon ben on va tenter de faire avouer Ranucci : et le probléme c'est qu'il résiste, et que le pull ne lui appartient pas. Donc qu'est-ce qu'il reste à Rien : les Aubert, les témoins et le couteau. Le couteau, on ne va pas lui en parler puisqu'il refuse d'avouer méme l'enlévement. Donc plus encore le fait qu'il aurait été le possesseur de ce couteau.
Le matin du 6 on fait défiler tous les témoins et aucun ne le reconnaét : ni Jean Rambla, ni le garagiste, ni les 6 témoins des agressions. Mais il reste quoi à A part le fait qu'il ait été sur les lieux. Ben rien. Sauf trois choses :
- les Aubert : on les suborne.
- le couteau à Qu'est-ce qu'on peut en faire à Je vous le demande moi. On est dans la merde.
- le pantalon à On ne l'a pas saisi !!!!
Sur le seul fait du témoigange des Aubert, l'accusation ne tient pas. Et donc moi je vois l'intérét de
1/ faire avouer Ranucci et lui faire dire qu'il a caché le couteau dans la tourbe
2/ rapporter le couteau où on l'a trouvé (de toute façon il a avoué n'est-ce pas, donc où est le probléme ?)
3/ de chercher SANS RANUCCI (il comprendrait tout d'un coup la manoeuvre s'il était là ) pendant que ce pauvre diable voit la juge recopier les aveux des policiers.
Et aprés on dit : ben voyez qu'il est coupable, on a trouvé le couteau lé où il a dit qu'il était et sur ses indications.
Citation :
Si le couteau avait été trouvé avant le 6 en fin d'AM, pourquoi aller l'enterreré Il y a plein d'affaires criminelles où les enquéteurs trouvent l'arme du crime avant que le suspect n'avoue où il l'a cach?e, et ça ne pose pas probléme...
Oui mais dans ces cas lé on demande au suspect d'expliquer comment il se fait qu'il a caché l'arme à cet endroit. Et je peux vous assurer que les cas que vous citez, il y a d'autres éléments accablants. là , c'est le vide si on enléve les aveux.
Citation :
Le couteau est le seul élément à charge contre Ranucci. Mais il l'était tout autant quel que soit l'endroit où il était trouv?, dés lors qu'un lien existait entre lui et Ranucci.
Oui mais le seul lien: c'est les aveux. C'est tout. Il n'y en a pas d'autres. Et le fait qu'on prétende qu'on a retrouvé le couteau sur les indications de Ranucci. Donc il y a bien un intérét à replanter le couteau en douce et faire semblant de le retrouver une seconde fois.
Donc non, le couteau n'avait pas la méme valeur accusatrice selon qu'il était découvert à tel ou tel endroit et surtout, il n'avait plus la méme valeur accusatrice si Ranucci pouvait comprendre que ce n'est pas sur ses indications qu'il avait été découvert.
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Impossible pour les policiers de faire le pari qu'il reconnaitrait comme sien un couteau qu'il n'avait jamais vu.
Sauf s'ils lui démontrent qu'on a retrouvé le couteau sur la base des aveux, donc sur ce qu'il a lui-méme dit : il ne peut pas ne pas étre à vous, puisque vous nous dites où il est caché.
Citation :
Je ne comprends toujours pas l'intérét des policiers à faire une falsification de preuve à ce niveau. C'est pourquoi je suppose que l'idée en est venu à partir du moment où quelqu'un a tiqué sur le PV de l'inspecteur Porte.
Ah non, la question qui a été soulev?e au procés c'est : pourquoi on n'emméne pas Ranucci sur les lieux indiquer lui-méme lé où il l'a caché. Et pourquoi il faut deux heures alors qu'on connaét l'emplacement. C'était cela la premiére question : on voyait bien que quelque chose avait été mis en scéne : on fait chercher aux gendarmes, on n'emméne pas l'inculp?, cela ne s'est en revanche jamais vu.
Et ensuite, en regardant le PV récapitulatif de scell?, on s'aper?oit que le couteau y figure alors que l'heure dudit PV c'est 17h30, soit deux heures avant qu'on ne le découvre. Ce qui signifie que la fiche de scellé est dans les locaux de l'évéché le 6 à 17h30 alors qu'elle n'est cens?e étre rédig?e qu'aprés 20h00. Donc il y a lé un sérieux probléme.
Pour le moins.
Citation :
Pourtant, quand on voit ce PV sans son intégralit?, avec les 2 parties sign?es séparément, on n'imagine pas un seul instant qu'elles aient été tap?es à la suite immédiate l'une de l'autre.
Mais bon, je veux bien encore essayer de comprendre.
Le crantage de la machine prouve que les deux listes ont été tap?es l'une à la suite de l'autre (sans que le papier ne soit retiré de la machine sinon, il y aurait un décalage du crantage et de l'alignement, méme minime) et que la séparation avec les deux signatures a été faite APRES l'écriture des deux listes.
Ben j'espére que je vous ai expliqué au moins où était l'intérét des policiers et plus généralement du parquet dans ce tripatouillage de derniére minute.