Citation :
Si Ranucci avait apporté un élément inconnu de la police au moment des aveux, en particulier sur la conversation qu'il a forcément eue avec la petite soit pendant le trajet, soit au cours de la fameuse "pause-cigarette", il n'y aurait plus de doute sur le fait qu'il ait enlevé Marie-Dolorès. Mais que sait-on des échanges qu'il a pu avoir avec elle ? Rien du tout, rien de précis, rien de concret, rien de vérifiable qui aurait pu en attester. Ce n'était pourtant pas insurmontable de lui faire rapporter les propos qu'il avait échangés avec la petite, surtout au moment décisif des aveux où il libère sa conscience ...
Que vous réfutiez la validité des aveux ne me choque pas. Je n' y accorde aucune importance en soi. C'est quand on les intégre dans une gigantesque machination policière que je ne suis plus.
Qu'il y ait quelques incompétents dans la police, admettons ! C'est comme partout. Ce qui me pose problème est la succession d'exactions policières, de complaisance de Ranucci qu'il faut pour faire tenir la thèse de l'innocence -- le couteau en particulier. Dans l'état où elle est bâtie dans le roman de Perault, il faut avouer que c'est peu crédible.
Regardez ce à quoi nous avons recours pour exprimer nos doutes : des arguments comme "s'il avait parlé de ce que lui a dit la petite dans ses aveux etc". C'est très mince.
A bien considérer, il n' a pas pu philosopher avec une petite de 8 ans. Alors que rien de cette discussion -- si on peut appeler ça une discussion ! -- ne transparaîsse n'est pas étonnant.
Un autre post disait "S'il avait mis le pizzaiolo sur le schéma des lieux, alors là d'accord...". Qu'il n'y ait pas le pizzaiolo ne prouve pas que la police ait dicté le schéma. On peut douter mais en aucun on ne peut en être convaincu.
La thèse du complot policier pourrait conduire à douter de tout : à ce train là on pourrait relâcher Francis Heaulme. Que la police n'ait pas tout fait dans les règles de l'art dans l'affaire Ranucci, c'est manifeste. Qu'on l'affuble d'une telle machination, pour le couteau, les témoins écartés, les pistes non suivies, les témoignages tronqués ou orientés, les aveux extorqués, les schémas soufflés, c'est un peu exagéré.
Fabrice