Citation :
Vous ne raisonnez (Viktor, Gérard Bouladou, Gihel) qu'à partir de vos certitudes. Ce qui est le plus sûr moyen de se planter.
Je ne crois pas Philippe, j'essaie vraiment de réfléchir aux éléments que j'ai devant moi.
Je n'arrive pas à concevoir que les Aubert voient Ranucci sans que Ranucci les aient vus. Parce que dans l'hypothèse qui est faite : Ranucci sort de sa voiture, monte sur le talus. Quelle motivation l'animerait (je fais l'hypothèse qu'il est innocent et que MDR est déjà décédée) ? Pour échapper à un poursuivant éventuel. Donc il écoute dans ce cas là, il ne délire pas, il n'est pas dans le coltar. Et il ne verrait pas les Aubert. J'ai du mal à imaginer cela, quelque chose ne colle pas à ce niveau.
Ce ne sont pas des certitudes : le problème c'est quoi pour moi ? - je te parle d'un raisonnement personnel que je fais et que ne n'oblige personne à partager : il faut tenir compte d'un certain nombre d'éléments :
- simca 1100 à Marseille, homme aux cheveux noirs, d'une corpulence plus carrée que Ranucci, vraisemblablement un peu plus âgé, mais pas beaucoup : 25, 30, 35 ans peut-être.
- des témoignages qui mettent en scène un homme au pull rouge comme agressant des enfants
- un pull rouge, le même dans la champignonnière
- la voiture de Ranucci garée en marche arrière dans la champignonnière
- la piste du chien qui part du tunnel et remonte pour s'arrêter au bord de la route, sans remonter sur le talus
- un sabot et une empreinte de talon sur le fossé
- la gamine, pas violée, mais des griffures sur les jambes, les cheveux emmêlés, les vétements propres mais un peu désordonnés.
- 14 coups de couteau, des coups de pierre
- les griffures de Ranucci
- le couteau dans la tourbe, malgré le problème de sa découverte
- le fait que la simca sur les lieux n'apparaît pas
- la barrière levée. etc etc...
- le témoignage Aubert qui doit être véridique jusqu'à lentrée en scène d'Alessandra. Après c'est incohérent, on ne peut plus en tenir compte.
J'oublie des éléments bien sûr mais le lecteur complètera de lui-même.
Et à partir de là on réfléchit, je n'ai de certitudes que concernant des incohérences que j'estime qu'il faut repousser parce qu'elles sont en vérité intenables.