Citation :
C'est sur ce plan que je ne suis pas d'accord avec vous : dans sa déposition, Madame Aubert précise qu'elle n'a rien vu de l'accident, puisque son mari s'était déporté vers la gauche pour doubler le camion qui les précédait et suivait M.Martinez, ce camion lui cachant la route...
Elle dit n'avoir vu que de la poussière et entendu un grand bruit. Ils étaient donc là et pas "à quelques minutes". Parce que pour écouter un bruit extérieur quand on est dasn une voiture qui roule, il ne faut pas être loin.
Pour avoir pris en chasse Ranucci et le rejoindre en quelques secondes, après un échange avec M.Martinez, il fallait qu'il soit sur place immédiatement.
Pour moi, les Aubert ont dit des choses « assez étonnantes » et je ne me hasarde pas à échafauder une hypothèse à partir d’une affirmation de l’un des deux.
Je suis bien d’accord, ils ne sont pas arrivés sur les lieux quelques minutes après, mais plutôt quelques secondes après.
En arrivant sur les lieux, ils vont s’arrêter comme le camion qui les précède. Ranucci est déjà parti. Là, rien ne nous permet de quantifier la durée de cet arrêt. Par contre, ce que je suis absolument sûr, c’est que de l’endroit où ils sont (derrière le camion), ils n’ont pas pu voir la 304 disparaître sur la route de Marseille.
Puis le camion va démarrer et ils arrivent à la hauteur de Martinez, avec qui, ils vont discuter (chose qu’ils occultent complètement dans leur déposition devant les policiers). Ils perdent encore quelques secondes. Au moment où ils s’élancent sur la route de Marseille, même si leur retard s’exprime encore en seconde, ils ne verront pas la 304 en mouvement. La poursuite qu’ils évoquent devant les policiers est imaginaire.
Mais revenons à l’accident. Martinez suivait le camion et cherchait à le doubler. Il faut imaginer aussi que Aubert et juste derrière Martinez. A la sortie du dernier virage Martinez double le camion. Compte tenu des différences de vitesse, Martinez va prendre une certaine avance sur le camion. Il n’est pas extravagant de penser qu’au moment du choc, le camion se trouve à 60/70 mètres et les Aubert 20 à 30 mètres derrière. Soit à 80/100 mètres du choc.
La ligne droite fait environ 300m. Si Aubert a déboîté derrière le camion, c’est juste après Martinez et dans les deux premiers tiers de la ligne droite, pas dans le dernier tiers, pas à l’approche du croisement où de toute façon il devait y avoir une ligne jaune.
Mais admettons qu’à cette distance, Aubert se décale encore. Il est bien trop loin pour pouvoir reconnaître Ranucci dont le visage ne va apparaître qu’une fraction de seconde. Et de cette position (au cul du camion) Aline Aubert n’a rien entendu et surtout n’a rien pu voir, même pas la poussière que d’ailleurs son mari n’évoque pas.
Les Aubert n’ont joué aucun rôle lors de la reconstitution. Je suis convaincu qu’il était très facile, à l’époque, de retrouver le camion et que si cela n’a pas été fait c’est qu’il a été jugé que celui-ci devait être beaucoup trop loin pour voir l’intérieur de la 304 au moment du choc.
Citation :
Si donc M.Aubert connaissait le visage du chauffard aux lunettes, sa reconnaissance de Ranucci ne vaut rien, même si sans les lunettes il ne l'a pas au premier abord repéré en tapissage .... on comprend dès lors pourquoi il fallait qu'on le lui "présente" comme l'auteur des autres faits et qu'on lui fasse accepter que c'était le même.
Aubert n’a pas besoin d’avoir vu le visage de Ranucci. Il accepte de le reconnaître comme étant impliqué dans l’accident, parce que c’est une chose que Ranucci ne conteste pas.
Citation :
Important aussi que M.Aubert tienne à affirmer à à M.Bouladou qu'il a toujours parlé des grosses lunettes aux policiers, parce que cela ne figure dans aucun PV.
Il aurait été surtout important que Aubert parle de ces lunettes avant de voir Ranucci, dans le bureau d’Alexandra.