C'est vrai qu'à généraliser, on finit par juger, préjuger de tout et de rien. Le procédé est extrèmement dangereux et effrayant.
S'il fallait considérer que tous ceux et toutes celles qui ont eu une jeunesse difficile vont forcément evoluer vers le crime de surcroit crapuleux...il suffirait de procéder à une neutralisation pure et simple de cette partie de la population pour régler définitivement le problème.
Assez extremiste cette vision et pas convainquante pour un sou de mon point de vue.
On supprime le libre arbitre et on considère qu'il n'y a que prédisposition et déterminisme ?
On culpabilise davantage tous ceux qui ont vécu une jeunesse particulièrement difficile en considérant d'emblée qu'ils sont inaptes à vivre en société et que tout est perdu pour eux? Certains seraient ensuite tentés de proposer la mort pour protéger par précaution le restant de l'humanité...
Les idées vont souvent très vite dans ce domaine comme dans d'autres. Restons vigilants.
Les choses sont bien plus compliquées que cela, evidemment.
Certaines personnes ont connu de vrais drames personnels et ne commettront jamais un crime. D'autres, au contraire, ont vécu une vie que l'on pourrait estimer équilibrée d'un point de vue extérieur et pour autant elles sont, à un moment donné de leur vie, passées de l'autre côté du miroir...celui dont psychologiquement on ne revient peut être jamais.
Je crois personnellement que ce genre de vision ne sert en définitive que certaines causes politiques préoccupées par le sécuritaire à outrance, vous savez, celles qui gouvernent aussi les esprits par la peur.
Mais cette dernière, la peur, ne peut conduire les individus collectivement qu'à l'irrationnel...
_________________
"ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort."
