Citation :
Vous l'avez dit vous-même plus haut.
La mascarade se déroule le 6 à l'Evêché. M Martinez et les Aubert sont influencés par les policiers et ils en rajoutent.
Il est possible que M Aubert n'ait jamais dit à M Martinez qu'il avait vu le type s'enfuir avec un gosse dans la colline et donc M Martinez n'en a pas parlé aux gendarmes. Dans sa déclaration, il n'en fait pas état.
Mais ça n'implique pas automatiquement qu'il n'en ait pas vu.
Mais ça implique qu'il n'en ait pas parlé avant le 6 et ceci joint au paquet consigné par les gendarmes jette un énorme doute sur le fait qu'il ait pu voir une fillette.
La conséquence est que ça permettra d'établir une limite à la fourchette horaire pour l'heure du crime. Un a priori de plus.
Vous rendez-vous compte du cumul d'hypothèses psychologiques qu'il faut faire pour croire à la fillette des Aubert ?
Quant au ballet auquel les Aubert ont prétendu assister voilà ce qu'ils disent à l'Évêché, le 6:
Citation :
« J’ai constaté qu’aussitôt après l’accident, la Peugeot 304 prenait la fuite au lieu de s’arrêter. Ma femme et moi , avons été outrés de ce comportement et avons aussitôt décidé de prendre en chasse le véhicule qui s’enfuyait. La poursuite a été assez mouvementée car le conducteur s’est certainement aperçu qu’il était poursuivi ; il roulait donc très vite dans cette route tortueuse. Après avoir parcouru une distance de 1 à 2 kilomètres, la 304 Peugeot s’est immobilisée au bord de la route. A ce moment je me trouvais à deux ou trois cents mètres de lui. Je l’ai rejoint quelques secondes plus tard. Au moment où je suis arrivé à hauteur de la voiture, j’ai assisté à la scène suivante : J’AI VU CET INDIVIDU TIRER PAR LE BRAS UN ENFANT QUI SE TROUVAIT A L’INTERIEUR DU VEHICULE. JE ME SOUVIENS NOTAMMENT QUE CET ENFANT PORTAI UN SHORT OU UNE CULOTTE DE COULEUR BLANCHE. EN REVANCHE, JE DOIS VOUS DIRE QUE LES FAITS SE SONT DEROULES SI RAPIDEMENT QUE JE N’AI PAS REALISE DANS CE MOUVEMENT S’IL S’AGISSAIT D’UN GARCON OU BIEN D’UNE FILLE. L’INDIVIDU A TIRE L’ENFANT PAR LE BRAS, L’A TIRE DANS LES BROUSSAILLES QUI BORDAIENT LA ROUTE. A PARTIR DE CE MOMENT, JE N’AI PLUS VU L’INDIVIDU NI L’ENFANT QUI AVAIENT DISPARU DANS LES BROUSSAILLES. ----
Aubert déclare l'avoir vu s'arrêter alors qu'il se trouvait à 200 ou 300 m de la 304. Déjà, essayez de faire coller ça avec les lieux de la découverte du cadavre, vous m'en direz des nouvelles. Ensuite s'il le voit s'arrêter, il le voit descendre sinon expliquez-moi.
Par contre Mme Aubert aide mieux, elle déclare:
Citation :
Nous avons parcouru environ un kilomètre, et à la sortie d’un virage, nous nous sommes aperçus que la voiture s’était arrêtée et arrivés à sa hauteur, sans descendre de notre véhicule, j’ai constaté qu’un homme avait ouvert la portière droite et tirait un enfant par le bras. J’avais la vitre baissée. L’enfant était plaqué contre l’homme et je n’ai pu voir s’il s’agissait d’une fille ou d’un garçon. J’ai seulement entendu l’enfant déclarer : « QU’EST-CE QU’ON FAIT ? ». D’après l’intonation de la voix, je ne pense pas que l’enfant avait peur. A ce moment-là et très rapidement, l’homme a disparu dans les buissons avec l’enfant.
Bon très bien, elle contredit son mari, mais qu'a-t-elle constaté avant d'arriver à la hauteur de la 304? L'homme était-il figé contre la portière? D'où est-il sorti?
Devant la juge, le 10, Mme Aubert confirme mais ajoute:
Citation :
« Je dois dire que les faits s’étant produits pendant les vacances de Pentecôte - quand je parle de faits, je veux dire l’enlèvement – je n’ai pas, étant très occupée par mes enfants en vacances, écouté les nouvelles de sorte que c’est seulement le lendemain que j’ai appris qu’un enlèvement avait eu lieu. J’ai immédiatement fait le rapprochement entre l’enlèvement et l’homme et l’enfant que j’avais vus car vraiment le comportement de l’homme m’avait paru vraiment bizarre. ---
Or ce sont les gendarmes par le biais de la gendarmerie de Toulon qui l'ont contactée suite à l'appel de Martinez.
Mais M. Aubert remet la pagaille en disant devant la juge:
Citation :
Dans ma poursuite j’avais passé deux ou trois virages lorsque sortant de l’un de ceux-ci j’ai vu la 304 Peugeot s’immobiliser au bord de la route. J’ai vu le conducteur près de la portière côté passager ouvrir la portière de l’extérieur, tirer par le bras un enfant, l’entraîner hors du véhicule, sauter avec lui le caniveau bordant la route, grimper dans la colline dans les fourrés.
Alors, ils ont vu ou pas la voiture s'immobiliser ? Sur quels critères faire le tri quand il y a des mensonges et des contradictions aussi évidentes ?