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Pour aller plus loin : Gilles Perrault rencontre M. Martel lors de son enquête en 1978. Il rapporte les propos suivants, M. Martel décrit l'homme ainsi : "un grand brun d'une trentaine d'années. il avait un pull-over rouge-vif qui se boutonne sur l'épaule et un pantalon de velours. Quand je l'ai vu, j'ai pensé : "tiens ce gabarit-là, il n'est pas de chez moi.
Une petite question...
Martel a t'il dit la méme chose lors de ses dépositions ou/et lors du procés ?
Gérard Bouladou nous donne de larges extraits de sa déposition :
"
Le samedi 1er juin 1974, vers 19h15, alors que je me trouvais derrière l'immeuble C3, à savoir celui qui se trouve près du terrain de sport, j'ai constaté la présence en cet endroit d'un homme qui m'est inconnu, de deux petites filles C., et d'un groupe de déménageurs, occupés à déplacer divers meubles.
Je n'ai pas particulièrement prêté attention à cet inconnu, pensant qu'il pouvait, soit faire partie des déménageurs, soit être un ami de la nouvelle locataire qui aménageait, à savoir Mme Garcia.
Cet individu se trouvait dans les escaliers qui mènent au stade et qui se trouvent, comme je vous l'ai dit, derrière le bâtiment C3. Les deux petites filles C., quant à elle, se tenaient en bas de ces escaliers, et n'échangeaient aucune parole avec l'inconnu.
Pour ma part, j'ai emprunté ces mêmes escaliers afin de me rendre à un autre immeuble de la résidence et sortir les poubelles.
Lorsque je suis passé devant l'inconnu, celui-ci est resté très calme, il ne m'a pas paru gêné.
(... )
Je suis en mesure de vous fournir un signalement assez précis de cet homme et pense pouvoir le reconnaître sur photographies.
Cet inconnu était de race blanche, type européen. Il mesurait environ 1m72 à 1m74, de corpulence assez robuste et d'allure sportive. Il avait une coupe de cheveux normale. Ses cheveux étaient bruns et coiffés en arrière. Il n'avait pas de calvitie. Son visage était plutôt rond, avec des traits réguliers et fins. Il m'a semblé que ses yeux étaient plutôt de couleur foncée. Il avait un cou un peu fort. Cet homme devait être âgé de 32 à 35 ans, je pense. Lorsque je l'ai vu, il était vêtu très correctement d'un polo rouge vif et d'un pantalon de velours noir et bleu marine. Je n'ai rien remarqué d'autre en ce qui concerne cet homme."
Voilà ce que raconte Perrault sur la déposition Martel lors du procès : "Mal à l'aise, ignorant l'intérêt et même la signification de ce qu'il avait à dire, M. Martel le dit mal. Gilbert Collard le rangea dans la même catégorie que Mme Mattéi. Chantal Lanoix [compagne de Maître Le Forsonney] l'écouta en s'ennuyant : "je ne connaissais pas l'existence de ce Martel : Jean-François ne m'en avait pas parlé. Son témoignage ne m'a pas frappée.
Je garde le souvenir d'un monsieur qui est venu dire qu'il avait vu un homme en chandail rouge errant dans une cité. Un homme sans lunettes : il insistait là-dessus. Je n'ai pas vu l'intérêt de ce qu'il disait. Ça paraissait complètement à côté de l'affaire." Les Théric eurent la même impression et se demandèrent eux aussi ce que venait faire ce témoin au procès Ranucci."
Donc il dit bien la même chose au procès, à Perrault et dans sa déposition à cette petite variation près : un pull rouge avec ouverture sur l'épaule, un polo, un chandail... mais toujours rouge vif. Jamais vert. C'est donc très vraisemblablement le même que celui que l'on retrouve dans la champignonnière. Un pull rouge vif à ouverture sur l'épaule.
Mais survient ensuite lors du procès M. C., il raconte ceci aux jurés selon Perrault : "M. C., qui se demandait aussi ce qu'il faisait là, lui succéda à la barre. Il raconta de manière un peu embrouillée qu'en rentrant chez lui, le samedi 1er juin vers quatre heures de l'après-midi, il avait trouvé ses deux filles en larmes et qu'elles lui avaient raconté leur mésaventure.
M. C. avait appris que le satyre portait un pull-over rouge et qu'il s'était enfui au volant d'une simca 1100. La police, alertée téléphoniquement par le témoin, ne s'était pas dérangée. Le 4 juin, M. Albertini avait été cependant convoqué à l'Évêché avec ses deux filles et, le surlendemain, ces dernières avaient été mises en présence de Ranucci. Ni l'une ni l'autre ne l'avaient reconnu.
Le témoignage ne fit pas grande impression, comme toujours lorsque le témoin rapporte des faits connus de seconde main, ce qui était le cas de M. C."