Citation :
L'accident reste, à mon avis, le plus probable facteur déclenchant.
Au lieu de plus probable, vous auriez pu écrire le seul facteur déclenchant que l'on a sous la main lorsque l'on survole la procédure. Et c'est le seul pour une raison évidente : on a jamais cherché à faire autre chose qu'à renforcer ce scénario monté à la va-vite dont la première trace est le télégramme que vous avez cité. Néanmoins, que ce soit le seul sous la main ne le rend pas plus probable ni possible pour autant. La physique résiste aux coups de bottin et personne n'a encore pu démontrer la fausseté d'aucune des trois affirmations que je répète en mode radotage:
- Personne n'a vu d'enfant ni pendant ni après l'accident. La polémique de la voix fluette le montre bien. Que ce soit un révisionniste d'un bord ou d'un autre, personne n'arrive à y croire.
- Le lieu où Aubert aurait interpellé Ranucci est inconnu. Il fut tout simplement assumé que c'était là où le cadavre fut découvert.
- Le lieu du crime est d'une part trop près du carrefour et d'autre part, trop près du dernier virage pour que la partie exploitable du témoignage des Aubert ait pu se dérouler à cet endroit.
Si vous y ajoutez le problème de l'exiguïté du créneau horaire compris entre l'accident et le passage de Martinez par les abords du lieu du crime qui oblige le meurtrier à tuer la victime pratiquement sous les yeux, et les oreilles, d'un couple de témoins qui vient de l'interpeller, le faire avec beaucoup d'hésitation comme le démontre l'analyse sérieuse des coups portés, trainer la victime pour la plaquer contre un gros buisson, couper un tas d'argeras tout de même conséquent pour la recouvrir, se laver au moins un peu et se changer avant de descendre en voiture, avec le pneu crevé, jusqu'à s'engouffrer dans le premier chemin venu ( même pas, le premier chemin bien visible est celui de la champignonnière du Vallon donc il y aurait au moins une perte de temps supplémentaire en vérifiant si la barrière était fermée ), tout cela avant que Martinez ne passe à son tour par là.
Alors, on se fout de la gueule des cabrioles de l'homme au pull rouge, mais la procédure n'est pas piquée des vers, non plus.