Il faut absolument forcer la justice à donner son feu vert pour des expertises ADN du pull rouge.
Car c'est sûr dans très peu de temps les techniques ADN vont pouvoir nous donner la possibilité de découvrir le visage du propriétaire du pull rouge trouvé dans la champignonnière. Dans très peu de temps, à la vitesse où les techniques ADN avancent, on peut déjà parler de demain.
Extrait de http://www.7 sur 7 :
À partir de la génétique, on pourra bientôt reconstituer un visage, écrit le journal de l'Université de Leuven. Cela ouvre évidemment des perspectives pour les services de police et pour la médecine. Les recherches, menées par une équipe belge, ont même attiré l'attention du magazine Time.
Portraits-robots en trois dimensions qui reconstituent le visage avec exactitude: c'est le nouveau chantier dans lequel s'est lancé la science. L'aboutissement de ce projet pourrait révolutionner le métier d'enquêteur de police, puisqu'on pourrait, par exemple, reproduire fidèlement le visage d'un suspect sur base des traces ADN laissées sur les lieux d'un crime.
L'avancée est à mettre au crédit du chercheur belge Peter Claes, de l'Université de Leuven, et qui officie au Medical Imaging Research Center de l'UZ Gasthuisberg. Avec son équipe, il a décrit la technique dans le magazine scientifique PLOS Genetics.
De 9 points à 7.000 points
Les scientifiques ont pu mettre en évidence 20 gènes qui ont tous une influence sur la forme de notre visage. Ces informations génétiques sont alors comparées à des photos 3D prises sur un groupe d'essai composé de 600 personnes. "Sur ces photos, nous avons su mettre en évidence une grille de travail composée de 7.000 points. Cela offre forcément une bien meilleure description du visage quand on sait que jusqu'ici, il n'y avait que 9 points utilisés", lit-on dans le journal du campus.
Une fois ces informations recoupées et approfondies, on les confronte avec des données sur le sexe et l'origine des génomes. Il n'y a plus qu'à laisser travailler le programme informatique, qui va reconstituer le visage virtuellement. "Les premières expériences ont démontré que le résultat était très proche de la réalité", explique Claes…
© DR.
… Peter Claes appelle toutefois à la prudence. "Nous ne sommes pas encore prêts à pouvoir dévoiler avec précision le visage de quelqu'un, uniquement grâce à un échantillon de salive. Mais nous montrons que c'est possible. Les résultats vont clairement dans la bonne direction."
Aujourd'hui, la technique doit encore testée et perfectionnée. Il faudra sans doute attendre quelques années avant qu'elle se démocratise.
Extrait du Point fr :
Un outil, pas une preuve
L'équipe de la revue américaine de vulgarisation scientifique New Scientist a soumis leur système au banc d'essai en fournissant, à l'aveugle, un échantillon d'ADN de l'une de ses journalistes. Certes, le résultat est loin d'être parfait, mais il est tout de même troublant (cf. photo).
Fichier(s) joint(s) :
ADN et portrait robot.jpg
Le portrait-robot ainsi obtenu est-il moins ressemblant que celui qu'aurait fait un témoin qui aurait un court instant aperçu un suspect ? Pas si sûr.
L'idée peut faire peur. Néanmoins, l'objectif est de fournir un portrait-robot à partir d'un échantillon d'ADN, afin de pouvoir identifier d'éventuels individus ressemblants. Les enquêteurs devraient ensuite faire une véritable analyse ADN pour s'assurer que celui du suspect correspond effectivement à celui relevé. En d'autres termes, il ne s'agirait en rien d'une preuve, mais bien d'un outil d'investigation. Par ailleurs, les enquêteurs espèrent aussi que le système pourra permettre d'identifier les corps trop dégradés de certaines victimes.
Les spécialistes estiment qu'il faudra sans doute encore au moins une dizaine d'années pour développer un programme suffisamment fiable. Car il ne s'agit pas de dire simplement si un individu a les yeux bleus ou les cheveux roux. De très nombreuses parties du génome entrent en jeu dans la structure d'un visage. Pas seulement les gènes, mais aussi ce que l'on avait à tort baptisé l'ADN poubelle et dont on a découvert, depuis, qu'il contrôlait l'expression des gènes et qu'il pourrait bien aussi avoir un rôle essentiel dans le "façonnage" des visages.