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J'avais cru avant d'avoir lu le livre de M Bouladou et au vu des éléments présentés sur ce forum à la page d'accueil qu'il existait une déposition officielle des Aubert comme quoi ils auraient vu un paquet et non un enfant : J'ai appris par la suite que les propos qu'on leur a prêté ( à tort ou à raison) venaient de sources purement orales et indirectes (un gendarme qui l'aurait rapporté au Capitaine Gras pour que ce dernier rédige son rapport de synthèse, et ce, postérieurement aux auditions des Aubert et aux aveux de C Ranucci) ce qui, jusqu'à preuve du contraire, est insuffisant pour prouver la véracité de ces dires.
D'abord on ne parle pas des Aubert, mais d'Alain Aubert. C'est lui qui dés le 4 juin appelle la gendarmerie de Roquevaire qui va transmettre les informations recues à celle de Greasque? Il est question du "paquet assez volumineux". Le lendemain, suite à l'intervention de la gendarmerie de Toulon, Alain Aubert rappelle la gendarmerie de Greasque. Il confirme le "paquet assez volumineux". Le capitaine Gras écrit son PV de synthèse et il fait mention du fameux paquet. Donc, cette information du paquet et connue par trois voire quatre gendarmes qui sont je le rappelle des OPJ assermentés. Le PV de synthèse est une pièce du dossier pénal et par conception, il n'est signé que par celui qui le rédige.
Mais ce n'est pas tout. Le 5 juin, en soirée, sur le lieu de la découverte du corps, un journaliste qui travaille pour le compte de RTL et du Provençal, va rapporter cette histoire de paquet. Il le tient de la bouche même du capitaine Gras.
Mieux encore. Toujours dans la soirée du 5,et à Toulon, d'autres journalistes vont entrer en contact avec Aubert qui va leur parler du paquet ou colis.
En clair , le paquet du capitaine Gras est corroboré par les dires ou écrits des journalistes.
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Toujours d'après G Bouladou, M Martinez, avec il il a eu des entretiens ( 30 ans plus tard, il est vrai...) aurait téléphoné le 5 à la gendarmerie de Gréasque pour répéter ce qu'il aurait déclaré dans sa plainte du 3 ( à savoir que les poursuivants de la 304 lui auraient dit que le conducteur s'était enfui à pied avec un enfant) mais que les gendarmes n'auraient pas jugé utile à ce moment de le noter, pensant avoir affaire à un simple délit de fuite . (Autopsie d'une imposture, p90)
J'ai beau regarder la page 90 et je n'y vois pas ce que vous dites. Le gendarmes qui n'aurait pas voulu noter la présence d'un enfant le 3, n'est qu'invention de Bouladou.
L'affirmation de Bouladou:" Le 5 juin à 10 heures, M. Martinez télèphone à la gendarmerie de Greasque et répète aux gendarmes que le propriétaire du coupé 304 Peugeot s'est enfui dans les fourrés avec un enfant", est fausse. Le 5 juin quand il appelle la gendarmerie de Greasque, Martinez dira que "contrairement à ce qu'il avait déposé dans sa plainte, il pensait qu'un enfant avait pu se trouver dans le véhicule tamponneur".
Plus loin, toujours page 90, "Quand il entendra les témoignages de M. Martinez et M. Aubert le commissaire Alessandra téléphonera au capitaine Gras......", Faux, archi faux. le 5, Martinez et Aubert n'ont pas appellé Alessandra et lui n'a pas plus appellé le capitaine Gras.
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Admettons que ce soit faux : Pouvez-vous m'expliquer pourquoi les Aubert (et surtout M Aubert ) auraient été aussi catégoriques, sachant que tout mensonge de leur part aurait conduit à des poursuites pour faux témoignage ? Surtout qu'ils couraient le risque de se faire contredire par M Martinez (voir ci-dessous)
Chez les policiers, la déposition des Aubert, c'est après le moment où dans le bureau du commissaire, Ranucci va craquer et reconnaître les faits. Donc, l'enfant qu'ils n'ont pas vu, ils auraient pu le voir, puisqu'il étaent là. Ils ne risquaient rien de Martinez. Ils savent bien qu'ils n'ont pas parlé d'enfant le 3 juin, ni à Martinez, ni à personne.
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Pour ce qui est de M Martinez, il est vrai qu'il n'est fait mention nulle part dans ses dépositions à la police que les Aubert lui auraient affirmé avoir vu un enfant.
Nous avons juste les dires de Gérard Bouladou, selon lesquels les Aubert , en revenant vers M Martinez avec le n° d'immatriculation, auraient dit à M Martinez qu'ils avaient vu le chauffard entraîner un enfant dans les collines.
Et qu'est-ce qui a plus d'importance, le fait que Bouladou raconte ça trente ans après, où le fait que les Aubert n'ont jamais confirmé au moment des faits.
De même , vous trouvez un peu juste le paquet d'un document officiel et vous donnez de l'importance à ce que raconte Bouladou sans vérifier ?
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D'après G Bouladou (j'aurais préféré tirer mes sources directement des pièces du procès, mais j'attends d'y avoir accès et je n'hésiterai pas à infirmer si besoin) la juge d'instruction a vu ces trois témoins ensemble, en présence de C Ranucci... S'il y avait eu des contradictions entre ces témoignages, il me semble qu'elle aurait pu les voir...
Non le fait que la juge rencontre les trois témoins en présence de Ranucci n'a rien à voir avec Bouladou. Je veux dire qu'il ne faut pas chercher cela dans ce qu'a écrit Bouladou, mais plutôt dans le dossier pénal.
La confrontation a eu lieu le 10 juin.
Les contradictions, pour les voir, il faut les chercher. La juge n'a pas remarqué que ni aux gendarmes, ni aux policiers, ils n'ont parlé du fossé qui se trouvait à l'aplomb du lieu du crime. Et là devant la juge, ils vont parler de "caniveau". Un caniveau de 1.40 m, cherchez l'erreur. Ce caniveau, ils en ont entendu parler justement au cours de la confrontation. Et ils vont l'inserer dans leur déposition respective. Là, entre ce que dit la dame et ce que dit son mari, il y a contradiction et la juge ne verra rien?
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Ici encore, en admettant que ce soit faux : M Martinez ne courait-il pas le risque de se faire contredire par les Aubert ?
Qu'est-ce qui serait faux ? Que le gendarme n'a pas voulu noter ?
Le 6 devant les policiers, il va dire que les Aubert lui on signalé que le conducteur avait pris la fuite à pied avec un gosse. Les Aubert ne l'ont jamais contredit, .....ni confirmé.
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Je pensais également, avant de voir des exemples de reconstitution (dont il est question dans le sujet "Qu'ont vu les Aubert?") que ces derniers, contrairement à ce qu'affirmait la juge, n'avaient pas eu le temps de voir suffisamment bien ce qui s'était passé pour distinguer un paquet d'un enfant…./quote]Non, la juge n'a rien relevé de tel. Elle a fait noter:"Nous avons constaté que les véhicules Ranucci- Aubert se suivaient à une distance telle, selon les déclarations des époux Aubert, que ces témoins ont bien vu les faits rapportés par eux...........et que dame Aubert, a bien été en mesure d'entendre les paroles prononcées par l'enfant."
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Par ailleurs, j'ignorais l'existence du télégramme du 5 juin envoyé par la gendarmerie à la police ( que M Bouladou joint en copie dans son ouvrage) qui, avant que les Aubert ne soient entendus le 6 par la police, indique que "le témoin" (M Aubert) a poursuivi la voiture de C Ranucci et a vu le conducteur de cette voiture abandonner celle-ci et s'enfuir en entraînant une fillette par la main…
Vous êtes sure d'avoir bien lu ce télégramme ? Ce télégramme a été écrit par un policier. Le contenu du document montre que les informations n'ont pas été données par un gendarme.
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M Bouladou en conclut que M Aubert avait déjà parlé d'un enfant avant d'être entendu par la police. Cela dit , il n'est pas certain que ce télégramme ait plus de poids que le rapport de synthèse du 7, je le reconnais…
Il faut voir à quel moment ce télégramme a été écrit.
Il a été écrit un peu après la découverte du corps. A ce moment là, les policiers n'ont encore entendu personne. Aubert a parlé d'un paquet aux gendarmes et le 6 ils parleront d'un enfant aux policiers, mais là dans le télégramme il est question d'une fillette. Voyez vous pourquoi ?
Ce télégramme confirme bien qu'alors que les policiers n'ont entendu personne, il avait fait du conducteur de la Peugeot un coupable.
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Enfin, j'ai déjà indiqué pourquoi je pensais qu'il était difficile à M Martinez de soutenir "mordicus" que les Aubert lui avaient parlé d'enfant si ce n'était pas vrai….Les Aubert pouvaient toujours démentir, et M Martinez le savait.
Non, pas possible et j'ai déjà expliqué pourquoi.