Citation :
L'autre chose qui apparaît dans ce reportage, ce sont les procédés de Gérard Bouladou. Et je veux dire que là aussi, c'est quelque chose. Eh beh.
M. Bouladou prend le rapport rédigé par le capitaine Gras le 7, qui indique avec précision l'endroit où se trouve le couteau et qu'on trouve ici :
http://www.dossierranucci.org/couteaua.html
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Nous situons l'endroit à 18,20 mètres du mur nord-est d'une construction en agglomérés et à 19,70 mètres du coin sud-est alors que 10,75 mètres séparent ce couteau du prolongement du mur ouest de ladite construction.
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Et il dit aux journalistes : mais c'est Ranucci qui a dit cela parce qu'on l'a recontacté : on ne trouvait pas le couteau parce qu'il y avaitun fer à cheval dans la tourbe et des boîtes de conserve (donc l'appareil était mal réglé alors). Il a donné l'emplacement exact : 10m du mur.
Il sait bien que ce n'est pas possible puisque Ranucci à ce moment là était chez le juge ou dans le panier à salade. Si quelqu'un a donné des indications aux gendarmes, ce sont les policiers eux-mêmes, mais pas à partir de ce qu'aurait dit Ranucci puisqu'il n'est plus dans leurs locaux.
La seule chose que Ranucci a dit se trouve dans les aveux, et dans les aveux, il dit qu'il a jeté l'arme et qu'il donné un coup de pied dedans ce qui n'a strictement rien à voir avec l'endroit et la position dans laquelle on le retrouve, et en plus il situe dans les aveux le tas de tourbe où il n'est pas.
Et on nous dit, à partir de là, on a trouvé le couteau en 5 minutes. C'est stupéfiant.
Non il a fallu deux heures. 17h30 - 19h30. Sans Ranucci. Ce qui veut tout dire. Et contrairement à ce que dit notre vaillant policier
sans ses indications.
Le procédé est tout de même extrêmement gonflé. Pour ne pas dire plus. Et il indique jusqu'où on serait prêt à aller pour surtout qu'on ne comprenne rien.
Bien sûr Gihel...
Gérard Bouladou lorsqu'il intervient, affirme avec autorité. Mais dans l'émission de M6, il s'exprime déjà différemment de ce qu'il a dit dans celle de TF1. Par exemple, il ne "reconstitue" pas la scène du ravisseur se cachant dans les brousailles... il faut dire que cela avait surpris... Il n'est plus question de raptus criminel. Bientôt ce sera comme les Aubert : une déclaration par interlocuteur.
Parallèlement, on note la cohérence des propos de G.Perrault depuis 1978...
Ce que G.Bouladou affirme sur la découverte du couteau ne repose effectivement sur aucun document d'enquête, ni de l'instruction... Amalgamant des constatations (mesures effectuées a posteriori par les gendarmes ayant découvert le couteau), il laisse entendre que Ranucci a été extrêmement précis dans sa description. Rien ne permet de l'affirmer.
Ce qui résulte du livre de Gérard Bouladou :
- au début, dit il, un doûte sur l'affaire - (mais je n'y crois pas trop . Je pense plutôt que G.Bouladou, peut être sur commande, a souhaité contrebalancer le "pull over rouge" après l'échec de la tentative de M.Fratacci)
- il enquête
- il découvre et révèle des éléments épars, mais qui ne sont pas des preuves de culpabilité : le paquet volumineux qui aurait été inventé par les gendarmes, la profession de M.Aubert confirmant sa compétence en matière automobile, le témoignage Rosanno, le journaliste utilisant la 304 à Nice...
- il tire du témoignage Spinelli tous les éléments de doûte...
- il insiste sur la fragilité de Mme Mattei et la discrédite
- il prend partie sur l'implication de Ranucci dans les affaires de Nice...
- il laisse pourtant passer de nouveaux doûtes : confirmation et justification des atteintes à la présomption d'innocence, nouveau témoignage de A.Aubert indiquant comment il a vu le visage de Ranucci dans sa voiture, et ce ne peut être qu'à la Pomme...
- il ne donne pas de compte rendu exhaustif de ses entretiens avec J.Rambla. Il ne fait que les évoquer.
- il assassine le livre de Fratacci, dont il attribue la rédaction à un auteur littéraire, visant notamment la déclaration de M.Rambla sur le fait que son fils aurait parlé d'une 1100 grise
- il relève les moindres erreurs de G.Perrault en oubliant de préciser celles que ne pouvait éviter compte tenu des informations connues alors.
- Il concède les erreurs de procédure de l'enquête et de l'instruction mais les contrebalance en affirmant qu'il y avait bien assez de "preuves".
MAIS IL N'APPORTE AU DOSSIER AUCUNE PREUVE DE LA CULPABILITE.
C'est en ce sens que je parle de méthode Coué... et d'incantations... Avoir la conviction de la culpabilité ne dispense pas les enquêteurs, le juge dinstruction, la chambre d'accusation et le procureur d'en fournir la preuve. Le problème n'est pas nouveau, il a 31 ans.