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Ca a fait l'objet d'un échange dans le cadre de la Commission Parlementaire, eh bien, rien n'empêche le juge de surseoir, et de s'expliquer avec l'avocat qui manque à son devoir... Ce n'est pas moi seul qui le dis, mais des magistrats, des avocats (sic) et même des députés...
Vous éludez : la résponsabilité revient aux avocats de Ranucci.
C'est pour cela qu'il leur a dit : "Vous ne voulez tout de même pas que je vous félicite !" avant de mourrir (et non pas "Réhabiliter-moi").
Oh là ! Si la responsabilité revenait aux avocats de Ranucci seuls, ce serait bien.
Mais enfin : il y a les experts psychiatres qui violent allègrement le D16 et qui recopient les aveux pour les mettre à leur jargon et à leur sauce que s'en est consternant de bétise.
Il y a la juge d'instruction qui refuse d'instruire, tout bonnement.
Il y a le parquet, qui empêche le juge Michel de faire son travail en le menaçant à moitié de le reléguer s'il persiste et les policiers, et les gendarmes qui falsifient des preuves. Tout va bien. Qui rajoutent des mentions sur les Pv, qui font des faux. Dans une procédure criminelle ou l'inculpé risque sa tête, c'est quand même embêtant.
Mais enfin, ils ont l'air étonné qu'il ait été guillotiné et tous la bouche en coeur viennent vous dire qu'ils sont désolés, qu'il ne méritait pas cela, que personnellement, ils ne l'auraient pas condamné à mort, à croire qu'ils ignorianet ce qui figure dans le code pénal.
Il y a la cour de cassation qui viole allègrement les libertés fondamentales et refusent à Ranucci de casser alors que des PV sont surgis après les plaidoiries et qu'on les a cachés à la défense.
Alors la responsabilité des avocats là-dedans, si elle existe, elle est bien mince.
Et regardons un peu le tableau de chasse de cette brillante affaire, il est éloquent et se passe de tout commentaire.
- Le juge Michel : il fait des imprudences avec le milieu, il est froidement assassiné. Il n'a pas survécu longtemps à Ranucci et à la signature qui l'envoyait à l'échafaud.
- Le procureur Viala : il condamne à mort Ranucci, recommande à son ministre qu'on le guillotine, et son fils se suicide.
- L'inspecteur Fratacci : tellement mélangé par les effets de son enquête et de sa garde-à-vue qu'il en publie un livre pour proclamer qu'il n'a rien à se reprocher. Quelques temps après, il est décapité par une hélice d'avion.
Et j'aurai tout de même la décence de ne pas ajouter ce qui s'est passé l'année dernière.
Ben je crois qu'on peut s'incliner bien bas devant tant de gachis.