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Il s'attendait à étre gracié. Si cela avait été le cas, il aurait passé au moins 20 ans en prison. Vous pensez qu'il aurait accepté de tout prendre dans la tronche sans rien dire ?
Dans son esprit, la gréce a toujours été synonyme d'acquittement, de libération immédiate, d'indemnisation, de Mercedes blanche et de Venezuela. Tout le monde est formel sur ce point. Vous ne pouvez pas comprendre cette affaire si vous n'avez pas lu un minimum sur le sujet.
j'ai lu suffisamment ne t'en déplaise et j'ai aussi discuté avec Me Le Forsonney et ce que tu racontes est totalement faux car ses avocats lui ont dit que s'il était reconnu coupable, il risquait la peine de mort ou dans le meilleur des cas la prison pour pas mal d'ann?es !
Ils lui ont expliqué que la grace présidentielle ne faisait que sauver sa téte de l'échaffaud.
Il faudrait arréter de prendre Ranucci pour un débile profond !
Vous lisez peut-étre, mais vous semblez oublier au fur et à mesure de vos lectures. Je ne peux que répéter ce que je vous disais une fois de plus en avril dans mon message 36335:
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Si vous dites vrai, c'est totalement sidérant d'imaginer qu'il n'ait jamais pensé qu'il y avait tout de méme un risque qu'il soit reconnu coupable.
Ces avocats lui ont expliqué.
S'il ne les a pas crus, c'est que soit il était complêtement abruti, soit il était sincére en croyant totalement à son innocence, ce que je crois fortement également.!
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Cela pose aussi une question majeure: que lui ont dit ses avocats?
Ou bien ils n'ont pas essayé de le détromper et c'est surprenant.
Ou bien il n'a rien voulu entendre.
Pensez vous vraimet que jamais l'un d'eux ne lui a expliqué qu'en cas de gréce, sa peine serait commu?e en détention à perpétuit?é C'est trés surprenant.
Je ne peux que vous opposer une fois de plus les témoignages que jçai déjé reproduits à de nombreuses reprises :
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Ce n'était pas une grace présidentielle qu'il attendait mais la réhabilitation, tout simplement. La veille de l'exécution, l'aumonier de Baumettes, le pére Migault, re?oit un coup de téléphone du procureur général qui voulait s'assurer de l'endroit où il serait éventuellement joignable les jours prochains. Cet appel a mis le prétre en alerte. Il file à la prison pour avoir Ranucci, qu'il trouve, comme d'habitude, en train de discourir sur sa libération, qu'il tient pour certaine.
Il dit au Pére Migault : "une fois libre, je pars pour l'étranger, la France est tellement pourrie..."
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Aprés le procés, il révera du Vén?zuela, ce sera son point de fixation, et pour nous c'est totalement incohérent.
Pour vous rendre compte de la folie qu'inocule la prison, imaginez Ranucci qui ne dit jamais aux avocats ce qu'il a fait le 3 au matin. On sait maintenant qu'il était vraisemblablement chez son pére. Il ne le dit méme pas à ses avocats. C'est délirant. Totalement délirant.
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Je voudrais rapprocher deux textes, celui de Michel Gonod, fort révélateur du réle pour le moins spécial des trois avocats de Christian Ranucci :
"Son délire a duré des mois et personne n'a essayé de le raisonner ou seulement de lui expliquer que le seul pouvoir du président de la République était de le gracier, et que pour étre reconnu innocent il faudrait la révision de son procés.
"Pourquoi l'aurais-je fait à Confie Maétre Lombard. Au contraire, lorsqu'il réclamait deux billets d'avion pour le Vén?zuela, je lui disais : "Demande des premiéres..." Je n'avais pas le droit de lui enlever ses illusions qui lui permettaient de supporter le supplice de l'attente. Lorsqu'on supprime le mensonge, on supprime l'espoir.""
J'y ajouterai le témoignage de Paul Lombard aprés son entrevue avec le Président de la République. Ranucci aurait insisté pour que son avocat parle au Président de sa libération et du Veznezuela.