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De toutes manières, dans l’affaire Ranucci, il y a un autre problème : il existe suffisamment d’anomalies, d’incohérences, de procédés douteux, d’invraisemblances, de choses qui ne collent pas, pour laisser place au doute. Je crois l’avoir déjà dit plusieurs fois : je ne suis ni innocentiste ni culpabiliste. Mais même selon la législation de l’époque, CR n’aurait pas dû être condamné à mort, en raison justement de ce doute.
Tels que les faits ont été présentés aux jurés, il n'y avait guère place pour le doute : Ranucci était coupable. Ensuite, il s'agissait de déterminer s'il y avait des circonstances atténuantes, et l'attitude arrogante d'un accusé qui niait, tout en injuriant policiers et autres, puis présentait des témoins à décharge apparaissant comme très douteux, n'a pas permis d'éviter la mort à Ranucci.
Ce n'est que quatre ans après que le doute est vraiment né ; cela ne concerne pas le verdict de 1974. Pour sauver sa tête au procès, Ranucci n'avait qu'une chance : montrer du repentir. Mais cela lui était impossible, car soit il était dans le déni absolu, soit il était innocent.
La défense à été mauvaise. L'accusation et la partie civile ont été brillantes.
Comme le disait Michael Peterson dans le documentaire sur son procès, ce moment crucial voit s'affronter le défenseur et l'accusateur ; tous deux ont envie de gagner, et la recherche de la vérité n'est que secondaire, voire sans importance, dans ce combat. Un avocat brillant peut faire acquitter un épouvantable criminel que tout accuse ; un bon accusateur peut faire condamner un pauvre type qui se trouvait là par hasard.
Cela dit, je ne sais pas lequel de ces deux types d'accusé était Ranucci.
Le problème c'est que dans cette affaire on ne peut pas faire comme si les accusateurs ne connaissaient pas les faiblesses du dossier.
On peut certes plaider une peine, mais encore faut-il respecter les lois de la République.
Quand Viala viole les lois de la République pour faire condamner à mort un homme qu'il sait lui-même peut-être innocent puisqu'il sait qu'il y a des pièces qui n'ont pas été versées au dossier en violation des plus élémentaires droits de l'homme, quand la Cour de cassation viole les lois de la République pour étouffer un dossier qu'elle sait parfaitement être pourri puisqu'on fait une inscription en faux devant elle, ce qaui signifie que le greffier du tribunal lui aussi a violé le droit de l'homme le plus élémentaire celui d'être équitable par rapport à un accusé, qui d'autant plus risque sa tête.
Et quant au président du tribunal qui viole le plus élémentaire des droits de l'homme en laissant le greffier écrire cette chose fausse que les avocats ont eu les pièces en main alors que c'est faux, tout cela pour qu'on ne puisse plus réviser le procès qui s'est tenu dans des conditions de république bananière.
Eh bien quand vous faites cette constatation, il n'est plus question de dire que l'accusation a été brillante. Vila n'est pas brillant, il est tout sauf cela. Violer les lois qu'on est censé faire appliquer, ce n'est pas brillant, non on ne peut pas dire cela.
Vraiment pas.
Et je ne parle pas des Di Marino et Alessandra, les criminels qu'ils ont arrêté et qu'ils ont jugé assument ou non ce qu'ils ont fait, mais eux, surtout ne rien assumer. Surtout rien, on fait des conneries, on bâcle l'enquête, mais surtout ne pas assumer.
Il y a mort d'homme mais qu'est-ce que vous voulez c'est un dommage collatéral.