Citation :
Vous avez dû zapper la dernière phrase de mon message. Si je crois ça, c'est que madame Mattéi a avoué au procès qu'elle avait menti. J'en déduis donc que tous les détails visant à disculper Ranucci étaient faux.
Ah oui j'avais oublié cela aussi , Mme Mattéi qui ment.
Viala veut la tête de Ranucci à tout prix, et Collard, s'il ne veut pas la tête lui (un autre la veut à sa place), il veut une condamnation, même s'il y a des doutes (de toute façon, il n'a jamais de doute, il se contente de se tromper et se tromper est un art qu'il cultive admirablement).
La pauvre, elle se retrouve dans une enceinte où tout le monde est contre elle.
Madame brugère substitut du procureur n'a pas jugée utile d'entendre les autres témoins. On peut d'ailleurs en conclure que le parquet général n'avait qu'un but : détruire ce témoignage qui venait remettre en cause la belle mécanique de la sûreté (faux pv et pv escamotés compris)
Donc en plus elle se retrouve seule au milieu de l'hostilité générale et de gens qui sont surtout là pour ne pas l'écouter et ne pas prendre en compte ce qu'elle a à dire.
Elle avait peur en plus et elle avait raison puisqu'on va venir après l'agresser. On va lui souhaiter de mourir un coup de poignard dans le dos (Léon Blum c'était un coup de fusil dans le dos).
Le président Antona, paix à son âme, lui demande le nom de l'ami d'Alain Baracco. Il se trouve qu'elle ne le connaît pas parce qu'elle ne connaît pas le nom de tous les gamins qui jouent sous ses fenêtres. Et pour savoir ce nom, il eut fallu que Mme Brugère le retrouvât, ce qu'elle s'est bien gardée de faire.
Le président Antona ensuite prétend qu'elle a varié dans ses déclarations parce qu'il ne sait lui même pas lire (rassurez-vous, il fait semblant parce qu'il ne rêve à ce moment là que d'un chose : tuer un homme de sang-froid, envoyer un homme à la mort comme sous la terreur : il dira au moment du procès civil qu'il condamne ranucci à mort une deuxième fois. La seule chose qui le gène c'est qu'il n'y a plus les lois de Prairial et qu'il est obligé de recevoir les témoins de la défense) et qu'il n'a pas compris si la tentative d'enlèvement qu'elle a vu sous sa fenêtre se situe avant ou après la tentative d'enlèvement de sa fille.
Dans un des Pv elle raconte d'abord la tentative d'enlèvement du gamin parce que sa fille ne lui a révélé l'autre tentative après. Et dans l'autre elle raconte d'abord la tentative sur sa fille qui se situe avant et ensuite la tentative qu'elle a vue elle-même.
Et elle répond juste : l'homme s'en est d'abord pris aux deux filles.
Maître Collard ensuite lui demande pourquoi elle a attendu le 4 pour aller déposer plainte. Et c'est vrai qu'elle ne répond pas : elle a attendu après le week-end de la Pentecôte.
Et il prétend que la fille de Mme Mattéi aurait dû être à l'école le vendredi 31 mai l'après-midi alors qu'effectivement, elle n'avait pas classe ce jour là. Mais comme Mme Brugère ne l'a pas non plus demandé, doncMaître Collard peut faire croire ce qu'il veut.
Le Président Antona joue ensuite avec le fait qu'on n'a pas retrouvé la plainte, comme si c'était de la faute de Mme Mattéi si les policiers cachent les PV qui les gênent. Ils vont bien en montrer d'autres qu'ils ont cachés après les plaidoiries pour pas qu'on puisse s'en servir.
Et enfin, Maître Collard insiste pour faire remarquer que Mme Mattéi a rencontré Mme Mathon aux Baumettes et donc suggérer qu'en fait les deux femmes se sont arrangées un faux témoignage.
Donc pas à un seul moment du procès Mme Mattéi n'a reconnu quoi que ce soit. Elle a raconté les choses très précises qu'elle a vu et ce que lui a dit sa fille, c'était clair, net, précis, même si on a fait semblant de ne pas entendre et il n'est à aucun moment question de reconnaître quelque mensonge que ce soit.
Je suis désolé.