Citation :
Et en tout état de cause, on parle d'une simca dénommée chrysler ou inversement, d'une 1100, etc ...
Mais JAMAIS d'une peugeot 304 !!!
Quand Aubert et Martinez apprennent chacun de leur côté qu'une enfant a été enlevée à Marseille dans une Simca 1100, ils font tout de suite le rapprochement avec le coupé Peugeot 204/304 qu'ils ont vu. Si donc Jean avait dit avoir vu une Simca 1100 et n'en avait jamais démordu (ce qui est loin d'être le cas), on pourrait tout de même faire le rapprochement.
Oui, l'enfant n'a pas parlé au départ d'un coupé Peugeot 304, mais il ne savait três probablement pas que cette voiture-là existait. Le fait qu'il ne l'ait pas reconnue ensuite ne veut rien dire. Il n'a pas fait attention à autre chose que la couleur de la voiture. S'il avait été sûr de la marque, les policiers auraient été bien contents de l'apprendre deux heures aprês l'enlêvement. Et si la mémoire lui était revenue plus tard, son pêre se serait précipité à la police pour donner ce nouveau détail.
Or, contrairement à ce qu'on peut croire quand on lit le pull-over rouge (et je ne crois pas que ce soit involontaire), c'est le 4 juin et non le 3 que Jean parle d'une "voiture grise". Perrault nous dit (page 28 de l'édition de poche) : "... le petit Jean racontera bientôt aux policiers chargés de l'enquête..." Or, ce "bientôt", c'est le lendemain.
Le 3 juin à 13 heures, monsieur Rambla dit à propos de son fils : "Il m'a précisé que le monsieur avait une voiture de couleur grise."
Le 4 juin à 14 heures 30, Jean Rambla dit : "Le monsieur avait une voiture grise."
C'est tout de suite aprês ça qu'on lui montre des voitures et qu'il désigne "un véhicule de marque Simca de type Chrysler."
Il n'a apparemment jamais prononcé le mot "Simca" devant les policiers.