Citation :
Je répête et je maintiens que l'on sent três bien que vous n'avez pas du tout envie que la justice reconnaisse son erreur.
Incontestablement, vous faites partie de ces acharnés qui sont totalement aveugles et réfractaires à la moindre ouverture d'esprit.
Vous êtes figé dans le moule de la culpabilité. D'ailleurs vous dites vous même "Je crois Ranucci coupable, et je ne pense pas qu'on obtiendra un jour à faire accepter une requête en révision dans cette affaire, car même le petit élément nécessaire au départ ne se présentera pas. La preuve de la culpabilité, c'est bien possible, par contre."
votre derniêre phrase serait elle un lapsus révélateur ? ce serait encore plus grave que je ne le pensais. Il y a un doute sur la culpabilité mais c'est pas grave parce qu'il est quand même coupable.
Revoyez votre copie de fond en comble. Vous n'avez jamais apporté la preuve formelle de la culpabilité de Ranucci.
Tout ce que vous faites, c'est torpiller les témoignages à décharge.
JPasc,
Bien que le post ci-dessus ne m'ait pas été destiné, je voudrais quand même répondre quant au fond.
Je ne comprends pas bien pourquoi vous dîtes de l'un de vos contradicteurs qu'il est "figé dans le moule de la culpabilité", sauf à vous exposer à vous voir reprocher (?) d'être figé dans le moule de l'innocence... Ce qui, à moins de croire assez puérilement que quitte à être figé dans un moule il vaut mieux par principe que ce soit celui de l'innocence, ne fait pas une énorme diférence.
A la question "innocent ou coupable?", il ne suffit pas de répondre enquête baclée, instruction uniquement à charge, policiers acharnés à faire avouer Ranucci, procês inique, voire manipulation grossiêre des PV. Même si tout celà était vrai celà ne fait pas forcément de Ranucci un innocent. C'est une chose de penser que l'instruction et le procês ont été mal conduits, c'en est une autre que d'affirmer l'innocence.
Quelqu'un (Didi je crois) me faisait remarquer que la condamnation en 1976 avait été une forme de "politiquement correct" et c'est sans doute vrai, mais je l'ai déjà dit, ce n'est pas le débat sur la peine de mort qui m'intéresse ici, c'est la question "a t'on condamné un innocent?".
Vous reprochez à Marc D de ne pas avoir prouvé la culpabilité. Mais quels sont vos arguments pour l'inocence (ou de façon plus général ceux des "inocentistes"? Vous parlez d'éléments d'ailleurs déjà connus à l'époque du procês (le POR p.ex.) qui bien sûr soulêvent bien des questions, mais dont le lien avec l'affaire Ramba n'est pas prouvé, et qui de toutes façons ne vont pas contre les arguments de l'accusation. Et vous accusez par principe, les policiers de sévice, la magistrate de parti-pris, les enquêteurs de dissimulation voire de manipulation.
Sévices? Peut-être, je ne suis pas naïf. Cependant:
Le supplice VietCong:
Citation :
je me suis retrouvé avec la tête réguliêrement bosselée de la nuque à la base du nez et d'une oreille à l'autre.
Est ce que celà correspond aux photos? Au CR du Dr Vuillet? A l'impression de JF Le Forsonney qui voitt Ranucci le lendemain?
L'acide:
Citation :
Mon passage à l'acide, lui non plus, ne laissa aucune marque: toujours debout, toujours maintenu par quelques-uns des jeunes inspecteurs (eux se contentent de besognes mineures, gifles et arrachage de cheveux, mais il semble qu'ils n'aient pas droit habituellement à la matraque « vietcong » ou à l'acide), au préalable déshabillé, le meneur de l'interrogatoire, avec à la main gauche un petit flacon à pharmacie plein d'un liquide transparent comme de l'eau et, à main droite, le bouchon avec un petit compte-gouttes, me versait consciencieusement, goutte à goutte le liquide (un acide dilué non identifié) sur une partie excessivement sensible chez tout individu.
L'acide fait mal parce qu'il détruit les tissus. Des brûlures à l'acide sur un endroit "excessivement sensible" laissent des traces et surtout peinent énormément à cicatriser. Ranucci en a t'il parlé à sa mêre? A ses avocats? A l'infirmerie des Baumettes?
Parti-pris? Oui, vous avez raison, c'est ce qui fait peur à tout innocent-accusé-en-pussance. Mais comme vous le savez, les commissariats et les tribunaux ne sont pas remplis que d'innocents. A nouveau nous ne SAVONS PAS dans quelles conditions Ranucci a avoué. Dire que c'est sous l'effet de l'épuisement, des coups, de la pression psychologique est possible; c'est d'ailleurs indispensable à toute thêse innocentiste. Mais en faire une absolue certitude est un credo, mais comme tout acte de foi, celà ne repose en rien sur une démonstration rigoureuse. Et il existe des témoignages (certes policiers, donc forcément suspects
) selon lesquels Ranucci était calme lors de ses aveux, et parlait spontanément. Imaginez vous policier, JPasc (je sais, c'est peut-être difficile): vous interrogez le suspect, vous ne le ménagez pas sans pour autant être violent, et il finit par craquer et d'une voix blanche, mais calmement, posément, avec ses mots à lui, il vous raconte tout. Ce que vous savez, et aussi ce que lui seul sait, mais qui ne peut pas forcément être vérifié. Il vous dessine, de son propre chef, un plan des lieux qui certes n'est pas exhaustif mais rebnd bien compte néanmoins de la disposition des rues et immeubles. Et il vous dit, de façon asez imprécise mais indubitable, où il a dissimulé une preuve. Dês lors, comment voulez vous ne pas enquéter à charge? Comment voulez vous continuer à passer beaucoup de temps sur des pistes explorées au tout début de l'enquête mais qui se révêlent a priori sans rapport?
Je ne peux bien sûr affirmer que les aveux ont été recueillis dans ces conditions.
Je soutiens qu'affirmer qu'ils ont FORCEMENT été extorqués ait une injure au raisonnement car celà n'est pas (et ne peut être) prouvé.
J'affirme que ce doute explique pourquoi 30 ans aprês nous continuons à nous opposer sur la question clé (innocent ou coupable) mais que ce doute
ne suffit pas à dire que l'enquête a été baclée.
Dissimulation? Le POR a été écarté de l'enquête três tôt, et l'affaire Rambla dissocié de celle du "satyre marseillais". Peut-être à tort, du moins c'est une des théories innocentistes. Mais avec les arguments de l'époque, ce n'était pas si absurde. Celà n'excuse pas le choix délibéré de Me Vialla de ne parler à l'audience que du pull-over vert.
Manniulation?
Allons, soyons sérieux. Certes la fameuse ligne sur le pantalon semble bien avoir été ajoutée aprês coup. Mais dans les PV de la nuit, quand il nie encore, Ranucci mentionne à deux reprises "le pantalon saisi dans sa voiture". Prouvant que le pantalon a bien été saisi. Que ce PV soit une argutie juridique permettant peut-être d'invoquer la nullité de la saisie et donc de rédcuser l'usage de ce pantalon comme élément de l'accusation est possible; celà n'enlêve et n'ajoute rien à la questiuon centrale. De + faute d'expertise ADN il est impossible de trancher quant à la provenance du sang sur ce patalon: affirmer pendant des heures que c'est celui de Ranucci ou celui de Marie-Dolorês est, à nouveau, un credo, mais pas une démonstration.
La saisie du couteau? D'abord, le fait que le PV de J. Portes ait en totalité été établi le 5 au soir est contestable. Qu'il ait omis (par oubli ou par procédure habituelle, je ne sais pas) d'actualiser la date est une possibilité réelle. La nier est nécessaire pour soutenir l'innocence, mais ce n'est pas le démontrer. Ensuite il y a des témoins extérieurs à la procédure de la découverte du couteau (M. Guazzone). Et personne ne m'a jamais expliqué (sauf Gihel, mais je n'ai pas compris) pourquoi si le couteau avait été trouvé à l'air libre, il aurait été ensuite enfoui dans la tourbe, au risque que cette manipulation soit ensuite découverte, alors qu'il suffisait de le remettre là où on l'avait trouvé et de faire semblant de ne l'y trouvé que plus tard. Vous nous citez souvent la fameuse phrase de Frattaci sur les deux couteaux, JPasc, mais (outre qu'elle est ambiguà«; que le livre de Frattaci contient des erreurs; qu'il semble avoir été écrit de mémoire, sans référence au dossier, du moins c'est l'impression qu'il m'a fait) expliquez nous enfin pourquoi si le Virginia avait été saisi dans la voiture - ce qui suffisait à accuser Ranucci - on serait allé l'enfoncer dans la tourbe pour lui extorquer ensuite des aveux où il dit l'avoir dissimulé lui-même.
Tout celà n'est jamais convaincant, tout celà ne fonctionne que si on adhêre à un scénario d'institutions acharnées à faire du 1er suspect le coupable et à l'éxécuter rapidement pour qu'il ne parle plus, ce qui est un peu gros.
Ranucci peut-il être innocent?
Complice, peut-être. C'est un scénario un peut compliqué, qui ne me semble pas correspondre à ce que nous savons de la personnalité de Ranucci, mais c'est plausible. Cependant expliquer pourquoi il ne dénonce pas son complice aprês est une gageure. Penser qu'il risque moins (pas de préméditation), c'est bien beau, mais c'est le raisonnement d quelqu'un assis bien au chaud devant son ordinateur,n pas celui d'un type de 20 ans qui risque sa tête dans une cellule des baumettes. Surtout si ce n'est pas lui qui a tué.
Innocent, complêtement? J'aurais à en faire un roman policier, je pense queje serais obligé de choisir le vrai coupable parmi les enquéteurs. L'inspecteur Martin, récemment muté de Meurthe et Moselle, qui s'ennuie car sa femme et ses enfants ne le rejoindront qu'aprês la fin de l'année scolaire - ils sont juste venus passé qualques jours à Pacques, d'où les seaux sur la plage arriêre, c'est un clin d'oeil à Gihel
), et qui se laisse aller à son penchant pour les petites filles. Chance pour lui, Ranucci croise sa route au mauvais moment, et en plus il est bourré. Deuxiême chance, il fait partie de ceux qui 2 jours plus tard interrogent le suspect. Facile, de lui glisser innocemment où est enterré le couteau. Et en plus, ce ballot, il croira vraiment que c'est son couteau, et même quand enfin le jour du procês il se rappellera qu'il n'a jamais eu de couteau, il auraoublié qui luia dit où il était caché.
Mais çà , c'st un roman policier.
C'était cependant ma thêse innocentiste personnelle, qui en vaut bien une autre, et qui vous prouve que je n suis pas figé dans un moule. Je serai ravi si vous aussi vous arriviez à sortir un peu du vôtre...
Je vous souhaite une bonne journée.