Citation :
Danou a dit :
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Je ne pense pas réellement que CR aurait prononcé cette phrase si elle concernait ce que je viens d'énoncer plus haut. Les 2 raisonnements que j'imagine ci-dessus sont trop sophistiqués pour appeler ce genre de phrase assez simple, assez primaire, assez réactive, qui me semble plutôt s'adresser à quelque chose de plus concret, de plus récent. L'accident, tout bonnement. Autrement dit "Si je le tenais, ce salaud de type qui m'est rentré dedans et m'a mis dans ce pétrin, je lui ferais une tête au carré dont il se souviendrait !"
Je ne sais pas si elle est vraiment si "réactive et primaire" que ça, même dans le cas où il parlerait de Martinez et où il serait innocent de l'enlèvement de Marie-Dolorès, parce qu'il ne peut tout de même pas ignorer qu'il est responsable à 100 pour cent de cet accident, sinon il n'aurait pas pris la fuite. Donc, au mieux, il se joue la comédie devant Rahou/Guazzone pour leur faire croire que lui n'y est pour rien.
Je ne sais pas, c'est seulement une impression. Je n'arrive pas à m'imaginer que cette remarque concerne la visite à son père. Il me semble que si cette visite avait eu lieu, s'était mal passée, et l'avait profondément affecté, il ne serait pas capable d'en parler, même par allusion ... Mais je peux me tromper.
Tu dis qu'il ne peut ignorer que l'accident est de sa faute. Je ne sais pas. Je constate que, la plupart du temps, lors d'une collusion, chacun des intéressés a spontanément tendance à penser que c'est l'autre qui lui est rentré dedans. Dans un premier temps du moins.
Le fait qu'il ait pris malgré tout la fuite peut signifier que la petite se trouvait bel et bien dans sa voiture et qu'il ne voulait pas être vu avec elle. Donc, qu'il est probablement coupable.
Cela peut signifier aussi que, bien que seul et innocent de l'enlèvement, il ait, en l'espace de quelques secondes, paniqué à cause de son assurance, de l'alcool qu'il avait bu et qui risquait de lui coûter son permis et son travail, etc. Et ce, même s'il avait l'impression que c'était l'autre qui était fautif. Je pourrais par exemple m'imaginer qu'en quelques secondes, beaucoup de choses se sont bousculées dans son esprit : c'était la faute de l'autre. Mais peut-être aussi un peu de la sienne ? Avec les assurances, de toutes façons, on n'est jamais sûr de bien s'en sortir, même quand on est dans son droit. Et l'alcool jouerait contre lui. Mieux valait se sauver .. Les choses se sont jouées en quelques instants.
Un peu plus tard, se retrouvant - Dieu sait comment - embourbé dans la champi, il ressent à nouveau une bouffée de rage contre "ce con d'automobiliste du carrefour !". Lorsqu'on est jeune, fougueux, premier conducteur, qu'on conduit trop vite, on a souvent tendance à se penser infaillible et à considérer que c'est toujours l'autre qui conduit comme un sabot.