Citation :
Je pense que le couteau a été découvert le 5, que la fiche de scellé a été rédigée tout à fait normalement le 5 au soir, que le couteau a été remis auxx policiers avec la fiche de scellés, soit le 5 au soir, soit le 6 au matin et que l'inspecteur Porte a tout simplement recopié la fiche de scellé qu'il avait sous les yeux, et ensuite on est allé replanter le couteau.
On est bien d’accord, si le couteau a été découvert le 5 juin, il a du suivre le même chemin que les autres scellés. Donc, quand dans la première audition de la nuit, on montre le pull à Ranucci, le cran d’arrêt est aussi dans les mains des policiers à Marseille.
A cet instant, les gendarmes ne contrôle rien au niveau de l’enquête. C’est les policiers qui ont la main. Cela ne peut être qu’eux (les policiers) qui vont prendre la décision de replanter le couteau. Cette décision n’a pu être prise qu’à partir du moment où il a été constaté que le témoignage des Aubert même s’il avait été efficace, était pour le moins fragile (évolution du témoignage, non reconnaissance lors du tapissage, portière bloquée).
Là, les policiers sont quand même un peu gênés puisqu’ils sont dans l’obligation d’avoir l’accord des gendarmes. C’est quand même eux qui vont à nouveau rechercher le couteau.
Il y a donc eu nécessairement discussion entre policiers et gendarmes.
Là, il n’est pas nécessaire d’avoir de grandes capacités pour décider que le couteau doit être replanté au même endroit. Si malgré tout vous persistez à en croire les policiers incapables, admettez que les gendarmes puissent l’être (capables) puisque vous pensez que le couteau a été replanté exactement au même endroit.
Donc OK, policiers et gendarmes sont d’accord. Le couteau va être replanté au même endroit.
Mais cet endroit, les gendarmes le connaissent très précisément. Il suffit donc qu’ils donnent leurs informations aux policiers qui s’empresseront d’aider Ranucci à les intégrer dans les aveux. Ils peuvent même lui faire faire un plan, puisque sur les indications des gendarmes, les policiers savent exactement où le couteau a été retrouvé le veille.
Avec tout ça, il n’est pas nécessaire que les gendarmes commencent les recherches à 17h30.
Dés que policiers et gendarmes sont d’accord pour procéder au replantage, il suffit de ramener le couteau aux gendarmes qui deviennent seuls maîtres de la suite des opérations. Un gendarme replante le couteau. Quand cela est fait, les recherches commencent et en quelques minutes le couteau est retrouvé à l’endroit précis donné dans les aveux.
C’est sans bavures.
Mais ce n’est pas comme cela que ça c’est passé.
Maintenant pour les autres points que vous soulevez :
Citation :
Si elle ne lui pose aucune de ces questions c'est qu'elle sait que le couteau n'est pas à lui.
Votre logique est très personnelle.
D’abord, au moment où elle fait écrire Opinel par sa greffière, c’est que, soit elle ne sait pas faire la différence entre un opinel et un cran d’arrêt, soit elle ne sait pas qu il y a un deuxième couteau dans cette histoire. Je pense pour cette deuxième explication qui montre qu’Alessandra ne lui a pas demandé de prolongation de garde à vue.
Ensuite, pourquoi ne serait-elle pas convaincue que ce couteau est à Ranucci, puisque lui-même ne le nie pas ? Alors il est vrai que par sa fonction, elle devrait faire des recherches pour confirmer cette propriété. Mais le fait qu’elle ne les fassent n’indique en rien qu’elle a la certitude que le couteau ne lui appartient pas.
Citation :
Donc cela signifierait qu'on trouve le couteau dans la 304, qu'on demande aux gendarmes de rédiger une fausse fiche de scellés et qu'ensuite on va planter le couteau. Non je n'y crois pas.
Non, oubliez le couteau découvert le 5. Le couteau est découvert dans la 304 et les gendarmes ne vont le trouver qu’une seule fois le 6 et ne feront qu’une seule fiche de scellé. Celle que nous connaissons.
Citation :
Donc je ne crois pas que le couteau a été retrouvé dans la 304, et quand on regarde, il n'y a rien qui permette de le penser.
Le couteau a été planté dans le tas de tourbe, dans l’après-midi du 6 juin, peu de temps avant qu’il ne soit découvert. Sur ce point nous sommes d’accord.
Le manque de précision dans les aveux de Ranucci quant à l’endroit où il s’est débarrassé du couteau montre qu’il n’y a pas eu entente (d’autres diront complot) entre les policiers et les gendarmes. Le fait que les recherches commencent loin du tas de tourbe montre que délibérément on a écarté les gendarmes pour pouvoir cacher le couteau à leur insu.
Partant de là, comment les policiers ont ils pu prendre possession de ce couteau ?
Je ne vois que la 304. Et comme par hasard, c’est ce qu’a écrit Fratacci. Même Gérard Bouladou n’a pas recensé ce point comme une erreur dans ses deux ouvrages.
Si ce couteau a été retrouvé dans la 304, il est peut probable que ce soit l’arme du crime.
Au contraire, s’il a été trouvé le 5 prés de la champignonnière, il est très probable que ce le soit. A votre avis, pourquoi le couteau ne ferait-il plus parti des pièces à conviction ?