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oui, c'est précisément ce que j'ai dit. Le mystère de l'homme au pull over-rouge se résume à ça : un homme en pull ou polo rouge a agressé deux fillettes. C'est plutôt maigre. Ce qui n'empêche pas certains de tenir cet homme au pull over-rouge pour le coupable le plus crédible allant même jusqu'à faire dire aux PV que l'agresseur roulait en simca !
Les deux fillettes aussi témoignent et elles, elles parlent d'un pull. Donc ça fait trois. Plus un, leur père, ça fait quatre.
Quatre témoins. Au procès, le père des gamines viendra dire que l'homme est parti en simca.
Ben oui, il y a une furieuse coïncidence à trouver le pull dans cette affaire et le retrouver dans la champignonnière : le MEME !!!!
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Mme Mattei vient témoigner qu'elle a vu un homme au pull rouge, qu'il est monté dans une simca 1100 après avoir agressé deux enfants et tenté d'en enlever un sous prétexte de chercher un chien noir.
sauf que son témoignage sonne tellement faux qu'elle a manqué d'être inculpée et qu'un avocat se permet de crier au "faux témoin" à la télévision sans être inquiété outre mesure. Et comment le serait-il lorsqu'on découvre le témoignage de la mère de la fillette en question : on est plutôt gêné de découvrir que l'épisode est postérieur à l'enlèvement, qu'il n'y a ni chien ni simca, que Mme Mattéi n'a pas vu l'homme et encore moins sa voiture et qu'il révèle une tentative de corruption. Excusez du peu. Et ça ce n'est pas une invention et le PV n'a pas disparu (sauf dans tous les livres consacrés à cette affaire jusqu'à présent !).
La dernière fois, Maître Collard, était beaucoup plus prudent, il a dit qu'elle donnait l'impression d'être un faux témoins, il n'a pas été au-delà.
Mais le témoignage de Mme Mattéi arrive avant même qu'on ait retrouvé la gamine, c'est dans les journaux de l'époque : C'est ce qu'écrit Pierre Bernard dans le Provençal daté du 6 juin 1974 : "un jeune homme a tenté, en vain, de convaincre deux garçonnets habitant ce quartier de le suivre pour retrouver un petit chien noir disparu." C'est ce dont Mme Mattei témoigne pour en avoir été témoin depuis sa fenêtre.
En fait cet homme a parlé du chien à Carole Barraco et à la fille de Mme Mattéi, et les deux garconnets, c'est encore une autre tentative : 5 témoins de plus.
Je ne doute pas que 30 ans après, on fasse dire des choses qui vont jeter la confusion, mais le fait est que le journaliste a appris toutes ces choses en traînant dans les couloirs de l'évêché.
Mme Mattéi a dit qu'elle avait témoigné très tôt dans l'enquête et on n'a pas retrouvé ces PV là. Celui après, évidemment, il est toujours là puisqu'elle a été entendue par Mme Brugère, lorsque le parquet, qui est tout de même moins affirmatif que vous, a jugé qu'il y avait matière à supplément d'enquête, qu'il a d'ailleurs bâclé (les deux gamines n'ont surtout pas été entendues, les deux gamins on ne les a surtout pas recherchés...).
Allez jusqu'au bout et dites que Gérard B. accuse tout bonnement Mme Mathon d'avoir payé Mme Mattéi 2000 F pour témoigner bien après le procès de je ne sais quoi. Le problème c'est que le Provençal parle du témoignage de Mme Mattéi et de ses filles, dès le 6 juin 1974. Comment se fait-ce ?
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Le plan est soit-disant illisible et peu représentatif des lieux mais quand on le découvre, on s'aperçoit au contraire qu'il est terriblement accablant, ranucci ayant représenté entre autres le muret près de laquelle il a stationné et qu'il représente à peu près bien la topographie des lieux, à l'exception d'un immense platane... qui était en fait un tronc d'arbre rogné !
Ce n'est pas difficile, au bout de 19h de garde-à-vue de faire dessiner à quelqu'un un plan qu'il recopie de ce qu'il voit accroché au mur et ce n'est pas significatif, surtout ce scribouillage où ne figurent même pas le nom des rues, dont il ne semble pas se souvenir. Or cet enlèvement relève d'un plan concerté, préparé, imaginé, avec un but : la rocade (sur la rocade, on ne peut plus descendre...).
D'autant plus que de toute façon la système de cet enlèvement révèle une détermination claire : cet homme savait où il allait, et il y va tout droit : la champignonnière et ses environs, cet homme place sa voiture de telle façon d'emmancher le rond-point et la rocade du Jarret sans s'arrêter, sans manoeuvre, pour que l'enfant ne puisse plus redescendre. Or dans les aveux il est écrit que Ranucci ne connaît pas cet endroit et qu'il part "se promener". Et le plan révèle cette chose, il n'indique pas la direction que la voiture allait prendre : le vrai meurtrier aurait dessiné quoi ? Ben le rond-point, c'était cela sa visée, aller tout de suite au rond-point.