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Qu'il n'est pas agressé un des enfants que gardait sa mère.. la plupart des criminels s'abstiennent de le faire dans leur entourage direct..
Ca dépend selon moi, la motivation, la pulsion, la situation. Il y a deux actes et l'accusation a bien marqué qu'il y avait deux actes qui méritaient tous les deux la peine de mort : un enlèvement, et un assassinat.
C'est différent de Heaulme par exemple, chez Heaulme, la victime ne faisait que passer par là et elle a contrarié Heaulme : on m'a jeté des pierres dit-il, il tue, parfois il enlève mais sans but précis.
Là il y a un scénario : un chien noir, une destination, un programme. Il aurait bâti ce programme sans toucher à des gosses alors qu'il programme l'agression d'un gosse ? Non je n'y crois pas bien.
Ce meurtre est une "pulsion programmée" en quelque sorte. Le type sait à l'avance comment il va s'y prendre. Il ne va pas "se promener", c'est un prédateur. Un prédateur est toujours prédateur, il regarde les enfants comme une chose, comme un objet sur lequel on peut fondre pour retrouver une identité, comment cela pouvait-il ne pas apparaître quand sa mère gardait des gamins ?
je suis d'accord, au départ, c'est un meurtre programmé : si c'est Ranucci, rien ne l'empêche de paniquer suite à l'accident, ce serait bien alors l'imprévu -violent- qui aurait modifié la physionomie du crime et l'aurait poussé à agir imprudemment ; un criminel organisé, psychopate, n'est pas à l'abri d'une pulsion soudaine dans un environnement chamboulé ;
Les plus grands prédateurs, les mieux organisés vivent bien une double vie : en surface, socialement, en famille, tout est parfait, d'autant plus parfait que c'est une nécessité absolue pour ne pas attirer les soupçons ; De plus, Ranucci adorait sa mère et la chose la plus importante à ses yeux aurait toujours était de la préserver ; jamais il n'aurait tué dans son entourage ; pour survivre, un prédateur doit maîtriser ses pulsions quand nécessaire ; Marcel Barbeault aimait sa femme, il n'aurait pas eu l'idée de l'éliminer, au contraire ; pourtant il tuait d'autres femmes, les MEMES que sa femme en quelque sorte ; Ranucci criminel n'aurait sans doute jamais éprouvé le désir de toucher aux enfants gardés par sa mère, car, au delà du risque, ça aurait été comme attaquer sa mère ; surtout des enfants, il pouvait en trouver partout , loin, tranquillement ; à moins de penser qu'un pédophile ne réagisse à la vue d'un enfant que comme le loup de Tex Avery ;
D'ailleurs pour moi sa mère représente indirectement le doute : Ranucci peut apparaitre convaincant dans ses clameurs d'innocence (Quand on voit les Simone Weber , E Cons Bout-boul, m Barbeault nier jusqu'au bout l'évidence, on n 'est de toute façon plus jamais sur de rien) ; mais s'il est coupable, il préfère mourir que d'avouer et "attrister" sa mère ; il serait alors logique qu'il se soit ensuite rétracté pour sa mère ; sa mère absente, j'aurais sans doute trouvé plus convaincants les dénégations de Ranucci ;
Enfin je voulais surtout dire : ne tenons pas excessivement compte des antécédents de Ranucci à tous les niveaux (d'ailleurs les racontars et déductions sur l'absence du père qui l'aurait poussé vers son forfait, c'est n'importe quoi, de la psychanalyse de téléfilm américain).
Pour moi, ce qui disculpe Ranucci, c'est l'absence de lunettes dans la description de Jean Rambla ; parce qu'on peut dire qu'elles se voient comme le nez au milieu de la figure ; comme il est impossible que Ranucci les ait otées, ça me parait irréfutable ;