Citation :
Citation :
Mais logiquement, il me semble que tous ces points d'interrogation sans réponse devraient vous amener à reconnaître, comme moi, qu'il ne vous est pas possible de conclure.
Or, vous êtes un culpabiliste convaincu.
J'imagine que cette conviction vient peut-être du fait que vous estimez que les charges que vous considérez comme accablantes pèsent beaucoup plus lourd dans la balance que toutes les questions sans réponse qui existent dans ce dossier.)
[Note: je n'aime pas le mot "culpabiliste", ni les mots en "iste" : je n'ai aucune religion.]
Vous êtes donc en phase sur ce point (en partie du moins) à la fois avec moi et avec Gihel.
La détestation de Gihel vise surtout les mots "culpabilistes" et "innocentistes".
La mienne vise de manière générale les terminaisons en -iste dont je me méfie autant que vous pour tout ce qu'elles véhiculent de systèmes, de doctrines, de dogmes, d'enrégimentement, de pensée bloquée, d’étroitesse d’esprit, et j'en passe.
J'utilise pourtant les mots "innocentistes" et "culpabilistes" sur ce forum et cela m'a abondamment été reproché par Gihel. Et par vous aujourd'hui. Je m'en suis expliquée à Gihel (qui n'a pas admis mes raisons).
Je vais m'en expliquer aujourd'hui devant vous.
Si j'utilise ces adjectifs, ce n'est certainement pas parce que je les aime, mais pour de simples raisons pratiques. Parce que ces néologismes commodes évitent de faire des phrases interminables chaque fois qu'on veut exprimer quelque chose qui se rapporte à culpabilité ou à l'innocence.
L'expérience m'a montré qu'il était difficile de faire autrement si l'on ne voulait pas aboutir dans la plupart des argumentations (qui sont déjà souvent tellement longues) à des phrases proustiennes du genre "Les personnes qui sont convaincues de la culpabilité de CR opposent à celles qui sont convaincues de son innocence l'argument suivant : Untel, qui croit à l'innocence, a prétendu telle chose, qui, à notre avis, constitue un argument qui va dans le sens de la culpabilité, alors que ce que prétend Untel, qui est convaincu de la culpabilité, laisserait penser que la thèse machin, qui va dans le sens de l'innocence, ne serait pas plus cohérente que la thèse chose, qui va dans le sens de la culpabilité, et qu'approuve Untel, qui ne croit ni à l'innocence ni à la culpabilité , etc."
Dire "innocentiste" ou "culpabiliste" est plus court et plus simple, c'est tout
Citation :
C'est exactement ça, mais la manière dont vous le dites soulève une ambiguïté.
Je n'en avais pourtant ressenti ni voulu exprimer aucune. Je me bornais à exposer ce qui me semblait être la raison la plus probable de votre conviction que CR est coupable (vous avez vu, je n'ai pas prononcé le mot défendu !)
Citation :
Nous ne sommes plus à Aix. Au tribunal, la défense se contente très souvent de semer le doute par des "on peut légitimement s'interroger". Mais c'est pour semer le doute dans l'esprit des jurés, et non pas le doute sur la vraie vérité. Personne ne peut le lui reprocher, son boulot est de défendre son client. Si ça peut sauver sa tête...
Donc "toutes les questions sans réponse qui existent dans ce dossier" sont bonnes à prendre pour un AVOCAT, qui peut espérer un "effet de masse" suffisant sur les jurés (ou le lecteur).
Cette tactique d'avocat (normale au Tribunal) devient rapidement de la chicanerie d'avocaillon. Il ne faut pas confondre "question sans réponse" avec "élément de doute".
S'il y a une question sans réponse, le plus élémentaire bon sens est de chercher s'il y a des explications raisonnables, cohérentes, si possible simples, en se plaçant dans les 2 cas : coupable ou innocent.
Si l'un des 2 demande des contorsions invraisemblables, ça devient un vrai élément de doute.
Sinon, on peut la mettre de côté : c'est neutre.
Un exemple caricatural est "la durée pour découvrir le couteau". L'avocat "qui vous savez" se contente de la trouver anormale (ce qui est vrai), et il est très fier de lui. "On peut légitimement s'interroger", ça lui suffit, c'est une question sans réponse, qu'il essaye de faire passer (sournoisement, comme d'hab) comme un élément de doute sur la culpabilité.
Or ce n'est pas du tout ça. Si le couteau est enfoui par des policiers, cette durée n'est plus bizarre, elle est grotesque. On ne met pas 2 heures quand 15 minutes suffisent. Et si on essaye de faire gober que c'est pout faire plus "vrai", l'argument se retourne aussitôt : si 2 heures est une durée "normale", où était le problème ?!!
Là est l'ambiguïté. Certains se contentent d'accumuler le plus possible de "questions sans réponse", mais refusent absolument d'admettre que certaines ne tiennent pas la route, c'est comme si on leur arrachait un oeil.
Et je réponds enfin à votre question. Si c'est pour "coupable ou innocent", j'attends toujours un élément de doute suffisamment fort qui tienne la route, face aux charges énormes. Ce n'est absolument pas l'avalanche genre "Derviche Tourneur" des "on peut s'interroger" qui compte.
Si j'ai bien compris vos explications -
mais je n'en suis pas sûre - elles correspondraient assez bien à ce que j'ai répondu plusieurs fois à des "forumeurs convaincus de l'innocence de CR" (vous avez vu ! J'y suis encore arrivée !) qui me reprochaient en gros ma position agnostique (il ne finit pas en -iste, vous me le passez ?) sous prétexte qu'il y avait des doutes et que le doute doit toujours profiter à l'accusé.
Je déclarais en substance que je faisais une différence entre une enquête/une instruction/un procès, où l’application du principe du doute qui doit profiter à l'accusé doit être impérative, et le simple cadre informel d’un forum de discussion, 30 après, où je ne me sens personnellement tenue à rien sinon à une simple honnêteté intellectuelle.
En d'autres termes : autant je me serais astreinte à tenir compte dans mon vote (si j'avais fait partie du jury à l'époque) des doutes qui existaient dans le dossier (même s'ils ne m'avaient pas personnellement convaincue de l'innocence), autant je ne me sens tenue à absolument rien en tant que personne privée qui s'intéresse seulement à cette affaire.
Et en tant que personne privée qui s'intéresse à cette affaire, je dis : il existe à mes yeux des points peu clairs qui me font douter de la culpabilité de CR. Mais il existe aussi des charges très fortes qui m'empêchent d'adhérer à l'innocence.
Citation :
Par contre je suis toujours preneur des "petites énigmes" qui demandent un peu d'imagination. Exemple : la portière.
Aucune idée sur la portière (du moins, si l'on ne veut pas verser dans le roman). La seule chose que je pourrais suggérer, mais qui n'est pas nouvelle, est qu'une portière endommagée peut fort bien s'ouvrir une dernière fois avant de se bloquer définitivement.
Citation :
Je vous prépare un "paquet assez volumineux", Danou, je vous raconte pas. Ca va hurler dans les chaumières.
Sauf que je ne sais pas très bien si vous faites allusion au forum Ranucci ou aux énigmes de l'espace détente du forum des affaires criminelles.
Mais dans les 2 cas, j'ai déjà reconnu que je n'étais pas de force contre vous, inutile donc de vous acharner à me le démontrer.
Mais avant de tant faire le malin, si vous alliez d'abord essayer de résoudre (sur le forum des affaires criminelles) les 3 énigmes à moi que vous n'avez pas encore trouvées ? Et qui ne sont même pas difficiles !