["soryu" a écrit]Voici mon avis.
-1- M.Aubert n'a jamais parlé de "paquet assez volumineux" au lieu de "un enfant".
Ca fait partie de ma question de savoir ce qui permet d'adhérer à cette hypothèse.
Ici, vous dites qu'à votre avis c'est comme ça mais vous ne m'apportez pas de réponse.
C'est d'ailleurs absolument ridicule (il n'est pas fou).
Je ne considère pas A.Aubert comme un fou mais ça ne m'empêche pas de penser qu'il peut avoir dit ou vu autre chose que la version officielle.
Par contre il est possible que le mot "paquet" ait été prononcé ("j'ai tiré l'enfant comme un paquet"), car ce mot n'est pas tombé du ciel.
Effectivement, il a pu être prononcé par A.Aubert, à défaut d'autre chose, pris au dépourvu, quand inévitablement le gendarme lui a demandé sur quelle base il pensait qu'il pouvait y avoir un rapport avec l'enlèvement, si du moins A.Aubert à téléphoné à la gendarmerie.
Il peut aussi avoir été suggéré par le gendarme, toujours dans la même hypothèse.
-2- Ce "paquet assez volumineux" est une galéjade du capitaine Gras (qui est loin d'être fiable à 100%). Pourquoi. Parce que lui ou un autre (lui je pense) a été complètement nul les 4 et 5 Juin. Alessandra n'a pas hésité une seconde à remuer ciel et terre en entendant le coup de fil de Martinez (puis Aubert).
Lui, Gras, n'a pas réagi à M.Guazzone, ni à Aubert le 4, ni le 5. La honte ! Si j'en crois le livre de Gérard Bouladou, Alessandra l'a engueulé pour n'avoir rien compris...
Vous présentez comme une certitude ce que vous annonciez au début être votre avis.
Vous justifiez une hypothèse (pourquoi c'est une galéjade) en sortant une raison tout aussi hypothétique.
Tout ça peut vous sembler très bien, mais il n'empêche que rien ne me semble justifier raisonnablement de lancer une telle accusation contre le Capitaine Gras.
Quand la police subtilise le pantalon dans le garage et fait un faux en écriture en ajoutant la mention du pantalon pour faire croire qu'il a été saisi devant Ranucci, on est en droit d'envisager une manipulation de l'enquête.
Il en est de même quand la gendarmerie, pour faire croire à une designation de l'emplacement du couteau par Ranucci, rédige un pv qui contredit les conditions réelles de recherche (pv Monnin).
Rien de tel au sujet du Capitaine Gras concernant ce point précis.
Vous voudriez nous faire croire que pour des raisons obscures connues de lui seul, il reçoit des informations relatives à l'enfant disparu et décide de ne rien faire.
Comment rattrapper le coup ? En "bidonnant" un PV, moitié vrai, moitié "arrangé", 3 jours plus tard (le 7 Juin).
On pourrait se foutre de lui, sauf si M.Aubert parle à la fois d'une 304 Peugeot ET D'UN PAQUET ASSEZ VOLUMINEUX.
Et ce serait encore mieux si ce "paquet assez volumineux" était "entendu" par deux personnes différentes, le 4 Juin (à Roquevaire ??) et le 5 Juin à Gréasque.
Alors personne ne pourra lui reprocher d'être resté aussi passif.
Ce scénario est "possible" théoriquement, mais franchement quelle hypothèse compliquée alors qu'il y aurait bien plus simple comme solution s'il fallait vraiment "rattraper le coup". J'en ai déjà parlé.
-3- Ce que le capitaine ne peut pas savoir, c'est que M.Aubert n'a jamais appelé la gendarmerie de Roquevaire le 4 Juin. Pourquoi. Parce que la veille il a été à cette gendarmerie, et que le gendarme lui a dit que ce n'était pas son secteur, mais celui d'Auriol.
Sur quoi vous basez-vous pour affirmer ça ?
A supposer que ce soit vrai, pourquoi Aubert n'est-il pas allé ou n'a-t-il pas téléphoné à Auriol ?
Donc peut-être qu'il a téléphoné, mais certainement pas à Roquevaire. Pas de chance, capitaine !
Téléphoné ? A Auriol oui, ou Toulon, New-York...ou à Gréasque (capitaine Gras).
Remarque : M.Aubert dit qu'il n'a pas téléphoné le 4. Mystère.
Mystère ?
Je dirais quant même que cette attitude me fait penser à celle d'un menteur acculé.
-4- Il n'y a pas de PV direct de ces coups de fil.
La rédaction (du capitaine Gras, le 7) des 2 (??) coups de fil sent son bidonnage à plein nez si on les lit côte à côte. Vérifiez vous-même : pour faire plus "vrai" (sic), les termes utilisés sont un peu différents ("auteur" devient "jeune homme", "s'était enfui dans les bois" devient "s'enfonçait dans les fourrés" etc etc), et, comme par hasard (!) "paquet assez volumineux" est identique dans les deux...Quel talent !
Note : ceci est une impression personnelle qui n'a aucune valeur de preuve.
Plus grand chose à dire puisque tout ce qui précéde n'est qu'hypothèse sans "signe" de véracité.
-5- Cette galéjade "parapluie" n'est pas un crime, ni même un "faux" à proprement parler. Disons que ce n'est pas joli-joli...On lui pardonne ?
Idem qu'en -4-
-6- Rien ne permet DIRECTEMENT de dire que Aubert/Martinez ont parlé d'un enfant le 5 Juin. C'est plutôt "par l'absurde" que c'est presque évident. Suivez le guide.
Pourquoi M.Martinez a-t-il appelé le 5 Juin ? Parce qu'il a fait un rapprochement avec l'enlèvement. Et quelle est le SEUL indice qui lui met la puce à l'oreille ? Sûrement pas la voiture (Simca au lieu de 304), ni le lieu (à 25 km) donc c'est plus grave : ça ne peut être QUE la présence d'un enfant et d'une scène - qui semblait banale le 3, mais suspecte le 4 et le 5.
Si M.Martinez n'a pas un enfant en tête, son coup de fil n'a aucun sens.
Si Alessandra n'entend pas "enfant" de la bouche de Martinez, il ne va pas sauter au plafond
et déclencher des recherches lourdes, guidé par M.Aubert, ça n'a aucun sens.
Je dois vraiment répondre à ça ?
Pourquoi s'obstiner dans une fausse argumentation, alors que le bon sens suffit à comprendre que le rapprochement avec l'enlèvement peut se faire sur base du délit de fuite uniquement.
Par ailleurs, Henri Guazzone est la preuve qu'il n'est pas nécessaire d'avoir vu ou entendu parler d'un enfant (ni même d'un paquet volumineux) pour suspecter un lien avec le rapt.
Tout est simple et cohérent : si M.Aubert n'a pas vu un enfant, plus rien n'a de sens.
En effet, c'est l'illusion qu'il faut semer pour faire croire à la culpabilité.
-7- M.Martinez ne dit jamais (ni le 3, ni le 5) qu'il a VU un enfant, il dit (le 6) que M.Aubert lui en a parlé, il dit même le contraire à Mlle Di Marino. C'est bien M.Aubert qui l'a vu.
C'est surtout bien tard pour être crédible (6 juin).
Et puis, vous partez du principe qu'il n'y a aucun intérêt à signaler ou à noter la présence d'un enfant le 3 juin.
C'est bien sûr faux et pour tout dire choquant.
Prendre la fuite, après un tel accident, sans se soucier de l'enfant qui serait à bord, c'est plus grave que prendre la fuite seul.
C'est également grave de ne pas signaler ce genre de scène si l'on en est témoin.
Et c'est grave aussi pour le gendarme de ne pas le noter et ne pas réagir.
Ca fait beaucoup de personnes qui se tromperaient simultanément sur ce qui est important (s'assurer que l'enfant n'est pas blessé) et ce qui est accessoire (la tole froissée).
Le plus logique est de s'en tenir au FAIT qu'avant le 6 juin il n'est jamais question d'enfant par écrit dans les pv Martinez/Aubert.
Si les mêmes évènements survenaient en dehors d'un contexte de rapt et de meurtre, et que l'enfant décédait malheureusement des suites de ses blessures provoquées par l'accident, vous n'estimeriez pas inutile de noter sa présence. Sinon, la non assistance à personne en danger n'a plus aucun sens.
M.Aubert est un témoin tout à fait digne de foi.
Le répéter inlassablement comme un dogme ne changera rien au fait que les témoins de l'accusation, de par les évolutions et les contradictions de leurs témoignages ainsi que par l'absence de pv d'identification en tapissage pour les Aubert, entrent dans la catégorie des témoins non fiables, dit à la mode de l'euphémisme.
Si ça vous fait hurler de douleur, Henri, c'est de votre faute. Ouvrez les yeux !
Merci pour le conseil, mais ça me ferait plutôt hurler de rire