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Pour moi, cela pose un problème parce que je ne comprends pas dans ce cas pourquoi il ne dit pas cela à ses avocats ensuite.
Ce serait un élément énorme qui le disculperait : je n'étais pas garé à l'endroit où l'accusation le prétend, versus tout à côté du cadavre, j'étais garé devant la barrière.
On ne sait pas ce qu’il a dit à ses avocats, mais dans son récapitulatif il écrit :
Citation :
De plus, à la reconstitution, alors que j'étais tombé dans l'odieux traquenard d'Alessandra, que j'avais tout accepté de signer, que j'avais accepté de dire que j'étais l'auteur de cet homicide, à ce moment, j'ai bien dit que je ne reconnaissais pas l'endroit que l'on me montrait comme étant l'endroit où j'avais arrêté mon véhicule après l'accident du stop, et où j'ai perdu connaissance.
Et aussi :
Citation :
Lorsque le ravisseur eut terminé son sauvage forfait, il remonta dans sa voiture et repartit. Un peu plus loin, 500 ou 600 mètres plus loin, il vit stationnée sur le bord de la chaussée une Peugeot 304.
Je vous ai déjà signalé cela mais vous faites comme si ça n’existait pas.
On sait ce qu'il a dit à ses avocats par l'intermédiaire du livre de Perrault qui rapporte les propos de Maître Le Forsonney : il dit lui qu'il s'est arrêté et qu'il s'est écroulé littéralement. On le sait d'autant mieux que les avocats désespérément tentent de lui faire dire qu'il a vu quelqu'un.
Cela ne me plait pas que l'on mélange des phrases de son récapitulatif, dont l'une concerne le récit de la reconstitution et l'autre une hypothèse qu'il fait sur le scénario.
Donc je ne fais pas comme si cela n'existait pas mais je différencie le récit des hypothèses.
Le problème de Christian Ranucci c'est que depuis sa prison, il n'avait pas les moyens de songer au chemin de la Doria. Il n'a pas l'idée non plus de faire cette supposition que la gamine n'est pas descendu de voiture à cet endroit, qu'elle s'est échappée et qu'elle a couru un moment, ce qui résout le fait que personne ne voit la simca : elle n'est pas sur la route tout simplement.
Donc il est comme nous, il y a quatre ans, il cherche à placer la simca. Son hypothèse n'a aucun sens, si les choses s'étaient produites comme Ranucci l'envisage, Martinez aurait aperçu la simca en descendant, or il ne voit rien.
Une chose est sûre, Christian Ranucci s'est arrêté lui surla nationale, c'ets lui qui le dit et les Aubert l'ont bien vu, de loin certes, mais c'était sa voiture.
Quant au fait qu'il ne reconnaît pas l'emplacement où l'on veut situer son arrêt, c'est bien possible à quelques dizaines demètres près, mais je prétends moi qu'il ne devait pas s'être arrêté bien loin.
En tous cas, il n'a plus jamais dit après l'interrogatoire des gendarmes qu'il s'était arrêté devant la barrière. C'est dommage, cela le disculpait.
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Je crois que la déclaration aux gendarmes ne fait mention que du délit de fuite et elle cherche maladroitement à éluder le trou noir dont il parlera ensuite.
Pourquoi l'éluder ? Parce qu'il doit penser qu'on ne le croira pas.
Devant les gendarmes de Nice, il parle de la barrière (blanche et rouge) et il dit qu’il l’a ouverte.
Dans le récapitulatif, il compose avec le trou noir. A propos de la barrière, il écrit :
Citation:
En voyant cette barrière je pense immédiatement « propriété privée » et donc, aide possible. Je me sentais rassuré, bien qu'alors je pensais qu'il ne serait pas trop difficile de sortir la voiture embourbée de ce trou à rats.
Rappelez au moins que les circonstances décrites dans les deux témoignages sont totalement inverses : aux gendarmes il dit qu'il se serait arrêté devant la barrière, et là, il raconte qu'il est sorti du tunnel à pied pour faire un repérage du lieu et qu'il s'est retrouvé devant la barrière qu'il ouvre effectivement pour passer avec sa voiture.
(on peut penser que l'homme en remontant à pied l'a refermée, ce qui est une indication tout de même intéressante et qui contredit un peu ce que je pense : il a une intention en amenant la voiture à cet endroit : fermer le rideau, faire en sorte que cette voiture ne se remarque plus.)
Donc devant les gendarmes il ouvre la barrière en rentrant, et là il ouvre la barrière pour sortir.
Citation :
"J'ouvre la barrière pour permettre à ma voiture de sortir et je reviens sur mes pas."
Par rapport au trou noir, il fait comme s’il avait vu cette barrière à un autre moment.
Mais pourquoi, à ce moment éprouve-t-il le besoin de l’ouvrir, cette barrière ? Rien ne le justifie.
A mon avis, il rend son récit compatible avec le fait que Guazzone va trouver la barrière ouverte.
Ca peut s'interpréter dans les deux sens avec la même plausibilité : il sort du tunnel à pied, il va jusqu'à la barrière et il l'ouvre en se disant, je n'aurai pas à le faire en passant avec ma voiture.
Tout autant que l'inverse : rendre le récit compatible avec l'observation de Guazzone. S'en souvient-il ?
Citation :
Ranucci faisait une fixation sur les empreintes. Probablement qu’il croyait qu’une recherche de ses empreintes avait été faite sur la barrière et qu’il ne pouvait donc pas exclure qu’il l’avait bien ouverte.
Alors c’est ce qu’il dit dans le récapitulatif. Il reconnaît l'avoir ouverte, mais à un autre moment.
Rien n'empèche non plus que ce soit la stricte vérité.
L'hypothèse que Ranucci aurait arrêté sa voiture devant la seconde entrée se heurte à deux problèmes pour moi : c'est vraiment très loin du lieu supposé du crime, et les Aubert n'auraient pas maintenu les infos qu'ils ont donné aux gendarmes sans être suborné.
Je maintiens ma version, aux gendarmes, il bâtit une sauce qui permet d'éluder le fait d'avoir été transporté sans qu'il comprenne dans un tunnel et le fait qu'il est resté inconscient plusieurs heures.
Par rapport à ce que propose l'accusation, il était sans doute garé 20 ou 30 mètres plus basd, mais guère plus.