Citation :
Bien sûr qu'il dit et répète qu'il a vu une Simca 1100 (il a cette image en tête).
Qu'est ce qui vous permet de douter d'après sa première déposition, qu'il ait bien vu une S1100 ?
Qu'est ce qui vous permet de pouvoir supposer qu'il ait pu voir une autre voiture ?
Comme celle de Jean Rambla commentée par son père, cette première déposition de M.Spinelli est reçue sans commentaire puisqu'elle est conforme à ce qui se dit pendant les premières heures de l'enquête. On recherche une S1100. On interpelle un type qui en possède une.
Le problème apparait , comme le rapporte G.Bouladou,
"lorsque C.Ranucci fut interpellé et qu'il (FUT ETABLI - 1er livre)(devenait plus que probable - 2eme livre) qu'il avait enlevé la fillette avec son coupé Peugeot..."
C'est donc bien suite à ce choix des enquêteurs de considérer Ranucci comme l'auteur des faits et de le livrer comme tel à l'opinion et à la Presse ("A partir du moment où il reconnait le délit de fuite, le reste coule de source" - M.Alessandra au Journal Télévisé), que M.Spinelli fut appelé à revenir au Commissariat Central.
Pas plus que Jean Rambla, M.Spinelli ne reconnut en Ranucci "l'auteur des faits qui lui fut présenté au milieu d'autres (sic) inspecteurs" (G.Bouladou).
Pas plus que Jean Rambla il ne déclara avoir vu un coupé Peugeot.
A partir du moment où l'accusation dépend non pas de preuves matérielles, mais d'une décision arrêtée sur des présomptions incompatibles avec les déclarations des témoins des faits, toute la procédure dérape.