L'accusation n'a aucune explication à fournir sur la présence de ce pull, elle fait comme s'il n'existait pas. Donc effectivement, à ce compte là, tout est simple.
Mais la mention d'un pull rouge figure dans des PV qui ont été apportés à l'avocat général, qui, chose curieuse, s'est bien gardé de les lire, où deux fillettes et un homme, M. C., témoignent qu'un homme vêtu d'un pull rouge a agressé des fillettes, M. Martel, parlant, lui, d'un polo, ce qui semble tout de même désigner le même vêtement : pull rouge genre breton avec de gros boutons dorés sur l'épaule.
Donc comme André fait semblant de ne pas comprendre comme d'habitude, on récapitule :
- L'homme au pull-rouge passe peut-être la nuit dans la galerie de la champignonnière, près de la Pomme, y a-t-il emmené un ou une compagnon (gne) de "jeu"... On ne sait pas. Au matin, il décide de repartir en chasse vers Marseille, après s'être changé, il laisse ses vêtements là.
Vous avez raison, là il y a une question. Pourquoi abandonner ses vêtements et ne pas les mettre dans le coffre de sa voiture ? Cela voudrait dire qu'il est rentré à pied dans ces lieux, peut-être que la voiture était garée à ce moment là près de la barrière. Je vais réfléchir à ce problème.
- l'homme au pull-over rouge toujours, enlève Marie-Dolorès Rambla à 11h10 à la Cité Sainte-Agnès, avec l'intention d'abuser d'elle, en garant sa voiture, une simca grise 1100 en marche arrière contre trois garages en pignon de l'un des immeubles.
- il fonce directement sans s'arrêter, ayant tout calculé pour ce faire, vraisemblablement et après un rond-point, emprunte la rocade du Jarret pour rejoindre à la Rose la RN8bis, et là il suit la RN8bis jusqu'aux lacets qui montent vers le carrefour de la Pomme. La gamine doit être morte de peur et ne strictement rien dire.
- peu avant le carrefour de la Pomme, il emprunte un chemin sur sa droite, le chemin de la Doria. Il gare sa voiture et là, la gamine ouvre la porte et s'enfuit.
- Le temps de réagir, il la poursuit dans la garrigue, alors qu'elle tente de remonter. A courir dans la garrigue, elle se fait des griffures aux jambes.
Arrivée sur la route, la gamine traverse, ne voit pas le fossé, trébuche sur le bord et laisse ainsi la trace du talon, la chaussure se défait, elle dévisse lorsqu'elle monte le talus, et elle est rattrapée peu de temps après.
- 14 coups de couteau, des coups de pierre, la gamine meurt sans doute vers 11h50.
- Le type est tout ensanglanté, il doit chercher à s'essuyer, repérer l'endroit où il va pouvoir cacher le corps le mieux possible. Il prend le couteau automatique, coupe des branches et va tirer le corps de l'enfant dans un creux.
- 12h15 : arrive une peugeot 304 qui se gare au bord de la RN8BIS à quelques centaines de mètres. Comme le signale M. Martinez, la personne est seule à bord. Elle s'endort.
- peu après : arrive une autre voiture qui s'arrête non loin, le conducteur devine l'homme qui est en train soit de tirer des branches, soit de tirer le corps par les pieds : il l'appelle et parle d'un accident matériel, qu'il faut venir. Peut-être l'homme au pull rouge dit à ce moment : partez, je reviendrai. Mais rien n'est moins sûr.
La voiture des Aubert va faire demi-tour et repart.
- 12h30 : L'homme qui craint que la présence de ladite voiture ne permette la découverte du corps et ne fasse revenir la voiture des Aubert, descend du talus, constate que le conducteur est totalement out of order, il le fait basculer sur la banquette arrière, monte par la portière passager et redémarre la voiture. Il va jusqu'à la barrière, la soulève et conduit la voiture jusqu'au terre-plein. Il la met en marche-arrière, il descend le chemin qui conduit dans la galerie.
- 12h45 : Martinez repasse sur la RN8bis et remarque qu'il n'y a plus de voiture.
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