Citation :
Alors, où est le débat ? Il me semble que dans son (2ème) livre, G. Bouladou produit une photo qui montre un écart entre le mur et le côté gauche assez grand pour que, connaissant la taille du box, on en arrive à conclure à un écart trop juste pour que l'on puisse sortir à droite.
N'est-ce pas le cas ?
Ben justement de débat, il n’y en a pas vraiment.
C’est Gérard Bouladou qui a voulu démontrer que la portière n’était pas bloquée, au moment où les Aubert se sont approchés de la 304, le 3 juin 1974.
A la lecture de ses deux livres, on constate qu’il n’est pas très fixé sur ce qui c’est réellement passé, tant il imagine de possibilités (Bouladou2 p109) :
Citation :
La portière, après l'accident, a très bien pu s'ouvrir à plusieurs reprises avant de se bloquer à cause d'une pièce mécanique qui aura fini par céder. Il se peut aussi que la portière n'ait jamais été bloquée.
et qu’il n’est pas très cohérent dans ses propos.
Ainsi il parle d’un essai qu’il aurait effectué avec des amis (Bouladou 2 p318) :
Citation :
Cela a été confirmé par la reconstitution que j'ai effectuée avec Vincent, Jean-Marc et Xavier, un ami de Vincent. J'avais simulé la fuite de Ranucci et Vincent était parti à ma poursuite en essayant de s'approcher au mieux des conditions de la poursuite du 3 juin 1974.
Je n'avais pas eu le temps de sortir par la portière de droite, faire le tour de la voiture pour aller voir l'aile froissée qui frottait contre la roue arrière gauche. Ranucci est donc bien sorti par la portière côté chauffeur.
Dans le même livre (P109) :
Citation :
J'ai effectué, au mois de juin 2004, avec des amis passionnés par cette affaire, une reconstitution de la poursuite, en essayant de coller le plus possible à la réalité : il s'avéra que je n'eus pas le temps de sortir par la portière de droite, de faire le tour de la voiture, puis de revenir à la portière de droite, avant l'arrivée - très rapide - des camarades qui me poursuivaient.
Mais le jour des faits, Ranucci pouvait très bien rouler plus vite que moi et M. Aubert moins vite que ceux qui me poursuivaient.
Une chose est sûre, c’est que cette portière, les policiers la savaient bloquée. Mathieu Fratacci, dans son livre n’en a jamais fait mystère, bien au contraire.
Gérard Bouladou l’a reconnu aussi (Bouladou1 p117) :
Citation :
On s'est aperçu que la portière était bloquée, après l'interpellation de Ranucci. Mais qui peut affirmer que la portière était bloquée au moment où les époux Aubert ont vu Ranucci sortir par celle-ci ou se tenir à côté de celle-ci? Nul ne peut le faire.
Dans son deuxième livre, Gérard Bouladou reproduit les deux photos de G. Casties de Nice-Matin.
Et il va se servir de ces photos pour laisser croire qu’à ce moment là, la portière pouvait n’être bloquée, que de l’extérieur. Il écrit (p109) :
Citation :
Par contre, Christian Ranucci avait laissé beaucoup d'espace côté conducteur. Il avait en outre laissé la vitre de la portière gauche suffisamment ouverte pour qu'on puisse passer le bras et ouvrir de l'intérieur. La portière n'était-elle bloquée que de l'extérieur ?
D’entrée, on voit qu’il se trompe. Ranucci n’a pas laissé la vitre ouverte. Celle-ci est bloquée dans la position qu’elle avait au moment de l’accident.
Il écrit ensuite (p 110) :
Citation :
il apparaît que l'espace libre entre la voiture et le mur de gauche ou de droite exclut en ce qui concerne le box de la voiture de Ranucci une largeur de 2 m 35. Celui-ci mesurait donc 2 m 60.
Sur la photo représentant Paul-François Léonetti penché entre la voiture et le mur de gauche, la position du journaliste montre que le coupé Peugeot est au moins à 75 cm du mur de gauche, ce qui permet de sortir aisément de la voiture.
Il reste donc moins de 30 cm entre la voiture et le mur de droite, trop peu pour sortir sans peine par la portière de droite.
Là aussi, Gérard Bouladou se trompe, dans l’appréciation de la distance qu’il y a entre le coupé Peugeot et le mur de gauche. A la vue de la photo, 75 cm, c’est manifestement excessif. Il y a plutôt quelque chose comme 65 cm.
L’espace de droite s’en trouve grandi, il avoisine les 40 cm et partant de là, il est tout à fait possible de descendre côté droit.
Citation :
Cette photo montrait me semble-t-il (détrompez-moi sinon) le 2ème journaliste ==> le 1er prenant la photo, il n'y aurait personne dans la voiture. En tout état de cause, vous dites vous-même qu'ils auraient pas procédé en ayant laissé un conducteur dans la voiture.
Cette photo montre le seul journaliste P.F.Leonetti, et j’admets qu’il n’était pas nécessaire de laisser un conducteur dans la voiture, parce qu’il était plus facile de faire autrement.