Citation :
Elle cite des voisins témoins de ces faits, qui seront entendus et diront que cela est faux alors qu'ils n'ont aucune raison de mentir.
Elle dit que c'est faux certes, mais les gens qui l'ont entendue et ils sont trois, certifient qu'elle l'a bien dit. Et eux non plus, ce sont des voisins, n'ont pas de raison de mentir. Elle affirme qu'elle n'en a parlé à personne. Comment le sauraient-ils alors et comment l'auraient-ils inventé ?
Donc il y a plusieurs indices qui témoignent de la présence de Christian Ranucci le matin à Allauch : le fait qu'il se trouvait sur cette route à 12h : elle vient effectivement d'Allauch. Et le témoignage de la tante, qui cherche à mon avis plus à dédouaner la famille que Christian Ranucci : excusez-nous, on n'a pas tout dit.
Citation :
Donc, même en s'en tenant à cette version, CR n'a pas vu son père.
Encore faudrait-il qu'elle dise la vérité, et je crois qu'elle ment. Je vous ai dit, elle fait cela pour dédouaner sa famille de n'avoir rien dit à ce sujet.
Il y a tout de même un mort dans l'affaire. On s'est vengé de Mme Mathon en utilisant le bras armé de la justice certes, mais il y a un prix à payer à cette vengeance.
Et c'est bien vos méthodes : ah bon elle dit cela, cela m'arrange. Alors on s'en tiendra là.
Mais Le Bruchec lui, ne s'en tient pas là. Il vérifie l'emploi du temps de Jean Ranucci et il découvre que Jean Ranucci ne travaillait pas ce matin là.
Donc il était vraisemblablement là ledit matin. Et quand la tante laisse suggérer qu'il n'était pas là, on comprend son objectif, mettre en même temps le boisseau sur cette affaire et ne pas trop engager son frère.
Oh, qu'au premier coup de sonnette, la belle-mèrre de Christian ait fait croire qu'il n'était pas là, c'est bien possible. Tout à fait possible. Et qu'il soit revenu une heure après pour retenter le coup, c'est possible aussi.
Citation :
Et qu'il ait enlevé une fillette après cette ttve de visite : le problème qu'il y a, c'est que vous essayez de projeter votre pensée dans celle de CR.
Or CR ne pense pas comme vous ni comme moi.
Il a déjà fait cela dans l'affaire PAPALLARDO et il recommence à Marseille.
C'est tout.
L'affaire Pappalardo, elle sent mauvais. D'abord le gamin ne reconnaît pas Ranucci, décidément c'est une manie.
Ensuite tout cela est assez délirant : faire une enquête par petite annonce en incitant les gens à la délation, vraiment, il fallait que l'accusation n'ait pas confiance dans ses talents d'investigation. Elle avait peut-être raison remarquez, ils semblent proches de zéro, tellement la juge est fatiguée et tellement elle ne lit du code de procédure pénale que ce qui l'arrange.
Qu'est-ce que le code l'obligeait à faire ? Ben à inculper Ranucci pour tentative de viol sur un garçon de 4 ans. Elle s'est bien gardée de le faire, parce que cela signifiait l'élargissement de sa saisine, une vraie instruction, pas une visite impromptue dans un bureau, où on procède à un tapissage douteux.
Ce sont des méthodes inacceptables en démocratie, c'est de la basse police excusez-moi. Il n'y a pas d'autres mots. Et on ressort cela lors du procès, sans qu'il n'y ait eu le moindre début d'instruction, sans aucun contradictoire et vous sortez cette chose de ce dossier innomable. Vous n'avez pas honte ? Moi j'aurais honte de raccorder cette affaire qui relève de la délation et qui n'a pas été instruite dans les règles;
Généralement quand on fait une enquête sérieuse, on examine l'emploi du temps du mis en cause minutieusement et ensuite, on voit qui il a pu rencontrer ou pas. Dans le cas Pappalardo, on s'est contenté du témoignage recruté par petite annonce comme un micheton recrute une call-girl, sans vérifier l'emploi du temps de Ranucci. Ça ne sent pas très bon tout cela. Ce sont même des méthodes que la morale la plus élémentaire réprouve. Et qui ne prouvent rien finalement puisque dans l'affaire Pappalardo, je ne sais même plus de quoi il est accusé, mais sûrement pas d'un meurtre à coups de couteau.
En plus, si vous allez dans ce sens, les aveux sont stupides encore une fois, c'est donc qu'il avait de mauvaises intentions et qu'il souhaitait violer la gamine. Enfin bon...
Quand à la pensée, je ne me projette pas dans les pensées de Ranucci, je constate qu'il dit à ses avocats (pas à la juge, elle ne l'a jamais écouté) qu'il a passé sa nuit dans les bars de Marseille et qu'il y avait sans doute cette raison qu'il angoissait au sujet de la rencontre avec son père.
Vous dites vous, si je comprends bien, rencontrer un père que l'on ne connaît pas ne pose strictement aucun problème, c'est du même niveau que renouer avec un poto de régiment. Mais je pourrais vous répondre la même chose : vous vous projetez dans l'esprit de Christian Ranucci. Vous n'en savez pas plus que moi à ce sujet.