Citation :
Aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours été totalement opposé à la peine de mort.
Aujourd'hui, je reste sur la même ligne, sans aucune nuance et je ne pense pas pouvoir changer un jour d'opinion.
Les arguments contre ont déjà été développés par d'autres avec talent et je ne vais donc pas les énumérer à nouveau.
Simplement, je dirais que la vie est ici bas le bien le plus précieux et son respect, la seule valeur qui puisse unir tous les peuples, toutes les cultures, toutes les croyances, ...
Par contre, je n'ai jamais apprécié l'argument de l'erreur judiciaire contre la peine de mort car il sous-entend que si on était absolument sûr de ne pas se tromper, elle pourrait se justifier, ce que je n'accepte pas.
Je souscris point par point et sans réserve à tout ce que vous dites, Henri.
Si je devais résumer ma position, je donnerais à mon opposition radicale à la peine de mort 2 arguments.
Le premier, entièrement subjectif et auquel on ne sera pas en peine d'opposer tous les contre-arguments possibles, mais qui s'impose malgré tout à moi avec une telle violence que je ne peux
pas ne pas en tenir compte :
la simple idée que l'on puisse, froidement, décider de pratiquer une telle boucherie au petit matin me paraît une abomination indigne d'une civilisation humaniste et mature. La vengeance est un concept indigne d'un pays civilisé.
L'autre, plus rationnel :
la statistique de l'Histoire. Le fait qu'on ait, pendant des siècles, coupé des têtes, arraché des langues, pendu, garrotté, écorché vif, écartelé, brûlé vif, j'en passe, et des meilleures, a-t-il faire disparaître ou diminué le meurtre de la surface de la planète ?
La violence est malheureusement une composante de la nature humaine et ne se combat pas par une autre violence, pas plus que le sang ne peut se laver par le sang.
Pratiquer la peine de mort, c'est se mettre - froidement - au niveau des assassins.