Citation :
La juge d'instruction qui l'entend une deuxième puis une troisième fois (interrogatoire de personnalité) sans lui demander s'il souhaite la présence d'un avocat, c'est une sacré violence faite aux droits de l'homme et à la procédure.
Vous parlez de la confrontation générale du 10 juin ? De toute façon, passée la première audition devant le juge, qui se fait immédiatement après la fin de la garde à vue, la demande en question se fait sûrement bien avant et ne figure pas sur le PV d'audition.
Citation :
Le fait de ne pas reconstituer l'enlèvement, de ne pas convoquer les témoins lors de la reconstitution, c'est une faute très grave de procédure qui entame les droits de la défense et les droits de l'homme.
J'ai déjà donné mon avis en détails sur ce point : madame Di Marino n'a commis aucune faute. Je pense qu'on lui a donné un avis défavorable concernant la possibilité de reconstituer l'enlèvement sans risques ("on" étant Cubaynes, Alessandra ou un autre), et elle n'avait pas à convoquer un enfant de six ans pour ça.
Citation :
Le fait de ne pas permettre à M. Christian Ranucci de bénéficier de son avocat lors de l'interrogatoire de dernière comparution est une violence faite aux droits de l'homme qui est extrêmement grave et qui aurait valu à la France sa énième condamnation devant la CEDH si l'affaire avait été portée devant elle.
On le lui a permis puisqu'ils ont été convoqués et ne sont pas venus. Dans ces conditions, madame Di Marino n'avait aucune raison de reporter cet interrogatoire. Ce sont les avocats qui ont bafoué les droits de l'accusé, en fait, en n'étant pas là.
Citation :
Le fait de placer des éléments accusateurs dans un dossier qui relèvent du délit et ne pas inculper l'accusé pour ces faits, c'est une énorme faute qui prive l'accusé de toute possibilité de se défendre.
???
Ranucci a été inculpé aussi vite que possible, non ? C'est même l'une des raisons pour lesquelles on n'a pas prolongé sa garde à vue, probablement.
Citation :
Le fait de publier la photo de Ranucci et de chercher des témoins par ce biais, cela s'appelle un appel à délation et c'est bien entendu une faute énorme de procédure.
Non, c'est un appel à témoins, comme il y en a beaucoup.
Citation :
On cherche finalement par ce biais des faux témoins. Devant la CEDH, je ne vous dit pas l'effet que cela aurait eu...
Non, les faux témoins, on ne les fait pas venir comme ça : on les fabrique. Ça n'est pas le cas ici.
Citation :
Le président qui laisse l'avocat général reprendre la parole après les plaidoiries, mais c'est une faute énorme de procédure, extrêmement grave qui entâche les droits de la défense, et le fait pour la cour de cassation de ne pas en tenir compte sous prétexte que la défense aurait pu reprendre la parole alors qu'elle n'avait pas eu connaissance des pièces, c'est un viol des droits de l'homme qui n'a pas de nom et qui ne grandit pas cette pauvre institution.
Le fait pour le greffier d'acter que les PV ont été remis à la défense et le fait de la cour de cassation de s'apppuyer sur cet élément faux pour ne pas casser le procès, mais c'est une faute énorme qui viole les principes mêmes qui fondent la République.
Bon, là, il y a faute, et il aurait dû y avoir nouveau procès, je pense. Mais les jeux étaient déjà faits : la défense n'avait convaincu personne. On sait maintenant que les pièces en question, si elles avaient été toutes lues (je les ai toutes lues, personnellement), n'auraient sûrement pas appuyé la défense, car on voit que les détails majeurs censés disculper Ranucci n'y figurent pas, et on constate aussi l'absence du témoignage de madame Mattéi, alors qu'elle aurait dû être interrogée dans le cadre de l'affaire, puisque madame Garcia a été entendue dans ce cadre pour un vol de sous-vêtements, autrement plus anodin que ce qu'aurait vu madame Mattéi.
Citation :
Le fait de soustraire des PV d'une procédure, mais c'est de l'ordre du totalitarisme et cela viole tous les principes du code de procédure pénale.
Si vous parlez des cinq PV en question, ils ont été soustraits parce qu'il n'avaient apparemment aucun lien avec l'affaire Rambla. Rien de plus normal. On fait des rapprochements, puis quand ça n'est pas concluant, on considère ça comme une autre affaire, quitte à faire à nouveau le rapprochement plus tard si de nouveaux éléments apparaissent.
On dit souvent que Viala a lu volontairement un PV qui n'avait rien à voir avec l'affaire, un homme en pull-over vert qui s'enfuie en Dyane. Or, quand on lit tous les PV, on voit qu'au contraire, ce PV a parfaitement à voir avec l'affaire... du satyre des cités, et aucun avec l'affaire Rambla. Le satyre avait probablement un pull rouge et un pull vert, et conduisait une Dyane. Personne ne l'a vu en Simca 1100.