Citation :
Ce qui me révolte, c'est qu'on puisse condamner un homme pour meurtre sans avoir ni le cadavre de la victime, sans les preuves de sa culpabilité.
Je suis d'accord avec ça. En l'absence de preuves, le meurtre n'est ici qu'une hypothèse, dans le cadre de laquelle la culpabilité de Jean-Louis Turquin n'est elle aussi qu'une hypothèse. Condamner dans ces conditions, c'est du grand n'importe quoi. Il aurait dû être relâché, faute de preuves.
J'ai cliqué sur le lien que vous donniez plus haut et appris d'autres détails intéressants. Tout ce qui penche du côté de la disparition à l'étranger est du fait d'enquêtes assez fantaisistes menées par Turquin (radiesthésistes, minitel, détective privé...). Je lis aussi : "Izhsick Dori, religieux israëlite venu de Jérusalem, prétend, face aux enquêteurs de la PJ de Nice, avoir constaté la présence dans une école rabbinique de Tibériade, d'un adolescent de seize ans pouvant être Charles-Edouard Turquin." Il suffisait donc de se rendre sur place pour tenter de le retrouver. Mais je suppose que le jeune homme n'avait fait qu'une apparition furtive, sans qu'on sache où il habitait et où il était parti par la suite.
Tout le reste pèse lourd, par contre. L'ultimatum du 20 mars à minuit ; l'enfant qui serait retenu au Maroc, dans un premier temps, et dont la libération dépendrait comme par hasard de la reprise de la vie commune des époux ; Turquin qui dit à sa femme avoir enterré l'enfant sur la commune de Lucéram, mais ne veut pas donner l'emplacement exact pour ne pas tomber pour meurtre. "Durant l'instruction il explique aux enquêteurs qu'il a fait ces aveux dans le but de reconquérir son épouse en lui disant ce qu'elle voulait entendre." Cela me semble un peu gros. Au début, l'histoire du Maroc est visiblement inventée dans ce même but. Pourquoi préférerait-elle une version où il tue l'enfant ? En quoi cela le rendrait-il plus attirant ? Il dit qu'il lui a fait cet aveu pour qu'elle revienne, alors que c'est plutôt le contraire : elle est revenue pour qu'il lui fasse cet aveu... C'est lui qui s'est fait piéger.
Didi, vous disiez que Turquin avait donné l'emplacement exact de l'ensevelissement, mais il ne semble pas que ce soit le cas. D'après ce que je lis, il n'a donné que le nom de la commune. On ne peut pas retourner toutes les pierres et la terre d'une commune.