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L’accident domestique n’ayant rien à voir avec un quelconque flacon de josacine, le fait de changé le flacon du samedi par celui du mercredi ne dissimule rien du tout.
Quand on ne croit pas à l'accident domestique (la gamine a neuf ans et ne va pas ouvrir les flacons que la femme de ménage ne parvient pas elle-même ouvrir) et lorsque l'on pense que le flacon de josacine a bel et bien été empoisonné volontairement, le fait de changer le flacon du samedi par celui du mercredi, tout d'un coup cela change tout.
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Voyons Gihel, ce n'est pas à vous que je vais apprendre que le tribunal correctionnel du Havre a relaxé, le 21 novembre, du délit de diffamation, Jean-Michel Dumay et le PDG des éditions Stock, Jean-Marc Roberts, qui étaient poursuivis pour un livre sur l’affaire de la Josacine paru en 2003 (Le Monde du 29 septembre). Dans cette contre-enquête intitulée "Affaire Josacine, le poison du doute", qui développe un article publié dans le Monde daté du 24-25 novembre 2002, Jean-Michel Dumay soutient qu’Émilie Tanay, décédée en 1994 d’une ingestion de cyanure, a pu ne pas être victime d’un crime passionnel raté, comme l’a conclu la cour d’assises de la Seine-Maritime en condamnant Jean-Marc Deperrois à vingt ans de réclusion, en 1997, mais d’un accident domestique camouflé a posteriori.
Il raconte ce qu'il veut, et s'il a été relaxé c'est au bénéfice de la bonne foi, les propos de M. Dumay sont diffamatoires (ils portent atteinte à l'honneur et à la considération de ces deux personnes) mais il est de bonne foi.
Je le répète je ne vois pas en quoi le fait de rajouter du poison a postériori dans un médicament camoufle quoi que ce soit. Il valait mieux dans ce cas là ne rien faire du tout puisqu'à ce moment personne n'aurait rien découvert : le cyanure ne se détecte que si on le cherche.
De plus l'hypothèse ne tient pas une minute : il y aurait trop d'eau dans le flacon ou alors la concentration serait trop faible, les témoignages et la seule expérience de Molinaro recevable dit le contraire.
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Ils se sont affolés et ont décidé de rajouter ce poison dans le médicament pour faire croire à un crime.
Ils n'ont pas eu peur qu'on les accuse ?
Non, car c’est justement le contraire. Si on ne trouve rien dans la josacine, on cherchera ce qui a pu provoquer la mort de la fillette et on arrivera certainement à l’accident domestique.
Je ne vois pas bien comment, parce qu'on va découvrir que Lecointre et Tocqueville possédait un flacon de cyanure baladeur ?
Mais justement on en parle parce qu'on a découvert le poison dans le médicament. Sans cela, on en serait resté à l'hypothèse d'une rupture d'anévrisme. Et personne n'aurait rien demandé, ni même supposé un empoisonnement.
Car une chose est sûre, Lecointre le sait que le cyanure ne se détecte que si on le cherche.
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En mettant du produit ingéré par la fillette, dans le flacon de josacine, il y a moins de risque, que des recherches complémentaires soient engagées.
Au contraire, tout se déchaîne avec une violence délirante parce que :
1/ on atteint les intérêts financiers d'un laboratoire filiale de Rhône-Poulenc,
2/ on découvre qu'elle a été empoisonnée. Et du coup tout se déclenche, y compris le fait qu'on se demande ce qu'ils ont pu faire avec ce flacon bizarre.
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Je vous dis c'est une supposition crétine.
Et non, c’est même ce qu’il y a de plus vraisemblable. Cela permet même de comprendre les écoutes téléphoniques des discussions entre Tocqueville et Lecointre.
En privé, je vous dirai comment il faut les analyser, sûrement pas comme on le fait généralement. Effectivement, il est plus pratique d'imaginer un accident domestique "maquillé", cela dédouane tout le monde, y compris la justice qui pourra profiter de la voie de garage que les journalistes lui offrent sur un plateau.
La vraie justice là-dedans, on la cherche comme Diogène cherche un homme avec sa lampe.
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Je ne suppose rien. Votre réponse étant ambiguë, je vous ai demandé éclaircissement. Je sais que cette question de substitution a été abordée. Je n’arrive pas a imaginer quelle idée a pu amener cette question.
Oh tout simplement ceci : à 11h du soir Lecointre amène le flacon dans sa boîte. La boîte n'est pas neuve, le couvercle est déchiré et la cuillère doseuse a disparu apparemment. Il DEMANDE à l'infirmière de le sentir, il est parfaitement normal, jaune clair, il ne sent rien. Malheureusement, elle jette le carton, ce qui tend à prouver qu'il n'était pas neuf.
A deux heures et demi du matin, l'infirmière repasse, toujours absolument normal, jaune clair, il ne sent rien, il est parfait.
A cinq heures du matin, elle l'ouvre à nouveau et là, en l'espace de deux heures et demi, il a complètement changé, le mélange pue littéralement l'ammoniac (au point de brûler l'oesophage si on le respire plus d'une seconde) et à la surface surnage un crachat orangé que Molinaro sera absolument incapable de restituer.
Donc lors du procès (voyez encore l'instruction déficiente du juge Balayn, un clone de Di Marino) Maître Libman pose la question à l'infirmière qui évidemment ne comprend pas ce qui a bien pu se passer en si peu de temps : aurait-on pu substituer un flacon par un autre ?
Et elle répond, bien sûr, on se fait bien voler des affaires aux urgences.
Les deux contre-arguments qu'on a donné : entre deux heures et demi et cinq heures, quelqu'un a agité le mélange et donc cela expliquerait la différence. Sauf que durant ce laps de temps, le flacon n'a pas bougé d'un pouce.
En respirant, ils ont pu se tromper, sauf qu'ils sont plusieurs à faire cette observation : deux infirmières et un médecin. Donc lors du procès, les gens qui y étaient ont bien vu qu'il y avait un sacré problème.
Que le président a étouffé. Et maintenant on compte sur une hypothèse impossible pour étouffer de nouveau...
Ma réponse n'est pas ambiguë, elle est volontairement mesurée et en développant je vais déjà trop loin.
Vous maniez la braise sans savoir...