La tante Alice est une des soeurs de Thérèse Dewèvre, la mère de Brigitte. Cette dernière venait régulièrement chez elle, un jeudi sur deux. Tante Alice témoigne à Jean Ker que Brigitte était une "angoissée permanente" et que depuis quelques mois, elle avait espacé ses visites car elle avait peur.
En mars 1972, Brigitte lui dit : "Il y a un homme qui me drague, mais il est trop vieux pour moi, il pourrait être mon père, ça ne m'intéresse pas; et puis, je ne me marierai jamais". Tante Alice n'a pas cherché à en savoir plus.
Mais le mardi 21 mars 1972, en début d'après-midi, un homme "blond, élégant et poli" sonne chez elle et, sans se présenter, lui réclame des paquets. Ne comprenant pas de quoi il s'agit, tante Alice lui répond qu'il n'y a pas de paquets chez elle. L'individu lui marmonne qu'il ne peut rien lui expliquer mais qu'il reviendrait. Puis elle le voit remonter dans une Peugeot 404 grise dans laquelle est assis à l'arrière un homme "fort, brun, vêtu d'un imperméable beige". Plus tard, Mme Marlart, une voisine, dira avoir vu Brigitte poster des paquets. Concernant l'homme blond qui demande les paquets, tante Alice dira à Jean Ker qu'il ressemblait à l'opticien Saindrenan.
Le lundi 27 mars 1972, Brigitte arrive toute essoufflée chez sa tante Alice et lui raconte qu'elle a été abordée rue de Divion par un homme qui voulait la faire monter dans sa voiture blanche. Elle l'a semé en passant par la passerelle Giffart, qui enjambait la voie ferrée. C'est la dernière fois que tante Alice verra Brigitte.
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