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 Sujet du message : La fuite de la victime
Message non luPosté :10 sept. 2010, 17:04 
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La fuite de la victime

Discussions : Des éléments de la scène du crime, victime abandonnée presque au bord de la route, vêtements en ordre, se dégageait déjà la sensation d'urgence imprévue. Le sabot à lanières déchaussé, son empreinte sur le talus et les longues griffures très marquées derrière les jambes renforcent la probabilité d'une fuite de la victime, s'échappant de la voiture de son ravisseur à un point très proche de H puis étant rejointe après avoir tenté de sortir de la route.

L'empreinte du sabot sur le talus peut indiquer que la victime a voulu sauter le fossé, s'est reçue sur toute la plante du pied sur le talus opposé et comme la pente est raide, est retombée en arrière, s'est griffée l'arrière des jambes contre le bord du talus qu'elle avait sauté, a réussi à repartir à moitié déchaussée puis a perdu la chaussure complètement un peu avant ou après s'être fait rattrapée.
Une fillette de cet âge ne va pas courir très longtemps. La fuite a dû commencer assez près de l'endroit où elle fut rattrapée. Les fuites et surtout celles d'un enfant sont comme l'eau: elles suivent le chemin le plus facile généralement. Alors d'où venait-elle ? Probablement d'un endroit très proche et plus haut que l'aplomb de l'endroit où elle fut retrouvée.

Pour discuter le problème, établir une petite nomenclature des endroits devient nécessaire. Ces endroits sont les suivants, ainsi que leur localisation sur la photographie aérienne ancienne :
  • - A : Valdonne
    - B. : Installations de la champignonnière et maison des Rahou
    - C. : Entrée de la galerie où s'est embourbée la 304
    - D. : Entrée du chemin de la champignonnière de Guazzone
    - E. : Entrée du chemin de la champignonnière du Vallon
    - F. : Installations de la champignonnière du Vallon
    - G. : Lieux supposés de la scène du crime
    - H. : Arrêt de la piste du chien
    - I. : Croisement du chemin de la Doria avec la route
    - J. : Croisement du chemin du lieu dit Jean-Louis avec la route
    - K. : Carrefour de la Pomme
Image


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L'enchainement des faits entre Valdonne et la Pomme qui semble le plus probable en conservant la cohérence avec tout ce que développe l'hypothèse est :
  • - Le ravisseur traverse Valdonne avec l'enfant (point A).
    - Il passe sans s'arrêter devant l'entrée du chemin de la champignonnière de Guazzone (point D).
    - Il passe aussi sans s'arrêter devant l'entrée principale de la champignonnière du Vallon (point E).
    - il dépasse légèrement le lieu où l'on retrouvera le cadavre de la victime (point G).
    - il arrive au point H, endroit où la piste du chien s'arrêtera brusquement et aussi de l'anomalie topographique discutée ici
Á ce point apparait la première possibilité de bifurcation des hypothèses : continue-t-il ou est-ce à ce moment que tout se précipite ?
  • - Le ravisseur, pour une raison inconnue, veut prendre, se garer ou faire demi tour dans le chemin (plus une large roulade qu'un chemin) qui coupe la route juste avant le virage (dans le sens où il est entrain d'aller), visible sur les photos anciennes et coïncide avec l'arrêt brusque de la piste du chien. La manoeuvre est risquée car si l'on voit une partie du virage on ne voit pas l'autre et vive et versa. Il peut aussi avoir dû marquer un temps d'arrêt pour résoudre un petit problème mécanique ou pour contrôler la victime qui pourrait commencer à se rebeller.
    La victime profite que l'attention du ravisseur soit détournée pour s'enfuir brusquement de la voiture et partir en courant vers le bas, le ravisseur perd un peu de temps mais sort très vite derrière elle, et parvient à la rejoindre à l'instant où elle tente de sauter le fossé, sentant le souffle de son poursuivant et laissant ainsi l'empreinte, mais où elle retombe en arrière, se griffant fortement derrière les jambes.
    Il est à noter que si la victime est à l'arrière d'un coupé, cette manoeuvre se présente comme hautement improbable.

    Avertissement : ces photos furent sommairement retouchées pour en effacer les éléments ne correspondant pas au moment du passage du ravisseur remontant la RN 8 bis.

    Image
    Vue du point H dans le sens du passage de la voiture du ravisseur

    Image
    Vue du point H en sens inverse.

    ou

    - Le ravisseur dépasse ce point sans que rien n'arrive. Il est difficile de penser que la victime puisse prendre suffisamment d'avance sur son ravisseur et arriver jusqu'à l'aplomb, si elle s'échappe plus loin sur la route. Le trajet du ravisseur continue donc et dépasse le croisement du chemin de la Doria (point I) et arrive au croisement du chemin de Jean-Louis (point J). Si l'individu prend ce chemin, il trouvera, peut-être, le sentier qui se dirige vers la champignonnière du Vallon (point F. Dans ce cas, il a un but: les installations au bout de ce sentier ou n'importe quel coin tranquille le long de ce sentier. Ce sentier longe la route et passe derrière le lieu ou fut retrouvée la victime à une courte distance. Le ravisseur a pu avoir l'instant d'inattention évoqué plus haut, à un endroit proche de la route, la victime s'enfuit vers le bas par un sentier ou une roulade en descendant en courant vers la route, parvient à y déboucher un peu plus haut que l'aplomb, continue à dévaler la route mais est rattrapée dans les termes déjà exposés.

    Les flèches représentent les itinéraires possibles de fuite de la victime depuis le chemin de Jean-Louis vers la route en contrebas.

    Image
    Le chemin de Jean-Louis et les possibles itinéraires de fuite de la victime sur la carte topographique.

    Image
    Le chemin de Jean-Louis et les possibles itinéraires de fuite de la victime sur la photo aérienne ancienne.
La première de ces deux options semble la plus probable et donc cette hypothèse la retiendra en premier lieu.

Quel est l'état des suspects à ce moment de l'hypothèse ?

Il est entre 10h50 et 11h30 et l'accident n'a pas encore eu lieu, l'hypothèse donne lieu à évaluer les suspects de la manière suivante :
  • - le satyre des cités continue évidemment à occuper une place de choix
    - il peut s'agir de plusieurs individus, option douteuse mais possible
    - Ranucci peut être coupable
Cette dernière proposition mérite une petite explication.
Pourquoi Ranucci continue-t-il entre les suspects ? Parce qu'il pourrait avoir eu l'accident après avoir abandonné le lieu du crime.
Il fuyait des lieux, aurait provoqué l'accident et fait demi-tour. Aubert l'a vu ailleurs et non pas à l'aplomb. Près de la barrière jusqu'à laquelle Ranucci descend se réfugier après l'accident. Mais pas de précipitation, n'oublions pas sa non reconnaissance par JB Rambla, la Simca, la galerie difficile à trouver, le pull et le satyre des cités, la visite à Allauch au père, Moussy et tous les autres éléments qui ne collent pas du tout. A ce stade de l'hypothèse il ne devrait pas être plus coupable qu'un autre.

Voilà que l'hypothèse nous dresse un tableau beaucoup plus cohérent où se trouve aussi une possibilité que Ranucci soit coupable. Possibilité autrement plus rationnelle que celle proposée jusque là par les défenseurs de l'accusation de l'époque.

Je tiens à faire noter que cela ne doit rien changer à la manière de poursuivre le développement de l'hypothèse. A ce moment Ranucci n'est que suspect, les soupçons se portent très fortement sur le satyre des cités et Ranucci n'a pas l'air de pouvoir l'être. Rien n'a changé non plus sur le fait que s'il apparait un jour que Ranucci était le coupable, l'erreur judiciaire aurait toujours lieu et que si on arriverait à prouver la culpabilité du vrai coupable, ce serait toujours grâce à Perrault.

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 Sujet du message : La scène du crime
Message non luPosté :10 sept. 2010, 21:40 
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La scène du crime

Documentation : Discussions : L'hypothèse envisage comme très probable une fuite de la victime sur la route, la descendant en courant pour échapper à son ravisseur. Celui-ci la rattrape après sa probable chute au moment de la tentative de saut du fossé.
Les éléments de la scène du crime marqués sur le croquis de la gendarmerie sont :
  • - nº 1 : trace de pas correspondant au sabot de la victime
    - nº 2 : pierre tranchante tachée de sang
    - nº 3 : sabot à lanière déchaussé
    - nº 4 : branche et pierre ronde tachées de sang
    - nº 5 : buisson où se trouvait la victime
Image
Croquis de la scene du crime dressé par la Gendarmerie


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Croquis en coupe de la scene du crime dressé par la Gendarmerie


La victime, s'étant reçue sur la pente opposée du fossé avec toute la plante du pied droit, retombe en arrière et se griffe fortement l'arrière des jambes sur presque toute leur longueur. Le sabot à lanières se déchausse probablement à ce moment, partiellement.

Image
Lieu de l'empreinte et sabot à lanières

Elle est vraisemblablement rattrapée à cet instant puis tirée vers le haut de la pente, dans les buissons où elle perd le sabot (nº 3). Elle serait prise par les cheveux et son agresseur prendrait une pierre (nº 2 note: c'est l'endroit où la pierre fut jetée, qui ne coïncide probablement pas avec celui où elle fut prise).
Se débattant, la victime est difficilement contrôlable à cause de la prise par les cheveux et de l'autre main cherchant à la frapper avec la pierre. Elle a pu être frappée deux fois. Le premier coup aurait porté à faux, le deuxième aurait fait tomber la victime. L'agresseur vraisemblablement la chevauche, elle se défendrait nettement plus mollement au bord de la perte totale de conscience. Pendant cette courte lutte la tête de la victime a dû percuter et être pressée contre le sol plusieurs fois (nº 4).

Vraisemblablement l'agresseur jette la pierre (nº 2) et sort un couteau maintenant la victime prise par les cheveux ou la reprenant par ceux-ci. Il semble qu'il serait complètement paniqué, sachant qu'il doit tuer mais ne l'ayant jamais fait et n'étant pas suffisamment étranger à lui-même pour cela, expliquant l'impression d'hésitation que donnent le peu de profondeur de la plupart des blessures. Les premiers coups, portés de haut en bas, le couteau en prise poignard de droitier et visant le cou ne franchissent à peine les avant-bras et mains de la victime se défendant vaguement, 13 coups de faible puissance cherchant un espace entre les bras de sa victime pour atteindre le cou.
Quand la victime baisse définitivement la sorte de garde qui la protégeait, les deux coups mortels sont portés.

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Déplacements probables du cadavre

L'assassin prend le cadavre par les pieds en tirant vers le haut de la pente (en A) et en l'éloignant de la route à peine quelques mètres de plus. A la hauteur d'un buisson, il fait faire une sorte de virage (en B) au cadavre et le coince contre le buisson, le corps parallèle à la route, lâche les jambes de sa victime et s'empresse de couper et arracher des argeras pour compléter le buisson. Ce n'est pas une personne rurale, il ne se rend pas compte qu'en très peu de temps, le faux buisson se notera beaucoup plus.

Un fois le cadavre de la victime recouvert de branchages, le meurtrier redescend sur la route passant à nouveau par l'endroit de l'empreinte et rejoint son véhicule stationné sur la route très proche du virage ou dans le chemin de Jean-Louis. Il a probablement arrangé sommairement son aspect extérieur sur le lieu du crime puis a continué à le faire près de sa voiture. Il a pu s'écouler entre 45 et 60 minutes ou plus, depuis la fuite de la victime. Le meurtrier est tâché de sang séché. Il reprend son véhicule et soit part vers le carrefour de la Pomme, soit retourne vers Valdonne.

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 Sujet du message : L'interpellation
Message non luPosté :11 sept. 2010, 00:47 
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L'interpellation

Documentation : Discussions : L'absence de désignation formelle de l'endroit où se serait produit l'interpellation de C. Ranucci par A. Aubert ajoutée à l'incohérence des déclarations de ce dernier ainsi que celles de sa femme en relation à cet endroit et en tenant compte que l'hypothèse considère l'heure probable du crime antérieure à celle de l'accident, permet de le situer après l'épingle à cheveux, probablement très proche de l'entrée de la champignonnière de Guazzone. Les déclarations retrouvent une certaine cohérence quant aux distances. Elles auraient souffert, elles aussi, de tout le conditionnement imposé par Gras depuis le de l'enquête : une 304 à l'aplomb du lieu du crime.
Ainsi les distances exprimées permettent de penser qu'en débouchant du dernier virage avant la barrière, ils ont vu la 304 plus ou moins à la hauteur du chemin de la champignonnière.
La forme blanche qu'il prendront pour une sorte de paquet pourrait être un linge que portait Ranucci qui, voyant apparaitre la voiture des Aubert, part se cacher pour éviter d'avoir à donner des explications sur son délit de fuite, soit en montant le talus qui borde la route, soit dans le chemin après la barrière.

Sur la carte topographique et la photographie aérienne ancienne sont placés les endroits suivants:
  • - A : Valdonne
    - B. : Installations de la champignonnière et maison des Rahou
    - C. : Entrée de la galerie où s'est embourbée la 304
    - D. : Entrée du chemin de la champignonnière de Guazzone
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Quand A. Aubert débouche du virage (en 1), il aperçoit la 304 (point D) à entre 100 et 150 mètres. L'endroit est à environ 1,4 km du carrefour et la poursuite a pu être mouvementée surtout en passant le virage en épingle. Il est au pas avant le croisement avec le chemin de la Doria (en 2) duquel il s'approche lentement en observant la 304 garée encore plus loin. Arrivé à la hauteur du croisement, il n'est plus qu'à une vingtaine de mètres de la voiture du fuyard. Peut-être descend-il, ou interpelle-t-il les buissons depuis l'intérieur de sa voiture. Il peut noter l'immatriculation de la 304, utiliser le croisement pour faire demi-tour puis retourner au carrefour le transmettre à V. Martinez.

Une fois les Aubert partis, Ranucci a pu ouvrir la barrière et entrer dans le chemin jusqu'à ne plus voir la route, derrière la première courbe, pour pouvoir réparer sans être vu.

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Première courbe du chemin de la champignonnière vu depuis la barrière.

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Message non luPosté :11 sept. 2010, 14:31 
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Le rapprochement et les fouilles du 5 juin

Documentation : Discussions : Comment les Aubert et Martinez ont-ils pu faire un rapprochement entre le fuyard de l'accident et l'enlèvement à Marseille d'une fillette si l'on considère comme très probable que le crime eut lieu avant l'accident ?
La réponse est dans l'ambiance qui entoure la disparition de la petite dans Marseille et ses alentours. Les journaux l'affichent tous en grands titres. La description du ravisseur est le plus souvent, un jeune bien vêtu en voiture grise.
Citation :
Si les Aubert, avec tous les éléments dont ils ont connaissance à la Pomme ne se manifestent pas, plus personne ne le fait jamais nulle part.
Ils auraient connaissance d'une voiture grise, venant de Marseille à une heure compatible avec l'enlèvement, conduite par un individu jeune qui provoque un accident et commet un délit de fuite et il ne leur viendrait pas à l'esprit de se dire que peut-être ...
Il peut être ajouté aux précédentes remarques, que dans le journal, le jeune est bien vêtu. C'est une remarque importante dans le contexte de l'époque. Un jeune bien habillé c'était un minet. Aubert ne sait pas comment est habillé le conducteur, mais la voiture qu'il voit est une voiture de minet. Il le sait d'autant plus qu'il travaille dans le secteur de l'automobile.
Cette remarque est valable aussi pour Martinez.

Qu'a pu être le chemin de pensée de Martinez pour en arriver à appeler la Gendarmerie et dire qu'il pourrait y avoir un enfant ?

Supposons qu'il écoute la radio, qui serait la première info qu'il entendrait, le jour même de l'accident si ça se trouve, ou le lendemain de bonne heure. Il apprend qu'une fillette est enlevée par un jeune à une heure proche de l'heure de son accident, la voiture est grise. Alors il sursaute un peu. Mais il entend Simca, et il se dit, non ça peut pas être ça. Mais toute la journée il va se tracasser.
Le 4 et 5 il ouvre le journal et ça recommence, il sursaute encore. Mais il lit Le Provençal et il n'y a plus de Simca, la voiture est juste grise, eh bien il se dit mince. Les journalistes de la radio ne se seraient-ils pas gourés, par hasard ? Il n'a pas besoin d'agrandir un photo de l'arrière d'une 304 pour se rendre compte qu'elle ressemble à une Simca 1100, non, sinon qu'il se dit : s'ils se trompent de marque de voiture, ça peut très bien être le jeune con de la Pomme. Il téléphone aux gendarmes. Pourquoi aux gendarmes ? D'abord parce qu'il connait ceux du coin depuis la veille, c'est là où il a eu l'accident et aussi qu'on appelle plus facilement à une gendarmerie qu'à l'Évêché si on peut l'éviter, je crois.

Qu'est-ce qu'il va leur dire ? Peut-être une chose dans le genre :
- Je ne suis pas sûr mais vous feriez mieux de vérifier parce que c'est pas normal qu'il se soit sauvé.
- oui mais Monsieur, nous on cherche une fillette, vous l'avez vue ?
- Moi non, mais elle pouvait bien y être, j'ai pas bien vu l'intérieur de la voiture. Par contre l'autre, Aubert, il l'a peut être vue. Moi je ne peux pas savoir je suis resté planté au carrefour.

Comme résultat on a, au final, un PV de gendarmerie qui relate : le témoin déclare qu'un enfant pourrait se trouver à bord.

L'incidence de la presse est valable aussi pour expliquer le rapprochement que fait Guazzone. Ce dernier n'a seulement eu besoin de voir qu'un jeune avec une voiture grise accidentée et un comportement bizarre. Il s'est mis à pique-niquer dans sa galerie avec sa voiture. Ce n'est même pas un voleur, pourtant Guazzone le trouvera tout de suite bizarre. C'est un jeune bien habillé avec une voiture grise. Il lit la même chose quelque part et, malgré avoir entendu parler de Simca à la radio, il pense qu'il est possible que certains journalistes se trompent donc il appelle la gendarmerie.

Le rapprochement que tous, Aubert, Martinez et Guazzone font, est souvent utilisé à charge comme ne pouvant être une coïncidence, Aubert aurait forcément vu et parlé d'une fillette quelque part. Mais Guazzone n'a pas vu de fillette, ce qui prouve que le rapprochement est possible seulement en voyant un jeune et une voiture grise ayant un comportement louche. Ce qui prouve que Martinez et Aubert n'ont besoin ni de voir, ni d'entendre ou d'entendre parler d'un enfant pour faire ce rapprochement, eux aussi.

Quant aux Aubert, Le méridional du 6 juin 1974 écrivait :
Citation :
Témoignage des Aubert :

Après avoir pris en chasse le coupé Peugeot et vu le conducteur détalé dans les fourrés, Monsieur lui a crié :
"Monsieur ! Monsieur ! ce n'est rien. Il n'y a que des tôles froissées. Il suffit de faire une déclaration d'assurance. Allons, monsieur, ce n'est pas une histoire... seulement des toles froissées." Comme l'homme ne lui répondit pas, il repartir en grommelant contre les conducteurs du dimanche.
"J'ai vu, devait-il dire plus tard aux gendarmes d'Aubagne, l'homme sortir de sa 304 grise. Il tenait dans ses bras une forme blanche. J'ai cru qu'il s'agissait d'un paquet dont il voulait se débarrasser en cachette. Mais jamais je ne me serais douté qu'il s'agissait d'un enfant ! D'ailleurs, j'interpelais l'homme plusieurs fois."
Il semble évident, comme il le fut pour les assistants à l'audience du procès, F. Pottecher, entres autres, que leurs témoignages incertains et évoluants jusqu'à la contradiction furent le résultat de la pression exercée sur eux par l'enquête. Rien ne permettait d'affirmer si le crime était antérieur ou postérieur à l'accident mais l'enquête assumera que l'accident fut la cause indirecte du crime. Ce sera la thèse de l'accusation par la suite. C'est la pression de cette incohérence qui aurait produit l'évolution de leurs témoignages.

Ceci explique aussi les fouilles du 5 juin ne parviendront à trouver le cadavre qu'au bout de plus de deux heures. Le capitaine Gras ne fera pas appel à A. Aubert pour lui donner des précisions quant à l'endroit exact où il avait interpellé le fuyard, probablement parce que le gendarme savait déjà que le toulonnais ne pourrait guère l'aider. Au contraire de cela, il ordonnera un ratissage de la bordure nord de la route depuis le carrefour de La Pomme en descendant vers Valdonne.

Comment ce ratissage a pu être réalisé dans la pratique?

Suivant ce qui est écrit dans les PV de Gras, il n'y a pas beaucoup à inventer:

- la première ligne droite à partir du carrefour se fouille rapidement en longeant la route car le fuyard aurait pu lancer quelque chose

- après le premier virage impossible de continuer de cette manière. Il faut déployer les gendarmes le long de la route avec un intervalle de 4 ou 5 m entre chacun, puis les faire avancer perpendiculairement à la route dans le maquis une centaine de mètres, puis marche arrière, retour à la route et recommencer plus loin, vers Marseille, à partir du dernier homme.

En calculant une vingtaine de gendarmes, ils couvrent une centaine de mètres à chaque fois, donc ils recommenceront l'opération 6 ou 7 fois pour arriver au lieu de la découverte du corps. A un quart d'heure par phase on a les deux heures approximativement qu'ils ont mis pour arriver sur le lieu exact.
Par contre s'il vont directement sur le lieu ou même 100 ou 200 m avant, plus rien ne colle. Ils ne peuvent par tarder deux heures à trouver la chaussure et le cadavre.

Le ratissage débute à 14 heures et termine à 15 heures 45 par la découverte, à 620 mètres du carrefour, du cadavre de la fillette enlevée deux jours avant. A ce moment une conviction est acquise : le chauffeur de la 304, transportant l'enfant, a brulé le stop provoquant l'accident puis a tué la victime par peur d'être découvert. En conséquence, dès le début de l'enquête, plusieurs incohérences étaient posées. En premier lieu que le scénario qui pourrait accuser Ranucci avec moins d'incohérence est délaissé arbitrairement. Tous les faits sont placés, par Gras, dans les quelques minutes qui suivent l'accident, Alessandra en hérite ainsi que du suspect déjà arrêté.
L'accusation nait au moment de la découverte du cadavre de la fillette enlevée le 3 juin. Le scénario qui sera retenu, fera de Aubert le témoin principal, datera l'heure de la mort en fonction de l'accident, quelques minutes après celui-ci. Le télégramme prévenant le Préfet est envoyé et parle de fillette, découvrant ainsi le scénario que l'enquête pense retenir car Aubert n'est pas présent, la gendarmerie n'ayant jamais pensé qu'il ait pu en voir autant que ce que voudrait la Police.. Aubert apprendra des enquêteurs qu'il aurait vu une fillette.

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 Sujet du message : Le suspect Ranucci
Message non luPosté :12 sept. 2010, 22:47 
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Le suspect Ranucci

Documentation : Discussions :
Une fois assumée une des premières conséquences du développement de l'hypothèse, le crime aurait été commis avant l'accident, il est nécessaire de faire à nouveau le point sur les suspects. Commençons par le chauffard qui brule le stop et provoque l'accident entre une heure et une heure et demie après.

En considérant l'accident postérieur au crime, la culpabilité de Ranucci est devenue moins incompatible avec les faits discutés. Le problème que posait un Aubert à 20 mètres de la scène du crime ou le temps trop court pour accomplir tous les faits entre l'interpellation par Aubert et le passage, plus tard par le même endroit, de Martinez ou bien les incohérences des témoignages des Aubert ou bien encore les bizarreries de l'enquête commencent à trouver une certaine explication.

Si Ranucci est l'auteur de l'enlèvement il arriverait sur les lieux entre 11 heures et heures 30 avec la fillette à bord. L'inquiétude de l'enfant devait grandir rapidement se voyant conduite en dehors de Marseille et sur une route déserte. Elle se serait peut-être rassurée en arrivant à Peypin et Cadolive puis aurait commencé à beaucoup s'inquiéter en voyant comme ils sortaient de Valdonne et continuaient la RN 8bis qui parait monter tortueusement vers les montagnes. Ils seraient passés devant l'entrée du chemin de la champignonnière sans s'arrêter, franchissent quelques courbes puis, une plus prononcée que les autres, le virage en épingle dans lequel démarre le chemin du Vallon. Passé ce virage, l'enfant ne peut que s'inquiéter de voir comment l'homme qui avait sollicité son aide pour retrouver son chien perdu, la conduit, à nouveau, vers un endroit de plus en plus désert. Sa décision de profiter de n'importe quelle opportunité de s'échapper est peut-être prise à ce moment.


Scénario du crime


Rappelons la localisation des différents endroits :
  • - A : Valdonne
    - B. : Installations de la champignonnière et maison des Rahou
    - C. : Entrée de la galerie où s'est embourbée la 304
    - D. : Entrée du chemin de la champignonnière de Guazzone
    - E. : Entrée du chemin de la champignonnière du Vallon
    - F. : Installations de la champignonnière du Vallon
    - G. : Lieux supposés de la scène du crime
    - H. : Arrêt de la piste du chien
    - I. : Croisement du chemin de la Doria avec la route
    - J. : Croisement du chemin du lieu dit Jean-Louis avec la route
    - K. : Carrefour de la Pomme
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Localisation des endroits cités sur la carte topographique et la photographie aérienne ancienne.

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Localisation des points G et H sur photos d'époque. La victime aurait couru de H à G.

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Localisation des points G et H sur photos actuelles. La victime aurait couru de H à G.



Ils arriveraient à la hauteur de ce qui sera le lieu du crime (point G), vraisemblablement à faible allure, le conducteur tentant de calmer l'enfant qui commencerait à céder peu à peu à la panique. Elle allèguerait, peut-être, tous les motifs possibles pour essayer de convaincre le conducteur de faire demi-tour, celui-ci pourrait essayer de la calmer en lui disant qu'au prochain carrefour, ils prendront la direction de Marseille. La première excuse que donne généralement un enfant qui veut interrompre un voyage en voiture est celle de faire pipi. La pause évoquée dans les aveux pourrait être celle-ci, la fillette se faisant de plus en plus pressante, Ranucci aurait aperçu le virage et, juste avant, l'endroit où le bas-côté droit est plus accueillant du fait d'une roulade, qui vient du bas de la vallée, débouchant sur la route (point H).

Il s'y serait garé sur le bas côté droit pour permettre à l'enfant de descendre de la voiture pour faire ses besoins. L'enfant aurait profité d'un instant d'inattention pour s'échapper en courant et dévaler vers le bas de la route. L'inclination, de H descendant vers G, que présente la route, combinée à la descente générale vers Valdonne a pu pousser la victime, qui a dû perdre rapidement la courte avance qu'elle aurait pu avoir, vers le point G où elle tente de sauter le fossé, sur le point d'être rattrapée, pour échapper à son ravisseur. Le saut manqué aurait provoqué la chute de la petite qui se grifferait fortement derrière les jambes contre le bord de la route et du fossé, se relèverait puis tenterait de remonter le talus pour se cacher dans les broussailles . Ranucci peut l'avoir attrapée à ce moment là par les cheveux, elle aurait crié, se serait débattu en tentant d'échapper à son agresseur qui prend une pierre et commence à la frapper pour la faire taire. Suivrait le scénario que cette hypothèse propose pour la scène du crime.
Il est entre 11 heures et 11 heures 30, Ranucci, probablement tâché de sang, tenterait de dissimuler le cadavre et les tâches de sang qui le dénonceraient. Se changerait rapidement et emballerait les vêtements tachés de sang dans un linge, peut-être le peignoir. Il continuerait à s'affairer pour dissimuler le cadavre sous des buissons, les cassants et coupants tout en tentant de ne pas trop se griffer. Entre une heure et une heure et demie plus tard, il reprendrait le volant et partirait vers La Pomme pour rentrer chez lui à Nice . Sa probable extrême nervosité, le manque de visibilité au carrefour et la vitesse élevée de Martinez seraient les causes de l'accident.

Cette description des faits semble cohérente mais n'apporte rien, pour l'instant quant au motif qu'aurait pu avoir Ranucci pour enlever une fillette dans une cité Marseillaise.

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Message non luPosté :10 oct. 2010, 12:22 
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Jacques ,merci pour le travail élaboré que tu as fait.
Mais oú est tu allez ?
Je n'ai pas osé reagir ici,mais sur les fils appropriés tu manques toujours . cry:

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« Si tu diffères de moi, frère, loin de me léser tu m'enrichis. »
Antoine de Saint-Exupéry


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Message non luPosté :06 nov. 2010, 15:20 
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Pour résumer et ainsi faciliter le travail aux pillards, cette hypothèse repose sur plusieurs points qui ne furent abordés ni par la procédure ni par aucune des requêtes en révision, à savoir :

- Le meurtre a eu lieu entre 11 h et 11h30, c'est à dire avant l'accident.
- L'interpellation de Aubert à Ranucci ne se produit pas à l'endroit où fût retrouvé le cadavre, sinon au moins 500 m plus bas
- Le croquis des aveux de Ranucci est décalqué sur une copie du cadastre en vigueur à Marseille en 1974
- Le lieu du crime n'est qu'à 60-65 m du virage le précédant rendant totalement impossible les témoignages des époux Aubert.

Aucun de ces points n'est suffisant pour innocenter Ranucci. Ils remettent simplement le cursor au bon endroit. Là où Alessandra l'a volontairement déplacé pour pouvoir boucler l'affaire dans les temps requis par la pression extraordinaire de la presse sur l'enquête. Presse qui a oublié depuis longtemps son rôle de garde-fou de l'abus de pouvoir sur le peuple gouverné.

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Message non luPosté :06 nov. 2010, 19:04 
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Bravo pour ce travail !!

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Message non luPosté :06 nov. 2010, 21:54 
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Ce n'est pas un travail. Le travail ça fatigue et ça déshonore. C'est un essai d'analyse qui ne représente aucune sorte d'effort à l'insu de mon plein gré. Bien au contraire. S'il existe un vrai plaisir, c'est bien celui de pouvoir massacrer, de plein droit, ses vieux ennemis. Ceux que l'on sait responsables de tant d'injustices, de haine et de rancoeur.

Je vous remercie quand-même pour ce bravo car je ne voudrais pas alimenter les vautours scrutant mes messages y cherchant une once d'arrogance à dénoncer. Je ne suis pas la salière malicieusement placée à côté de la tasse de thé. La tasse de thé est le mensonge hypocrite.

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Message non luPosté :07 nov. 2010, 14:33 
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- Le lieu du crime n'est qu'à 60-65 m du virage le précédant rendant totalement impossible les témoignages des époux Aubert.
C'est une these ou une hypothese ?

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Message non luPosté :07 nov. 2010, 15:31 
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C'est une des propositions de base de l'hypothèse. Proposition qui ressort de l'étude topographique des éléments géographiques contenus dans le dossier.

J'espère toujours qu'une bonne âme veuille bien contraster les conclusions de cette étude sur place avec une chaine d'arpenteur, un plan au 1/15.00, boussole, etc... Je suis même prêt à participer à l'élaboration d'un procédé pour lui faciliter et/ou l'aider à la tache. Il m'est matériellement impossible de le faire moi-même en ce moment et je ne sais pas jusqu'à quand.

En attendant, on aura du mal à les défaire, ces conclusions.

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Message non luPosté :07 nov. 2010, 19:32 
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Non, j'ai parlé du témoignage des Aubert.
Leur témoignage ne dépend pas de l'aplomb et si bien la voiture était á l'aplomb je ne comprends pas pourquoi ça rend leur dires TOTALEMENT impossible.

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Message non luPosté :07 nov. 2010, 19:51 
Si on prend au pied de la lettre le témoignage des Aubert, effectivement, il ne tient pas la route pour des raisons de timing.
Selon moi, il ne tient à aucun endroit sur la rn8bis, car la visibilité est trop réduite pour qu'ils aient eu le temps de voir tout ce qu'ils racontent.

Pour moi, c'est la preuve qu'ils en ont bien rajouté et qu'ils aient pu juste voir un type s'enfuir avec un enfant ou un paquet selon l'hypothèse à laquelle on croit.
Et cette scène furtive a pu se dérouler soit à proximité de l'aplomb soit au delà du virage en épingle ou même à la barrière selon là aussi l'hypothèse à laquelle on croit.


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Message non luPosté :08 nov. 2010, 10:33 
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Quelle belle illusion.
Comme si le fait de croire en une hypothèse suffisait à la rendre possible.
Quand des hommes croyaient que la terre était plate, ça ne rendait pas l'hypothèse possible pour autant.

Je constate par ailleurs que l'air des prisons françaises est favorable à ce qu'on pourrait appeler les bonnes intentions sincèrement intelligentes.
De celles qui permettent de rentrer dans la cinquième dimension de l'affaire et constater le déplacement d'une impossible scène furtive de l'aplomb vers l'au-delà de l'épingle ou même vers la barrière ...

Pauvre malheureuse fillette qui a pu être tuée à trois endroits différents ...

On avance, c'est sûr ...

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Argumenter avec les imbéciles, c'est comme jouer aux échecs avec un pigeon.
D'abord, le pigeon va renverser les pièces et chier sur l'échiquier.
Puis, il se pavanera comme s'il avait gagné la partie.


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Message non luPosté :08 nov. 2010, 10:36 
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Evidemment, n'est pas Blaise qui veut.

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