Ce portrait rajeunit ''numériquement'' serait-il le visage de l'homme au pull over rouge?
Ce portrait rajeunit a été effectué à partir d'une photo retouchée de Jean-Joseph Maria.
On peut voir que J-J Maria était pratiquement imberbe. Son coup est fort, sa stature imposante. Son visage est plutôt rond.
Extrait de la tuerie d’Auriol (site http://infreequentable.over-blog.com/ ) :
Massié, chef local du SAC marseillais n'était en fait qu'un simple brigadier de police qui, grâce à ses réseaux, avait décroché une place l'école des inspecteurs à Cannes-Écluse en Seine-et-Marne.
Ses absences répétées avaient laissé libre cours aux accusations de son adjoint dans cette antienne de barbouses, Jean-Joseph Maria, avec qui il était en conflit, et qui finit par le soupçonner de trahison et de malversations.
En avril 1981, Massié prévient la Police que Maria et l'un de ses fidèles, Lionel Collard, un ancien para, sont probablement derrière les coups de feu tirés quelques jours auparavant sur sa voiture.
L'épouse du brigadier en avait même demandé à l'école de son fils de redoubler de vigilance.
Au mois de juillet, une équipe recrutée par Maria et Collard prévoit de kidnapper Massié puis de le tuer, et de récupérer au passage des documents compromettant à son domicile.
L'enquête révélera que les repérages sont effectués par Jean-Bruno Finochietti, un instituteur apprécié de ses élèves, loués par les parents et sa hiérarchie pour ses qualités pédagogiques, Didier Campana, un motard psychologie, Jean-François Massoni et Ange Poletti (deux « cousins » corsi) tout trois postiers et syndiqués CGT.
Notons que Jean-Joseph Maria prétend avoir été « colonel de paras ».
En réalité, il n'a jamais été que simple soldat dans des bureaux à Nancy et n'est qu'un très ordinaire directeur d'entreprise familiale de peinture, sans doute en manque de reconnaissance.
Le 18 juillet à 15 heures, l'assaut est lancé : le calvaire, car il s'agit de ça, des victimes va durer trois heures.
Marie-Dominique Massié, l'épouse, son fils, Alexandre, âgé de 7 ans, sa mère, son père et le beau-frère sont rassemblés et ligotés au premier étage.
Ils sont gardés par Finochietti, qui racontera qu'Alexandre s'est endormi avant que sa mère ne le supplie : « Ils nous tuent, sauve au moins l'enfant. »
Il ne fera strictement rien, malgré la proximité d'une porte-fenêtre qui aurait permis de le laisser filer.
Vers 18 heures, le seul vrai parachutiste de la bande, Lionel Collard, tranche : « Il faut les descendre. » Au bas de l'escalier, ils sont étranglés un à un par Collard, à l'aide d'une cordelette.
Alexandre est le dernier.
C'est Finochietti, l'instituteur modèle et père de deux enfants, qui le prend dans ses bras.
Poletti le frappe à coups de tisonnier. N'en pouvant plus d'entendre ses râles, Finochietti achève le môme de 7 ans au couteau !
Vous avez dit des « barbares » ?
Les corps sont transportés par Collard et Massoni au fond d'une mine désaffectée.
Finochietti, Poletti et Campana attendent le retour de Massié et le tuent vers 3 heures du matin à coups de poignard alors qu'il tentait de s'enfuir.
Les déclarations de Marina Massié, la sœur de la principale victime, et l'empreinte de Finochietti retrouvée sur une bouteille dans la maison permettent de remonter la piste et de retrouver les corps. Finochietti craque le premier et avoue son crime.
Campana indiquera : « On nous a dit qu'il s'agissait de l'exécution d'un ordre venu d'un niveau supérieur. »
Ah oui ?
Pour les femmes et le gosse aussi ?
Ce déchaînement de violence et les implications politiques de ces assassinats ont fait grand bruit dans la presse « gauloise » et d'ailleurs.
Elle a surtout mis en lumière la persistance de diverses organisations paramilitaires d'obédience extrémiste et la négligence bienveillante de l'appareil d'État à leur égard pendant deux décennies.
L'affaire entraînera la dissolution du SAC par la loi du 3 août 1982.