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Et au procès, il pourra enfin dire que le couteau n'est pas à lui car auparavant, devant les policiers et la juge, il n'a pas été entendu.
A Me Le Forsonney, son avocat en qui il peut avoir confiance, il l'a soutenu pendant 2 ans que le VI lui appartenait. Au procès, comme il a enfin compris que c'était le scellé le plus accusatoire, Ranucci a nié, devant toute évidence. Il n'était donc plus crédible !
le problème est que vous ramenez toujours cette question aux aveux.
Il a avoué le crime donc forcément il devait reconnaitre que le couteau lui appartenait sinon il y avait contradiction ou non sens.
en décembre 74, devant la juge, il dit qu'il n'est d'accord avec rien mais di marino ne veut rien entendre et fait noter ce qu'elle veut pour conforter l'accusation.
Concernant l'avocat, il n'a jamais soutenu à son avocat pendant deux ans que le couteau lui appartenait.
Je vois que vous n'avez pas lu le livre de Me Le Forsonney. Il écrit à ce propos page 99 et 100 :
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Un bon exemple de nos difficultés est dans le sort du « piège » que je m'étais résolu à lui tendre avant l'audience, pour tenter d'en avoir le coeur net. Le couteau. Le couteau était à lui. Au delà des conditions discutables de sa saisie, c'était possiblement l'arme du crime. J'attirai donc son attention là-dessus, évidemment pas pour l'inciter a mentir, mais pour voir si je susciterais une « complicité », une sorte de clin d'oeil, qui aurait pu m'éclairer sur son degré de sincérité. Vous êtes innocent, c'est entendu. Mais ce couteau vous appartient... Il m'a écouté très sérieusement, a réfléchi un instant. Vous avez raison, m'a-t-il répondu, peut-être vaut-il mieux dire qu'il n'est pas à moi. Mais bon, c'est vrai qu'il est à moi...
Je m'interroge sur ce passage. On comprend que les avocats ont commencé à parler du couteau avec leur client seulement peu de temps avant l'audience du procès. Qu'on,t ils fait pendant deux ans à ce sujet ? rien. Dans le livre, on comprend qu'ils n'ont jamais demandé à leur client d'où il possédait un tel couteau : l'avait il acheté, trouvé, volé, si oui, où ? lui a t-on donné ?
question pourtant simple mais qu'ils n'ont jamais posé à leur client. Il est donc faux de dire que Ranucci à soutenu pendant deux ans à ses avocats qu'il était bien le propriétaire du couteau, l'arme du crime.
Ca n'est que mon avis mais j'ai du mal à croire qu'il ait dit à son avocat que le couteau était à lui juste avant l'audience et qu'il dise le contraire pendant l'audience. Il y a un point noir qui n'est pas clair.
Me Le Forsonney a pu se tromper en écrivant ce livre 30 ans plus tard.
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Il se trouve que le 5 juin, lors de la mise en route des recherches, M Gras a fait emmener la "friteuse". Ils ont pu l'utiliser et tomber sur le couteau.
Ils ont eu du nez, les gendarmes: chercher quelque chose qu'ils ne savent pas, à un endroit où il n'y a aucune chance de trouver ce qu'on ne cherche pas, à un moment où il n'y a aucune raison de mettre en œuvre la poële à frire ! Et tomber pile sur un couteau qui a servi à un crime commis 1.400 km plus loin !
Encore une sacrée coïncidence, non ?
Je trouve votre raisonnement très brouillon.
Encore une fois, le 5 juin, les gendarmes lancent les recherches sur la rn8bis sans avoir ce qu'ils vont trouver, ni la petite fille morte ni le pull ni ce que vous voulez. Mais il faut bien qu'ils cherchent et pour cela, ils emmènent leur matériel et font appel à un maitre chien (en vue de retrouver la jeune Marie-Dolorès Rambla selon le rapport du maitre-chien).
Ils ont cherché et ont pu trouver le couteau comme ils ont trouvé le pull dans la galerie par hasard en cherchant. Bon, ils auraient pu trouver une clé à molette, une théière à moustache ou je ne sais quoi d'autre....si'ils ont emmené la poele à frire, c'était bien pour s'en servir non ?
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Rancuci a pu trouver le couteau ensanglanté dans son coffre et le planter lui-même dans la tourbe ou le fumier.
Enfin, vous y arrivez ? Ouf, il était temps. Voilà une hypothèse presque crédible. Ne vous emballez pas, j'ai dit "presque". Moi, culpabiliste, il y a bien longtemps que j'y avais pensé. Oui, mais voilà, vous allez voir, ça ne colle pas non plus.
Objection, Votre Honneur, comme on dit aux USA.
1) l'homme se balade depuis le lieu du crime avec un couteau ensanglanté ? Quelle drôle d'idée ! Voilà de quoi salir sa poche, non ? L'homme n'aurait même pas pensé à l'essuyer ?
il n'y avait que lame qui était légèrement ensanglantée, si je me souviens bien, ce qui peut laisser penser qu'il a nettoyé le manche. Lame fermée, ça n'était pas gênant.
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Et si le couteau n'est pas ensanglanté, aucune raison pour Ranucci de s'en débarrasser. Quelle aubaine, un beau couteau comme cela, moi, je le garde, pas vous ?
Franchement, ce genre d'objet ne m'attire pas spécialement. Peut-être était ce la même chose pour Ranucci ? s'il a ouvert la lame, est ce que la vue du sang l'a dissuadé de le garder ? possible.
Quand j'étais gamin, j'avais juste un opinel acheté en colonie de vacances.
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2) Une arme de crime, on ne se balade pas avec. On s'en débarrasse immédiatement. Il y avait de quoi faire, dans la colline, pour cacher un couteau, non ?
Mais si Ranucci est coupable, pourquoi ne s'en est il pas débarrassé dans la colline ?
Pourquoi alors le meurtrier l'aurait il fait ?
Il n'y a pas forcément d'explication rationnelle.
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3) Votre hypothèse laisse entendre que l'homme a déjà prévu de faire accuser Ranucci.
Donc cela suppose qu'il est au courant de la scène avec les Aubert. Donc que Ranucci s'est arrêté à l'aplomb du Lieu du crime. Aïe, aïe, aïe. Voilà les soucis qui recommencent. Pour vous, pas pour moi.
Si le meurtrier est caché à la vue des Aubert et qu'il les entend interpeller le conducteur, il peut deviner que l'homme a quelque chose à se reprocher. Mais à la limite, il s'en fout, c'est pas son problème et il n'a pas forcément eu tout de suite l'idée de faire accuser Ranucci.
Il a pu l'avoir un peu plus tard lorsqu'il croise la 304 dans la champignonnière. La question que l'on peut se poser est pourquoi serait il allé dans la champignonnière ? pour y déposer le pull ? y est il allé à pied ou en voiture ?
ou bien a t-il enterré le couteau lui-même
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4) Pourquoi Ranucci n'en parle-t-il jamais à Me Le Forsonney. Aux policiers, je le comprends: ils ne l'auraient pas cru. Mais à son avocat ?
Son avocat ne l'a vu qu'une ou deux fois aux Baumettes et plutôt rapidement. Comme je l'ai expliqué plus haut, l'avocat ne s'est pas beaucoup intéressé à ce couteau automatique sauf un peu avant l'audience en 76 lors du procès. C'était un peu tardif non ?
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avouez que les écrits de M Fratacci sont troublants non ?
Je n'ai lu ni Fratacci, ni Grivel, ni Bouladou. Je ne connais pas leurs écrits. En revanche je connais bien ceux de Perrault.
Pourriez-vous me dire ce qu'a dit Fratacci. Je vous répondrai après.
Ni celui de Me le Forsonney, ça fait beaucoup. Pour Grivel, ça tombe bien car il n'a rien écrit sur l'affaire Ranucci.
Je vous l'ai déjà dit mais voilà ce qu'il écrit :
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On ne saurait donc retenir sa version des faits. D'autant que, comme le souligne le rapport du commissaire Gérard Alessandra, la découverte de deux couteaux et d'un fouet dans la malle de sa voiture permet de présumer quel sort pouvait être réservé à la victime même si l'on n'a pas de preuves qu'il s'en soit servi avant le meurtre.