Le plus étonnant dans cette affaire, c'est qu'il arrive à se souvenir de l'endroit où il a garé sa voiture quand le jour se lève.

Marc D,

"Vous savez, dans cette affaire, quand on est innocentiste, on s'étonne que l'homme aperçu par Spinelli dans ma thèse ne se soit pas présenté spontanément. Par contre, le fait que les serveurs et les serveuses de cette nuit de folie n'aient jamais été retrouvés ne pose aucun problème.

En réalité, il y a un témoin en or, sûr et certain, dont on sait à coup sûr qu'il ne s'est jamais présenté : c'est le chauffeur du camion. Ça me suffit pour maintenir que l'homme vu par Spinelli a pu passer entre les mailles du filet. Par contre, c'est plus dur d'y faire passer l'armada de serveurs et de poivrots rencontrés cette nuit-là."

Les policiers ont bien fait une enquête de voisinage à la cité Ste-Agnès et en ont conclu que Spinelli avait bien assisté à la scène de l'enlèvement.

Malheureusement, il semble qu'ils ne l'aient pas fait pour savoir si Ranucci avait écumé les bars la veille de l'enlèvement.
Et c'est bien dommage. C'était à eux de se bouger et de na pas attendre que les gens se présentent spontanément

Pareil pour le chauffeur du camion. S'ils avaient voulu le retrouver, ils auraient très bien pu y arriver en se bougeant le cul.

est ce que les policiers ont cherché à retrouver ce bar ?

On sait que c'était dans le quartier de l'Opéra. C'est quand même pas si terrible que ça d'enquêter sur place en emmenant Ranucci pour qu'un patron ou des serveurs le reconnaissent.
Seulement, ils ne l'ont pas fait.
Après, c'est facile de soupçonner Ranucci d'avoir menti

C'était aux policiers de vérifier tout cela.

Le chauffeur du camoin ne nous aurait pas appris grand'chose de plus que ce que l'on sait deja!
Apres tout,qu'a-t-il vu de plus que Martinez et Aubert?Au mieux il aurait pu lever un doute sur le fait que CR a bien grillé le stop,mais a part lui tout le monde est d'accord sur ce point,donc....

Bravo.

Seul problème : la nuit à Salernes se trouve aussi dans la première audition devant les policiers. Ils est assez étonnant que les policiers aient réussi, dans cette première version, à lui imposer la nuit à Salernes mais absolument rien d'autre. Bon con, ce Ranucci : il refuse d'admettre toute implication dans le meurtre, mais bon, si on veut qu'il ait dormi à Salernes, pas de problème.

Il aurait surtout pu dire si Ranucci était seul à bord. Logiquement, il voyait le côté passager.

Je pense que le chauffeur de ce camion a probablement vu Ranucci passer devant lui quand il est reparti vers Marseille après le choc au carrefour.

Lui, aurait peut-être pu dire s'il y avait un enfant sur le siège passager ou derrière .

Ça n'est pas faux.

Je m'étonne cependant que des témoignages n'aient pas resurgi ces 32 dernières années. Ecumer les bars suppose de rencontrer une bonne vingtaine de personnes, je suppose. Ranucci ne devait pas passer inaperçu, il avait "quelque chose."

Ha je dois reconnaitre que j'avais un peu pris la question a la legere,c'est vrai que le chauffeur aurait pu voir cela,désolé.
Ca m'apprendra a repondre trop vite.

C'est étonnant que vous écriviez cela.

je me souviens très bien il y a qqs mois avoir dit cela également et vous m'aviez répondu que c'était impossible du fait que le camion avait un champ de vision trop surélevé par rapport à la voiture de Ranucci.

Mouais, il avait des lunettes.

Parce qu'il n'en parle que dans son récapitulatif, je crois.

Un jeune type bien vetu et propre sur lui comme l'etait CR,rond comme une queue de pelle et qui passe de bar en bar,ca se remarque quand meme.

Cherchez bien, et vous verrez que c'est tout le contraire. Je disais justement que, grâce à sa position surélevée, le chauffeur du camion aurait pu voir non seulement un éventuel passager, mais aussi une personne alongée sur la banquette ou penchée en avant (je suppose en effet que, si la petite était bien dans la voiture, elle était assise sur le siège passager et penchée en avant sur la demande de Ranucci).

Non, ce n'est pas de ça dont je parlais. D'autant plus que des grosses lunettes comme ça, il y en avait partout à l'époque. Il avait un truc que d'autres n'ont pas : il était à la fois beau et louche.