Hypothèse de scénario (si Ranucci s'est bien arrêté à proximité du Lieu du crime) :
Le meurtre est déjà perpétré quand Ranucci arrive sur la RN8bis. La petite ayant été enlevée vers 11h15, le ravisseur est arrivé entre 11h45 et 12h00 et a tué la petite sans être vu.
Auparavant, il s'est promené avec la petite dans la Doria pour chercher son chien noir avec elle et ainsi la maintenir en confiance.
Mais Marie-Dolorès a profité d'un moment de répit (pause pipi ?) pour échapper à son ravisseur, remonter jusqu'à la route, franchir le talus de l'autre côté.
Mais il la rattrape au bout de quelques mètres, la petite a perdu un sabot, il parvient à la déséquilibrer sur le sol et elle se retrouve sur le dos.
Là, il est fou de rage, il prend une pierre et lui assène 1 ou 2 coups sur le visage et la poignarde ensuite de 15 coups de couteau. Il nettoie son couteau et le conserve avec lui.
Il redescend prudemment vers la route et rejoint sa voiture stationnée dans le chemin de la Doria et prend le temps de se changer et de se calmer un peu pour pouvoir reprendre la route vers Marseille.
Ranucci s'est bien arrêté à proximité de l'aplomb du Lieu du crime après sa fuite du carrefour de la Pomme vers 12h15.
Il sort péniblement de son véhicule par la portière gauche qui est accidentée, pour redresser la tôle qui frotte contre la roue.
A peine sorti de son véhicule, il aperçoit une voiture (celle des Aubert) sortir du virage à une centaine de mètres, celle ci s'approche en ralentissant. Il comprend que ce sont ses poursuivants qui vont vouloir en découdre avec lui car ils n'ont surement pas apprécié son comportement au carrefour.
Alors il fait vite le tour de sa voiture, ouvre la portière droite et en sort un sac dans lequel se trouvent des affaires et ses papiers ou peut-être la carabine enveloppée dans un peignoir de bain (pour se défendre en cas d'agression ?), le paquet volumineux que voient les Aubert et s'enfuit dans les fourrés à une douzaine de mètres pour se cacher.
Ses poursuivants s'arrêtent près de sa voiture et l'interpellent mais il ne répond pas. Il les entend repartir. Il se retourne car en grimpant, il lui a semblé avoir aperçu une forme humaine sur le sol qui l'inquiète un peu, il veut voir, alors il fait 3 ou 4 mètres et là, c'est une vision d'horreur, il découvre le corps d'une petite fille ensanglantée.
Il panique, il ne sait pas quoi faire, ce qu'il craint c'est que ses poursuivants, qui ont probablement relevé son n° d'immatriculation, fassent le lien avec sa présence sur les lieux, ce qui lui sera impossible de nier.
Il pense alors qu'il faut dissimuler le corps, ce qui retardera sa découverte. Il décide de ramener la petite plus haut pour l'éloigner du bord de la route et avec son couteau, il coupe sommairement des branchages plus ou moins épineux qu'il dépose sur le corps de la petite Marie-Dolorès, ce qui occasionne de belles griffures sur ses mains.
Il est env 12h30 quand il redescend vers son véhicule, il redémarre mais il ne se sent pas bien, à cause du choc du carrefour, de la vision horrible du petit corps ensanglanté, et les excès d'alcool de la veille...le choc est rude, il sent qu'il n'ira pas très loin.
Dans le même temps, le ravisseur sort du virage et aperçoit un véhicule (celui de Ranucci) qui démarre et qui se trouvait tout près de l'endroit où il a tué la petite dans un accès de rage après qu'elle lui ait échappé dans la Doria..
Il est extrêmement intrigué, il décide de s'arrêter pour aller voir si le corps y est toujours. Il constate que oui et qu'il est recouvert de branchages. Il devine qui a fait cela sans avoir pourquoi.
Il redescend vite vers son véhicule et redémarre pour rattraper son prédécesseur. Il roule quelques centaines de mètres et constate qu'il l'a rattrapé, il reconnait le véhicule qui s'est arrêté devant l'entrée de la 2e champignonnière.
Il s'arrête derrière lui, descend de sa voiture et remarque que le conducteur est affalé sur la banquette arrière.
C'est Ranucci qui a perdu connaissance. Quand il a senti venir le malaise, il s'est arrêté et a eu juste le temps de rabattre le siège avant et de s'allonger à l'arrière. Il pensait s'être débarassé de ce genre de désagrément qu'il avait connu à plusieurs reprises il y a à peine deux ans de cela.
Il est de plus en plus intrigué par la présence de cet inconnu, mais que faisait il donc à l'endroit où il a tué la
petite ? L'aurait il vu ou suivi en voiture ? Il pense que cet homme peut peut-être lui nuire. Alors, il échaffaude rapidement un plan pour piéger l'inconnu. Il va chercher son POR dans son véhicule, va relever la barrière rouge et prend rapidement la place du conducteur de la Peugeot 304.
Le meurtrier connait très bien les lieux, il se dirige tout droit vers une gallerie sombre et vaseuse. Il engage le véhicule plusieurs mètres à l'intérieur jusqu'à ce qu'il sente le véhicule piégé dans la boue. Il sort du véhicule, l'individu à l'arrière dort comme un bébé, n'a rien vu et rien entendu. Il décide de cacher ce POR de façon à ce qu'il puisse être retrouvé. Ce pull qu'il a arboré quelques jours auparavant dans les cités marseillaises.
On pourrait très bien penser avec un peu de chance que ce pull appartient à l'inconnu.
De plus, le meurtrier sait très bien que l'homme de la Peugeot ne pourra jamais s'en sortir seul et qu'il devra faire appel à des gens pour l'aider à se désembourber, il sera donc vu par des témoins qui pourront attester de sa présence, tout près du POR et faire le lien avec le satyre ayant sévi dans les cités marseillaises les jours précédents.
La présence de ce pull à l'endroit même où Ranucci a séjourné va forcément suciter des interrogations.
Le meurtrier quitte la gallerie et remonte vers son véhicule jusqu'à l'entrée de la champignonnière. (pour l'instant j'ignore la piste suivie par le chien car rapport du maitre-chien inconnu)
Quand Ranucci recouvre ses esprits, il constate stupéfait qu'il se trouve dans un endroit totalement inconnu dans lequel il n'a pas choisi d'aller. Il découvre très vite que sa voiture est embourbée. Après de vains efforts, il ira chercher de l'aide auprès de M Guazzone et Rahou à qui il dira :"il me paiera ça et le reste". Il se doute forcément que quelqu'un lui a joué un vilain tour. Il pense que c'est son poursuivant suite à l'accident au carrefour qui en est l'auteur pour se venger.
Quand Ranucci sera interrogé et passera aux aveux le 6 juin à l'Evêché, il dira :"je ne suis pas un salaud".
Il sait que c'est pas lui qui a tuée la petite, mais son geste d'avoir recouvert son corps pour le dissimuler suscite en lui beaucoup de remords. Peut-être a t-il essayé de l'expliquer aux policiers qui ont refusé de le croire, eux qui sont convaincus dès le début de l'interrogatoire à 1h30 du matin que Ranucci est le coupable.
Modifié en dernier par jpasc95 le 23 août 2006, 12:44, modifié 1 fois.
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