QUELQUES EXTRAITS DU DAUPHINE LIBERE CONCERNANT L AFFAIRE JANVIER/ROMERO
LE 19 mars 1983
Jeudi, vers 19h45, trois enfants âgés respectivement de 8, 6 et 2 ans, demeurant rue du Docteur Roux à Saint Martin d'heres étaient partis à la demande de leur pêre, J B Janvier, chercher des cigarettes avenue de Valmy. L'achat fut effectué. L'ainé et le dernier des garçons rejoignirent leur domicile. Par contre, Ludovic, le cadet, âgé de 6 ans, se fit attendre.
.... Les enfants auraient été abordés par un homme porteur d'un casque de moto qui leur a proposé des bonbons s'ils l'aidaient à retrouver son chien. Au retour, de ses deux frêres, Ludovic, qui était resté avec l'inconnu, avait disparu.
Le 26/03/1983
Signalement de l'individu :
taille : 1m60-1m65
corpulence : forte, tête ronde
vêtements : anorak sombre, casque bleu avec des bandes réfléchissantes rouges.
Le 11/03/1985
un squelette trouvé dans une galerie du Vercors et un autre enlêvement.
Enlêvement de Grégory Dubrulle perpétré dans la soirée du 9 juillet 1983 alors qu'il jouait devant le domicile de ses parents, rue Adrien Ricard à Grenoble. Par miracle, Gregory, qui avait à l'époque 8 ans, fut retrouvé en piteux état le lendemain, sur une décharge sauvage, dans la montée du col de la Placette. Il avait reçu notamment un violent coup sur la tête. Il avait affirmé aux enquêteurs que son ravisseur utilisait une Mercedês marron.
Le 25/05/1985
Inculpation d'Antoine-guy Romero, 35 ans, pour enlêvement de Ludovic Janvier le 17 mars 1983 à Saint Martin d'hêres.
Maitre Michel Prud'homme, l'avocat d'Antoine Romero, s'est aussi refusé à tout commentaire sur le fond de l'affaire. Mais, répondant en quelque sorte au communiqué du parquet, il nous a fait cette déclaration : "A mon avis, il y a dans le dossier autant d'éléments à charge que d'éléments à décharge..."
Le magistrat instructeur entre dans la phase la plus délicate de son enquête. Connaissant son sérieux, on peut imaginer que ce n'est pas sans raisons qu'elle a pris la décision d'inculper Romero alors que ce dernier - les parents Janvier nous ont révélé - n'a pourtant pas été reconnu par Jérôme, le grand frêre de Ludovic.
Le 26/05/1985
Emprisonnement d'Antoine Romero, 35 ans, un Grenoblois connu pour ses fréquentations homosexuelles.
Selon les parents de Ludovic, deux témoins accusent Romero.
Il est à noter que le suspect n'était pas connu des services de police sinon pour avoir participé il y a bien longtemps, mais on ne peut l'ignorer, à des agressions précisément dirigées contre des homosexuels.
il faudrait, à cet égard, se garder de toute confusion entre Antoine et ses frêres. Deux d'entre eux ont eu maille à partir avec la justice : trafic de drogue pour l'un ; alors que l'autre dit "bébé" est impliqué dans une importante affaire criminelle d'associations de malfaiteurs. Un troisiême, André, est três honorablement connu à Grenoble où il a fondé l'association sportive de village Olympique.
On sait qu'Antoine Romero était aussi une figure des milieux sportifs pour avoir fait de la boxe à Fontaine (d'où le surnom de "la boxeuse" que lui ont donné des noctambules d'un genre particulier, et pour s'être intéressé, comme éducateur ou entraineur, aux jeunes boxeurs et footballeurs de la Villeneuve.
21/06/85
Une autre image de Guy Romero.
Un comité de soutien pour Romero, de 150 personnes, dont M. Raymond Espagnac, ancien sénateur, ancien vice-président du conseil général et ancien adjoint au maire chargé des sports, qui fit une déclaration três mesurée : " Nous ne sommes pas avec ceux qui enlêvent les enfants : is doivent être punis. S'il n'y a pas de preuves contre Roméro, il doit être libéré. Ou alors, il faut nous prouver qu'il est responsable de cet enlêvement. Dans ce cas, notre comité n'aura qu'à enregistrer et devra mettre un terme à son existence. " Sur la personnalité de Roméro, qu'il a bien connu, M. Espagnac fut três élogieux.
L'instruction de l'affaire suit son cours dans le plus grand secret.
03/07/85
Grêve de la faim entreprise par le détenu (Roméro)
Ce comité, qui compte 150 personnes, milite en faveur de la mise en liberté pure et simple d'Antoine-Guy Roméro, dont il ne cesse de proclamer la totale innocence.
06/07/85
Romero remis en liberté
09/07/85
Des révélations importantes attendues.
Des précisions du parquet : l'intéressé est remis en liberté mais reste inculpé, les charges relevées à son encontre demeurant en état les mêmes.
10/07/85
Révélations de Roméro :
Le toxicomane écroué à la prison de Valence est à l'origine de l'arrestation et de l'inculpation de Roméro. Le prisonnier a tenu à témoigner deux ans et demi aprês les faits, en déclarant aux policiers qu'à une date qui pouvait correspondre à celle de l'enlêvement de Ludovic, il avait rencontré un personnage qu'il a reconnu comme étant Guy Roméro couvert de sang au volant de sa voiture, dont une couverture sur les siêges également ensanglantés. Ce témoignage était confirmé par un autre témoin retrouvé à Paris, qui fut avec lui (Roméro) colleur d'affiches.
Roméro a encore lancé : "c'est une machination, un complot" (comprenons entre ces mots qu'il met en cause ses anciens amis colleurs d'affiches. Car aprês avoir soutenu un parti politique, il est ensuite devenu membre d'un autre, opposé bien sûr.
15/08/86
Antoine-Guy Romero inculpé d'attentat à la pudeur sur une fillette de 5 ans
Les faits se dont déroulés le 9 août dernier, dans le quartier Teisseire à Grenoble, où demeure la famille de Romero. Ce samedi dernier, Antoine-Guy Roméro a accosté Sabrina, une enfant de cinq ans en lui promettant des "sous". La petite fille a tout naturellement suivi Roméro dans une allée de l'immeuble et c'est une fois à l'intérieur qu'il a fait quelques attouchements sur Sabrina avant de la laisser partir. L'enfant, horrifiée, est allée en pleurs conter sa mésaventure à sa maman. Le lendemain des faits, Sabrina qui accompagnait sa mêre dans le quartier, a immédiatement reconnu Romero, comme étant son agresseur : "c'est lui" s'est-elle écriée en le voyant s'enfuir. Deux ménagêres du quartier Teisseire qui faisaient également leurs amplettes l'ont immédiatement identifié : Lui, c'est bien Roméro, ont-elles affirmé à la maman de Sabrina.
La petite victime, invité à reconnaitre Romero, n'a pas hésité une seule seconde en désignant parmi une belle parade de policiers en civil placés avec l'agresseur derriêre une glace sans tain.
Roméro nie les faits.
07/08/86
Gur Roméro emprisonné pour les fait du 9 aout.
Les deux frêres de Ludovic, âgés à l'époque de 2 et 4 ans avaient plus ou moins reconnu en Roméro le ravisseur de l'enfant. Mais l'employé municipal grenoblois n'avait pas été inquiété longtemps.
07/10/86
Guy Roméro (emprisonné) poursuit sa grêve de la faim.
08/10/86
Guy Roméro libéré hier.
Antoine Guy Roméro, 36 ans, employé municipal à Grenoble, a toujours clamé son innocence lors de ses démêlés avec la justice.
il devait sortir hier aprês midi, rstant cependant sous contrôle judiciaire. L'état de santé de guy Roméro a donc primé.
28/11/86
Affare Ludovic Janvier : non lieu pour Guy Roméro.
Antoine Guy Roméo vient de faire l'objet d'une ordonnance de non lieu au bénéfice du doute.
Guy Roméro étant toujours inculpé d'attentat à la pudeur sur une fillette de 5 ans dans le cadre d'un autre dossier.
01/12/087 : procés de Guy Roméro (pour l'attentat à la pudeur sur la fillette de 5 ans)
Avec le concours de personnalités politiques, qu'elles fussent de l'ancienne ou de l'actuelle majorité, Antoine Roméro croyait pouvoir se constituer le plus beau comité de soutien. Et comme cette immunité parlementaire allait cruellement lui faire défaut dês l'annonce de son incarcération le surlendemain des faits, d'autant qu'à l'époque la justice n'ayant pas encore prononcé de non lieu dans l'affaire Ludovic Janvier, il s'est monté un alibi de derniêre minute en invoquant sa présence à la piscine d'Eybens le samedi 9 aout.
Antoine Roméro pourtant s'en défend (de son inculpation) : " Pour l'affaire Ludovic Janvier, on m'a traité d'homosexuel. Mais moi, je connais tous les gosses. Je les aime.
Il a répondu par l'attaque : "Je suis un fugitif, un taureau qui attend la mort. La justice veut faire de moi un nouveau Ranucci."
Le tribunal a mis l'affaire en délibéré au 4 janvier.
05/01/88
jugement de relaxe de Roméro pour l'affaire d'attentat à la pudeur.
22/04/88
Cour d'appel : Hier Roméro comparaissait devant la cour d'appel pour attentat à la pudeur sur mineur de moins de 15 ans.
Il se défendit contre les accusations portées contre lui et tenta d'expliquer pourquoi certaines personnes, citées comme témoins, avaient du subir des pressions de sa famille.
La cour a mis l'affaire en délibéré et rendra son arrêt le 5 mai.
06/05/88
Un doute sérieux en sa faveur
La chambre correctionnelle de la cour d'appel a relaxé hier Antoine Roméro poursuivi pour attentat à la pudeur sur une petite fille de cinq ans.
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