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L'enquête et l'instruction font honte à nos institutions, nous sommes beaucoup à le penser. Mais cette carence grave ne fait pas de Ranucci un innocent.
Mais surtout, dans le respect de la présomption d'innocence et du bénéfice du doute, ça n'en fait pas un coupable.
Le bénéfice du doute, c'est en 1976 qu'il aurait du jouer (et je pense que cela aurait du être le cas).
Mais aujourd'hui, 30 ans après l'affaire et Ranucci exécuté, je ne peux prétendre à l'innocence de Ranucci "au bénéfice du doute" (et des doutes j'en ai !) : je chercherais plutôt à connaitre la vérité tout simplement.
Sur le fait de chercher à connaître la vérité, tout à fait d'accord.
Et si Ranucci est coupable, hé bien ça ne me pose pas de problème.
Mais pour connaître la vérité, l'intime conviction, subjective par définition, ne peut suffire.
Il faut un mobile qui colle aux faits.
Il faut des preuves concrètes et incontestables.
Il faut une compréhension cohérente des évènements.
Il faut des témoignages fiables.
A défaut, même 30 ans après sa condamnation et son exécution, je ne vois pas pourquoi Ranucci ne pourrait pas être présumé innocent et bénéficier du doute, d'autant plus qu'en dépit de la loi cela ne lui a pas été accordé en son temps.
Vouloir s'abreuver à la source de la vérité en tenant compte de la condamnation et de l'exécution, comme s'ils n'étaient pas contestables, c'est se jeter dans un puit sans fond.