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Pas forcément. S'il y a un domaine où la fausse nouvelle se propage avec une rapidité incroyable, c'est bien le journalisme.
L'information doit aller vite, les journalistes travaillent dans l'urgence, sous pression, dans la hantise de rater un scoop ou de ne pas être le premier à le sortir et se voient donc très souvent obligés de faire avec ce qu'ils ont sans avoir toujours la possibilité et le temps de vérifier.
Le journalisme est un terrain ultra fertile, où n'importe quelle graine semée, rose ou chiendent, pousse à une allure vertigineuse.
C'est une idée générale qu'on ne peut pas considérer comme absolue. Il y a parfois des choses exactes qui sont publiées... Je conteste frequemment la Presse sur la qualité et le bien-fondé de ses analyses. Sur les faits elle se trompe moins.
Dans l'affaire Ranucci, la Presse s'est glissée dans la logique de l'enquête : simca 1100 le 4, 304 ensuite... La différence, c'est que les enquêteurs ne publient pas : ils peuvent donc retomber sur leurs pieds plus facilement. Pour la Presse écrite, il reste des traces, c'est parfois bien gênant, mais c'est comme ça.
Ce qui est en cause, c'est par exemple:
- la première déposition de Jean Rambla : le PV parle de voiture grise, mais on a au moins un article de Presse qui indique que M.Rambla lui même soutient que son fils s'intéresse aux voitures et qu'il a pu convaincre les policiers que sa soeur était partie en simca. Au moment où cette info est publiée, il n'y pas d'enjeu S1100/304. Les choses sont simples.
On a désormais des témoignages TV (R.Ardouin) qui corroborent que Jean Rambla connaissait les voiture et avait repéré celle du ravisseur.
- Depuis le 6 juinJean Rambla n'était pas "un expert" en voitures. Il n'y connaissait rien.
M.Spinelli, si, mais il a subi le même sort : la trappe.