Citation :
A tous ceux qui douteraient de l'importance de la chronologie entre la série des coups de pierres et des coups de couteau,
Avant de douter de l'importance de la chronologie, il faudrait d'abord douter de la chronologie déterminée par le Dr Vuillet.
Et là, pour moi, le doute n'est pas permis.
Citation :
Lisez les derniers message de Rose, il n'y a aucune ambiguïté à ce sujet.......
Mais la réponse que lui a faite le légiste hollandais est très claire. Et cette réponse ne remet pas en cause les conclusions du Dr Vuillet.
Comme la réponse du légiste n'est pas satisfaisante, il faudrait avoir l'avis d'un autre médecin, même s'il n'est pas légiste. Pourquoi pas celle d'un vétérinaire ?
Remarquons au passage, que l'expert en morpho-analyse, a lu lui aussi le rapport d'autopsie, et qu'il n'a en rien "critiqué" la chronologie établie par les légistes marseillais. Pourtant, c'est "pile" dans son job.
Les avis sur ce genre de question, ce trouve assez facilement.
La gravités des blessures à la tête, indique bien que l'on est en présence d'un
traumatisme crânien.
En formation initiale de neurochirurgie on apprends:
Citation :
La première conséquence majeure et immédiate d’un traumatisme crânien est la perte de conscience. Elle est le signe certain de la commotion cérébrale, c’est à dire d’un ébranlement des structures cérébrales avec suspension de leur fonction. Elle peut être brève ou prolongée. C’est pourquoi on parlera soit de perte de connaissance brève soit de coma d’emblée. Elle donne la mesure de la sévérité d’un traumatisme crânien par sa durée et aussi par sa profondeur évaluée par l’examen neurologique du blessé.
La gravité des blessures que porte la gosse , à la tête, implique la perte de connaissance. La même gravité écarte la possibilité d'une perte de connaissance brève et quand vous dites:
Citation :
De petites coupures au dos de la main signes de gestes d'autodéfense, pourraient tout autant signifier une reprise de connaissance, après la volée des coups de pierres,
manifestement, vous ne savez pas de quoi vous parlez.
Déjà, simplement à partir de là, il est absolument impossible, que les blessures de défense sur la main, aient pu être reçues, après les coups de pierre.
Dans le rapport d'autopsie, il est fait mention de "zone ecchymotique". De là, certains affirment qu'il ne peut pas y avoir d'ecchymose post mortem. Cela n'est pas exact.
J'ai mis la main sur une "information" écrite par un certain Pr Geoffroy Lorin de la Grandmaison (service d’anatomie pathologique et de médecine légale, hôpital Raymond Poincaré).
Citation :
Les ecchymoses doivent être différenciées des lividités cadavériques et des taches putréfactives. Les lividités cadavériques ne présentent pas de caractère hémorragique lors des crevées. Elles doivent aussi être distinguées d’un purpura (lésions hémorragiques disséminées) en rapport avec une pathologie médicale ou de lésions dermatologiques (angiomes multiples par exemple).
Il est très difficile de générer des ecchymoses post mortem. Celles-ci sont possibles en cas de traumatisme de forte intensité dans une zone de de lividités. Un examen histologique est alors nécessaire afin de différencier le caractère ante mortem ou post mortem de l’ecchymose (recherche d’hémosidérine apparaissant toutefois dans un délai d’environ 48 h).
On peut remarquer que la possibilité concerne le cas qui nous intéresse.
On apprend aussi qu'il peut y avoir confusion entre ecchymose et lividité. Dans le rapport d'autopsie, il n'est pas fait mention, de la mise en pratique de geste susceptible de lever cette confusion.
Le Dr Vuillet a pu estimer, "à vue de nez", que les lividités ne devaient plus être visibles (au delà de 30h) et que ce qu'il voyait ne pouvait être que des ecchymoses.
L'enchainement est donc bien celui que le Dr Vuillet a décrit. On peut même avancer, que les coups de pierres ont été donnés bien après les coups de couteaux, en tout cas après que le corps ait été déplacé, à l'endroit où il sera trouvé. En cet endroit, le terrain est en pente et le corps a été placé avec la tête en bas. En tout cas plus basse que la majeure partie du corps.
Dans le réquisitoire définitif, nous trouvons:
Citation :
Si l'on opère un rapprochement entre les pierres ensanglantées retrouvés à proximité du cadavre et notamment la pierre N°3 à arête tranchante comportant des touffes de cheveux agglutinés et les blessures constatées dans la région fronto-pariétale gauche, on peut logiquement affirmer que Ranucci a frappé la fillette non seulement à coups de couteau mais encore à coups de pierre.
Ce réquisitoire confirme bien les propos du Dr Vuillet (le contraire aurait été étonnant). La présence de "touffes" de cheveux sur la pierre, pourrait indiquer que la mort à fait son œuvre depuis un certain temps.