Citation :
ANNEXE
« LES CONTES DE PERRAULT »
L'efficacité du livre de Gilles Perrault provient essentiellement du nombre d'erreurs qu'il contient. Ignorant tout de l'affaire, le lecteur, qui n'a aucune raison de mettre en doute ce que l'auteur affirme péremptoirement, se laisse convaincre à mesure qu'il avance dans sa lecture.
J'ai pensé qu'il serait intéressant de noter ces erreurs, dans l'ordre chronologique. L'exercice est fastidieux, les erreurs sont très nombreuses mais c’est à l’aune de cet exercice qu'apparaîtra la vérité.
Dans son livre sur l'affaire, Mathieu Fratacci avait donné son avis sur cette façon de procéder, sous la plume de Jean-Max Tixier: « Il faudrait reprendre, point par point l'ouvrage de Gilles Perrault afin de l'écheniller de toutes les interprétations suspectes, soit qu'elles viennent sous l'impulsion du romanesque, auquel l'auteur succombe trop fréquemment à mon gré 1- surtout si l'on songe à son objectif - soit qu'elles s'y glissent intentionnellement pour servir une stratégie du doute, ourdie de longue main. La méthode s'avérerait fastidieuse à l'usage. Elle irait à l'encontre du but recherché: démontrer, par la seule évidence des faits, que cette affaire a été correctement menée et qu'elle ne laisse justement pas de place au doute. »
Si la méthode est fastidieuse, je ne pense pas qu'elle puisse aller à l'encontre du but recherché. On ne peut pas affirmer qu'il y a deux cents erreurs dans « Le pull-over rouge » si ces erreurs ne sont pas pointées du doigt, décrites, sériées. J'ai tenu à le faire.
Il suffira de lire le fameux ouvrage. Chaque erreur sera décrite succinctement. Certaines ayant été longuement développées, le texte les accompagnant sera très court. Il conviendra alors de se reporter au chapitre concerné.
Chaque répétition sera notée car c'est leur grand nombre qui rend le livre si convaincant.
Les pages seront indiquées successivement dans l'ordre: Éditions RAMSAY / LIVRE DE POCHE.
1) p. 257/273: «Christian Ranucci ne quêtait pas la pitié: il exigeait la justice". Encore faut-il qu'il soit innocent.
On peut très bien, comme Patrick Henry, réclamer la justice et être coupable. C'est donc une erreur de la part de Gérard Bouladou de considérer cette phrase de Gilles Perrault comme une erreur.
RECAPITULATIF DES ERREURS: PERRAULT: 196-1=195 / BOULADOU: 14+1=15